Chapitre 7: Bryan

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« Il n'y a pas d'éléments en trop dans l'univers. Chacun est ici parce qu'il ou elle a une place à remplir, et chaque pièce doit s'insérer dans le grand casse-tête. »

Deepak Chopra

2020, France, samedi 4 avril, Aix en Provence

-On ne connaît pas de Bryan, qu'est-ce que tu racontes ? crie Connor.

-Moi si j'en connais un...

-Quoi ?! Tu viens d'avoir un souvenir là ? hurle Adam étonné.

-Je sais pas, c'était comme un rêve, c'est la première fois que ça me fait ça. Ce n'est un faux souvenir, quelque chose que mon cerveau est inventé.

-C'est impossible de se faire des faux souvenirs, Ève, ce que tu viens de voir ou de comprendre, c'est ce qu'il s'est vraiment passé dans ta vie. Tu peux me raconter si tu veux, m'explique-t-il.

-J'étais dans une boîte de nuit avec ma meilleure amie, Astrid je crois, et un mec est venu m'aborder, il s'appelait Bryan. Voilà c'est tout, dis-je déçue, je m'attendais tellement à quelque chose d'exceptionnel mais en vérité c'est décevant. Je m'attendais à tout me souvenir d'un coup sec sauf que le chemin va être encore long.

Adam perçoit mon trouble et me rassure en disant :

-Ne t'inquiète pas, c'est normal d'avoir si peu de souvenirs la première fois mais c'est un bon début, regarde tu te souviens du nom de ta meilleure amie...

-Si seulement elle l'est encore, je le coupe pour lui faire comprendre que rien n'est gagné et que je ne partirais pas tout de suite de chez lui.

-Arrête d'être défaitiste, Ève c'est déjà super, me dit-il en me passant son pouce doucement sur mes joues comme pour essuyer des larmes qui n'avaient pas coulé mais j'apprécie ce geste alors je ne l'arrête pas. Connor est quelque peu gêné alors il nous glisse simplement qu'il rejoint Axel et Emy sur la piste. Nous laissant ainsi tout seuls. Cette fois-ci, c'est moi qui deviens gêné. Contrairement à d'habitude, Adam ne le remarque pas et continue ses gestes en me fixant les yeux dans les yeux.

Pour masquer ma gêne, j'enfouis ma tête dans son cou me permettant ainsi d'empêcher Adam de voir mes joues que je sens brûler.

Le coupant dans ses papouilles sur mes joues, il reprend alors ses gestes mais cette fois-ci dans mes cheveux et cela me détend, je pourrais rester ici et m'endormir malgré la musique et les gens autour.

Proche de son oreille, je peux lui murmurer un simple « merci » mais qui vaut beaucoup plus pour moi. Parce qu'ainsi je le remercie pour tout ce qu'il fait depuis le début mais aussi je lui murmure toute l'affection que je lui porte et j'ai l'impression qu'il le sait, j'adore ça, je n'ai pas besoin de beaucoup dire mais en tout cas, il comprend tout, tout de suite. Cette complicité et cette simplicité, cette légèreté me plait.

-Tu veux que l'on rentre ?

-Non, profite de la soirée, moi je vais rentrer, je suis un peu fatiguée et pas du tout dans mon élément.

-Ève si tu rentres, moi aussi. Tu te souviens, on est un binôme.

-C'est impossible, tu dois reconduire tes amis après puisqu'Axel a l'air plus bourré que toi, et moi je n'ai rien bu, je peux prendre un taxi !

-Hors de question ! crie-t-il

Il continue en disant :

-Je vais prévenir les autres et on rentre, il n'y a pas de soucis, je ne suis pas déçu, ok ?

J'hoche la tête et on se dirige vers la piste pour dire « au revoir » aux autres qui ont plutôt l'air de bien s'amuser sans nous. Axel et Emy dansent ensemble collés serrés ce qui fait que prononcer mon idée, Axel et Emy sont bien plus que de simples amis. Connor est un peu plus loin en pleine danse sensuel avec une fille qu'il vient sûrement de rencontrer. De peur de déranger, on se met un peu à l'écart jusqu'à la fin de la musique. Puis à la fin, on se rapproche d'Axel, Emy et Connor et on leurs crie gênés par la musique :

SANS NOMOù les histoires vivent. Découvrez maintenant