Chapitre 47

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Bonsoir à tous, j'espère que le confinement se passe bien et que vous êtes tous en sécurité avec vos proches. Le nombre de victime est horrible, en Italie où vit une partie de ma famille, en France et à New York ça arrive en furie... Restez chez vous, vous avez dû l'entendre partout mais c'est une réalité, mon frère est médecin et il voit des horreurs tous les jours alors ne prenez pas de risques les amis... J'aimerai également parler d'une personne que vous avez vu dans toutes mes histoires sans le savoir, c'est la troisième main de mes histoires sa touche est partout, nous sommes tellement proche que parfois nous nous confondons. Elle ne veut pas apparaître mais je tiens à lui rendre hommage, sans elle ma vie serait terminée alors merci... Prudence est le mot d'ordre pour tous alors faites attention.  

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- Jade Andreivna Romanova, veuillez vous présenter à la barre.

Le procès commençait à peine mais rien était fait dans les règles. Mon avocate avait fait un travail énorme, la ville entière attendait le procès, sa médiatisation était nationale paraissait-il et j'avais reçu le soutien de centaine de femmes, je m'étais sentie forte, au moins pendant quelques jours. Ivan était passé me voir et il m'avait assuré que son frère paierait pour les crimes qu'il avait commis, qu'au nom des Romanov, il s'excusait de n'avoir pas agi avant.

Lorsque nous passâmes les portes de la cour suprême, elles se refermèrent presque aussitôt et c'était de cette façon que nous avions appris que le procès se déroulerait à huit clos.

- C'est un scandale! Nous n'avons pas été informé et nous n'avons pas demandé de procès à huit clos! C'est là l'image de la justice que vous souhaitez montrer? avait hurlé mon avocate.

Je sus à cet instant, que c'était un combat perdu d'avance, je sus qu'il allait s'en sortir, que ce procès était une mascarade.  Le doute m'envahit de nouveau, et je perdis peu à peu pieds, si bien que lorsque je fus appelée à la barre je ne savais même pas où nous en étions, la présence de Dimitrei me tétanisait et je réalisai que je pouvais avoir tout le soutien du monde, il aurait toujours le dessus sur moi, présent ou absent. 

Toute la force que j'avais senti m'envahir ces derniers jours s'évaporait. Je n'étais que pression, peur et questions. Avais-je bien fait de porter plainte? N'aurais-je pas du fuir comme Ivan me l'avait proposé?

J'avançai à la barre, Dimitrei m'observait une lueur triste dans le regard, comme s'il regrettait quelque chose. Son avocate était réputée pour être l'une des plus féroces du pays. Je ne comprenais pas sa stratégie, mon avocate disait que je serai appelé en dernier, après tous les témoins. Je ne maîtrisais rien, je m'étais laissée porter dans ce combat, et lorsque je m'installai sur le siège et que je croisai le regard de mon mari, je regrettai instantanément.

- Madame Romanov, j'aimerai commencer avec une simple question, aimez-vous votre mari?

Aimais-je Dimitrei? Pourquoi me posait-elle cette question? Je ne connaissais pas la réponse moi même, je ne voulais pas réfléchir à toutes ces choses, aux sentiments.

- L'aimez-vous? La question est simple..., insista t-elle. 

- Non elle ne l'est pas, répondis-je. La question n'est pas simple...

- Pourquoi cela?

- Je ne sais pas ce qu'est l'amour maître, je... 

- Pourquoi alors, avez-vous épousez Monsieur Romanov?

Pourquoi avais-je épousé Dimitrei? Sa mère m'avait dit de ne pas le faire, Andrei m'avait dit de ne pas le faire, Nina avait tenté de m'en sauver, mais je l'avais fait, je l'avais épousé et au début c'était beau, au début tout allait bien...

L'empriseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant