SANS NOM

Chapitre 5: Toujours à mes côtés

« Être amis, c'est aider chacun à porter le poids de la vie, à la rendre plus facile, plus aimable. »

Henri-Frédéric Amiel

2020, France, samedi 4 avril, Aix en Provence

Je me réveille doucement, Adam toujours à mes côtés. Il dort paisiblement, il est si mignon comme ça, même s'il l'est tous les jours.

Je décide de me lever doucement sans le réveiller, je range les casseroles d'hier au frigo et prépare un petit-déjeuner pour deux que je laisse sur la table. Je remonte en haut et laisse Adam dormir encore un peu pendant que moi je prends une douche et que je me maquille.

Une tenue simple pour rester comme d'habitude à la maison : un jean près du corps, un haut blanc manche courte avec une veste bleue marine par-dessus, je me maquille légèrement, seulement les yeux et le teint. Quand je suis satisfaite du résultat, je m'assois à ma place du côté droit du lit et touche doucement la joue d'Adam pour le réveiller, je n'arrive vraiment pas à comprendre comment il peut encore dormir avec du mouvement et du bruit dans la chambre pour moi c'est impossible. Il ouvre les yeux légèrement et me sourit automatiquement. Ce que je fais à mon tour.

-J'ai préparé le ptit déj, tu viens ? je demande gentiment.

Il se lève mais part vers le dressing ce que je ne compris pas tout de suite mais il revient un petit instant plus tard, habillé d'un jogging et d'un tee-shirt.

On descend les escaliers en rigolant et on s'installe à table quand une sonnerie de téléphone brise notre moment qui me plaisait pourtant bien :

-Allo ?!

-Oui, c'est moi.

J'ai peur un moment qu'il doive repartir à l'hôpital et me laisse une nouvelle fois seule. Ce que je redoute par-dessus tout malgré que je commence à m'y habituer.

-T'es con ou quoi ?!

Ce n'est pas l'hôpital.

-Tu m'appelles pour quoi au juste ?

-Une soirée où ça ?

-Je viendrais.

Puis il se tourne vers moi et ajoute :

-Une pote sera avec moi.

Il me sourit et raccroche quelques temps plus tard, puis se rassoit, je n'ose pas poser la question, en lui demandant qui c'était et de qui il parlait en disant « une pote », moi ? Je ne veux pas paraître jalouse ou possessive, je ne dois pas l'être.

-On est invités à une soirée en boîte avec mes potes ce soir. Ça te dit ?

Je ne réponds pas à sa question mais demande :

-On ?

-Oui, toi et moi.

-C'est d'accord, j'affirme.

Il me sourit encore plus fort qu'après son coup de téléphone et on déjeune tranquillement sans se soucier de notre dispute de la veille et sans demander plus d'explications.

Une question me taraude tout de même l'esprit depuis quelques jours, elle est un peu bizarre et n'a peut-être pas lieu d'être puisque je n'ai croisé personne ici mais peut être qu'ils n'habitaient pas ensemble. Il commence à débarrasser et je le suis avant de demander :

-T'es en couple ?

Il se retourne brutalement et totalement vers moi :

-Non, affirme-t-il sûr de lui et je le crus immédiatement.