L'emprise

Chapitre 49

Bonjour à tous, vu le temps passé depuis la dernière partie, j'ai remis la fin de la dernière. Je suis désolée encore une fois, j'ai été confrontée à la maladie et c'était assez difficile, enfin bon, on revient avec la suite du procès russe. Bonne lecture, l'histoire touche à sa fin, il reste une dizaine de chapitre tout au plus avant de connaitre le dénouement de cette histoire...

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L'avocate se retourna de nouveau et ignora les murmures de Dimitrei.

- Vous pensez que j'ai raison à quel propos?

- A propos du fait que je sois malade, vous avez surement raison...

- Expliquez- nous pourquoi s'il vous plait.

- Ma mère disait que je la poussais à bout, que je n'arrivais à rien, que j'étais différente de mon frère et ma soeur, c'est pour ça que papa n'a rien fait pour me retenir, il savait qu'il ne pouvait rien pour moi alors il a laissé Andrei me prendre. Pour Andrei, tout allait bien au début, il m'a appris tellement de choses, c'était la première fois que j'avais accès à tout ces livres, que je pouvais faire une activité, du piano, apprendre d'autres langues... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, j'ai dû faire quelque chose, je ne sais pas quoi, peut être que c'est quelque chose que je ne maîtrise pas, quelque chose dont je n'ai pas conscience... C'est peut être ça qui a rendu Dimitrei comme il est, toute cette violence... Je sais qu'il m'aime, il m'aime tellement qu'il n'arrive pas à se contrôle, il m'aime tellement, tout ces coups, toute cette souffrance, ces jours passés dans la cage, nue, dans le froid glacial, il m'a toujours dit que c'était par amour. Les personnes qui m'aiment finissent par me faire du mal, alors je sais que c'est de ma faute, Dimitrei a raison...

L'avocate resta silencieuse un long moment alors que je regardais Dimitrei, cette fois ci c'était moi qui lui parlais, je lui disais qu'il avait raison, que j'étais malade, que même s'il risquait de gagner à la fin, ça n'allait pas être aussi simple qu'il le pensait. J'étais malade, et à cet instant précis, j'en avais conscience, je n'étais pas moi même, ou plutôt nous étions plusieurs...

- Est-ce que vous êtes en train de dire que vous êtes responsable de la situation? Que monsieur Romanov, bien que ces agissements aient été excessifs comme il l'a reconnu à plusieurs reprises, a craqué avec vous, comme ça a été le cas avec d'autres?

- Je ne sais pas, peut être que je n'étais pas prête, tout le monde le disait, Catarina refusait que j'épouse son fils au départ, tout le monde avait refusé en fait. Mais Dimitrei, au début il... Il représentait tout ce que je n'osais imaginer chez un homme. C'était la première fois que je me sentais libre, vous savez, libre de dire ce que je voulais, ce que je pensais, ce qui me faisait peur, et il m'écoutait, il me poussait à faire tellement de choses. J'ai plus grandi en quelques mois avec lui qu'en une décennie avec Andrei...

- Qu'est-ce qu'il s'est passé le soir où vous avez dit être violentée la première fois par votre mari?

Il avait tout raconté, je le savais, et il savait que je le savais. Je le regardai un instant, son regard avait changé, il n'y avait plus la pitié et le regret de tout à l'heure, non, il savait à qui il avait affaire maintenant, à la plus courageuse et aussi la plus dangereuse.

- Je... Je voulais partir.

- Partir? Le quitter vous voulez dire?

- Non, je voulais voyager, j'en avais besoin, terriblement. J'étouffai à cette époque, j'avais l'impression d'être dans un tourbillon mais en réalité j'avais besoin de soins.