« La meuf d'un pote ça se respecte, ex ou pas ex. La meuf d'un pote c'est comme un putain de site radioactif, même après 25000 ans ça reste un terrain contaminé on y va pas ! C'est l'éthique la plus sacrée qui existe. »
Denver, la Casa de Papel
2020, France, mardi 7 juillet, Aix en Provence
Les journées passent à une vitesse hallucinante maintenant. Je passe mes journées à travailler et à aider le patron. Jessica est toujours dans les parages, d'après mon patron, elle ne part pas cette année, je vais donc devoir la supporter pendant tout l'été. Cela ne me plaît aucunement mais je n'ai pas le choix en plus en ce moment elle me laisse de plus en plus tranquille. Je me sens mieux.
Bryan est super content que tout aille bien, lui, passe ses journées à s'occuper de l'intérieur et à faire les courses. Il s'occupe parfois aussi d'aider nos voisins ce qui nous permet de faire rentrer un peu plus d'argent.
Je n'ai toujours pas retrouvé la mémoire et je perds de plus en plus espoir. Ça fait déjà presque quatre mois que j'ai eu mon accident. Il faut que je m'y fasse maintenant, elle ne reviendra probablement jamais. C'est dans ces moment-là que je me rends compte de l'importance des rendez-vous avec ma psychologue, j'aurais bien aimé me confier à elle.
-Charlie, tu peux rentrer chez toi si tu veux ? me dit mon patron une fois que j'ai posé les dossiers classés et imprimés sur son bureau.
-Mais monsieur, je n'ai pas fini ma journée ! je rétorque.
-Vas y, on n'a pas beaucoup de travail aujourd'hui, je vais m'en sortir tout seul.
Je lui dis « au revoir » alors et sors de la pièce. J'ai mon après-midi de libre, je vais pouvoir profiter de cette journée avec Bryan.
J'appelle un taxi qui passe par là, je monte dedans avant de lui énoncer ma destination. Enfin ! À vrai dire, aujourd'hui, je suis pressée de rentrer, la chaleur est étouffante au travail et mon pantalon gris surmonté par un débardeur noir avec mes talons noirs me déplait. J'ai trop chaud. Je suis beaucoup trop pressée de me changer.
Je mets longtemps à arriver à mon domicile, les routes sont bondées dû à l'afflux énorme des voyageurs cette saison. Donc une quarantaine de minutes plus tard, je me trouve devant la porte de mon immeuble, je tends l'argent que je dois à mon taxi en laissant comme à chaque fois un généreux pourboire.
Je monte les escaliers trois par trois pressée de retrouver Bryan avec qui je vais pouvoir passer enfin un peu de temps.
J'ouvre la porte doucement, je veux lui crier « surprise ! » dès que je le verrais. Ce que je ne m'imagine pas trouver par contre, c'est Bryan dans les bras de ma prétendue meilleure amie dans notre lit en plus.
...
Qu'elle a été ma surprise quand je l'ai trouvé avec sa langue dans la bouche de ma meilleure amie, Astrid, elle, à moitié allongée sur une table, la bretelle fine de sa robe enlevée. Les larmes me montèrent aux yeux immédiatement, je ne pleure jamais habituellement. Ça n'a jamais été mon genre.
Astrid s'est relevée pour sûrement avoir plus d'équilibre, non non, elle ne s'est pas dit qu'elle était en train de rouler une pelle au mec de sa meilleure amie. Ils se sont tournés et c'est à ce moment-là que mon copain –ce que je croyais être mon copain- Bryan m'a aperçu alors que les larmes dévalaient mes joues. Il s'est vite détaché d'elle et il a couru vers moi. Astrid se mit la main devant la bouche, probablement choquée. Quand Bryan arriva à ma hauteur, je me réveillai et ne fixai plus Astrid mais me concentrai sur celui que je considérais avant comme l'homme de ma vie. Il avait des traces de rouge à lèvres rouge, celui qu'Astrid porte tout le temps, celui-là même que j'ai mis une fois et où ce cher Bryan m'a dit que ça ne lui plaisait pas, que ce n'était pas mon genre. Il me dégoute. Il me lança cette fameuse phrase « ce n'est pas ce que tu crois », je le fixai d'un regard tueur. Ce n'est pas ce que je crois, tu as ta langue dans la bouche de ma meilleure amie mais vous étiez en train de faire un Monopoly. Je lui dégainai la meilleure gifle que je pouvais lui donner. Il tourna la tête et la laissa comme tel. Je me retournai en lançant un dernier regard assassin à celle que je croyais être ma meilleure amie et celle qui serait la meilleure marraine pour mes enfants avec Bryan, qu'est-ce que je pouvais être naïve. Finalement ce serait peut-être moi la marraine de leurs enfants.
VOUS LISEZ
SANS NOM
Roman d'amourCharlie est avec Bryan depuis trois ans. Un soir, alors qu'elle lui réserve une surprise, elle provoque un accident, elle se réveille dans un lit d'hôpital deux jours plus tard. Son médecin, le beau et gentil Adam Maurel, lui explique qu'elle a perd...