I NEED YOU GEORGE WEASLEY

cinquante-trois

| Andromeda Howell |

Andromeda était assis dans la bibliothèque à faire des recherches pour le devoir de potion que le professeur Rogue leur avait donné le jour même mais elle venait tout juste de le finir alors elle commença à ranger ses affaires.

--Andromeda, qu'est-ce ce que tu fais là ? lui demanda Ron en s'asseyant à côté d'elle pendant que Hermione s'assit en face d'eux.

--Je faisais le devoir de Rogue, dit-elle.

--Tu l'as déjà fini ? demanda Ron.

--Je viens tout juste de le finir.

--Tu veux pas me le passer s'il te plait ? Je suis vraiment nul en potion, le supplia Ron.

--Tiens, dit-elle en lui tendant le petit rouleau de parchemin qu'elle avait enroulée. Tu fait attention.

--Oui, oui ne t'inquiète pas, lui répond Ron en commençant déjà à recopier.

--Tu n'étais pas obligé de le lui donner, lui dit Hermione en sortant également ses affaires.

--Si ça le fait plaisir, répond Andromeda. Tiens prends-le il y a toute les informations dedans.

Hermione attrapa le livre et commença à regarder les pages. Andromeda commença à travailler sur le devoir qu'Ombrage leur a donné à faire et rapidement une pille de livres vient se poser autour d'Andromeda quand Harry arrive.

Harry s'assit à côté d'Hermione, il était tout tremblant et il était très pâle.

--Comment ça s'est passé ? chuchota Hermione.

Puis, soudain inquiète, elle ajouta :

--Ça va, Harry ?

--Oui... Très bien... enfin, je ne sais pas, répondit Harry d'un ton impatient en faisant une grimace de douleur. Écoutez... Je viens de réaliser quelque chose...

Et il leur raconta ce qu'il avait vu c'est-à-dire qu'il rêvait d'un couloir sans fenêtre qui menait à une porte verrouillée, sans s'être aperçu qu'il s'agissait d'un endroit bien réel. Le couloir conduisait au Département des mystères et c'était là également que se trouvait Mr Weasley la nuit où le serpent de Voldemort l'avait attaqué.

--Tu... tu veux dire..., murmura Ron, alors que Madame Pince passait devant eux dans un léger couinement. Que l'arme -celle que cherche Tu-Sais-Qui- se trouverait au ministère de la Magie ?

--Au département des mystères, très certainement, chuchota Harry. J'ai vu cette porte quand ton père m'a emmené dans la salle du tribunal et c'est la même qu'il gardait quand le serpent l'a mordu.

Hermione laissa échapper un long et profond soupir.

--Évidemment, souffla-t-elle.

--Évidemment quoi ? dit Ron, agacé.

--Ron , réfléchis... Sturgis Podmore a essayé de forcer une porte au ministère de la Magie... C'était sûrement celle-là, ça ne peut pas être une simple coïncidence.

--Comment se fait-il que Sturgis ait tenté de forcer la porte que ton père gardait alors qu'il est de notre côté ? fit remarquer Andromeda.

--Je n'en sais rien, avoua Hermione. C'est un peu étrange...

--Qu'est-ce qu'il y a au Département des mystères ? demanda Harry à Ron. Est-ce que ton père t'en a déjà parlé ?

--Tout ce que je sais, c'est que les gens qui y travaillent sont surnommés les Langues-de-plonb, lui répondit Ron en fronçant les sourcils. Parce que personne ne semble savoir vraiment ce qu'ils font. C'est un endroit bizarre pour cacher une arme.

--Pas bizarre du tout, très logique, au contraire, objecta Hermione. Il doit s'agir de quelque chose de top secret sur lequel a travaillé le ministère... Harry, tu es sûr que ça va ?

Harry venait de frotter sa cicatrice de ses mains, comme pour la rendre plus lisse.

--Oui... Très bien..., dit-il en reposant sur la table ses mains tremblantes. Je me sens simplement un peu... Je n'aime pas beaucoup l'occlumancie.

--N'importe qui se sentirait secoué si quelqu'un essayait sans arrêt d'entrer dans sa tête, dit Hermione d'un ton compatissant. Venez, on va retourner dans la salle commune, on sera mieux installés.

Mais la salle commune était bondée et retentissait d'éclats de rire et de hurlements surexcités. Fred et George étaient en train de faire une démonstration de leur dernière invention en matière de farces et attrapes.

--Le Chapeau-sans-Tête ! annonça George tandis que Fred agitait devant les élèves un chapeau pointu orné d'une grosse plume rose. Deux Gallions. Regardez bien ce que va faire Fred. Vas-y !

Avec un grand sourire, Fred enfonça le chapeau sur sa tête. Pendant un instant, il eut l'air simplement stupide puis tout à coup le chapeau et sa tête disparurent en même temps.

Tout le monde hurla de rire, à part quelques filles qui s'étaient mises à crier de terreur.

--Et hop, on l'enlève ! s'exclama George.

Pendant un moment, la main de Fred tâtonna dans ce qui semblait être le vide, au-dessus de son épaule, puis sa tête réapparut lorsqu'il enleva d'un grand geste le chapeau à la plume rose.

--Comment fonctionnent ces chapeaux ? se demanda Andromeda à haute voix.

Distraite de ses devoirs, elle regardait Fred et George.

--De toute évidence, il s'agit d'un sortilège d'Invisibilité mais c'est assez habile d'avoir réussi à en étendre le champ au-delà de l'objet ensorcelé..., lui répondit Hermione. J'imagine que le sortilège ne doit pas durer très longtemps.

--Je ferai ça demain, marmonna Harry en remettant dans son sac les livres qu'il venait tout juste d'en sortir.

--Note-le dans ton planning de devoirs ! conseilla Hermione. Comme ça, tu ne l'oublieras pas !

Harry échangea un regard avec Ron puis fouilla dans son sac et en sortit le planning qu'il ouvrit timidement.

Ne remets pas à demain, espèce de bon à rien ! lança le carnet d'un ton réprobateur pendant que Harry notait le devoir à faire pour Ombrage.

Hermione paraissait enchantée.

--Je crois que je vais aller me coucher, dit Harry.

Il rangea le planning dans son sac puis il traversa la salle commune, évitant George qui essaya de le coiffer d'un Chapeau-sans-Tête puis se réfugia dans les escaliers des dortoirs.

Andromeda lança un regard inquiet à Hermione et Ron qui semblait autant inquiet qu'Andromeda.

--Tu voudrais pas aller le voir pour savoir comme il va ? demanda Hermione à Ron. Je pense que ses défenses doivent être affaiblies après tout ce que Rogue l'a fait subir en bricolant dans son cerveau...

--Ouais, j'y vais, lui répondit Ron en rangeant ses affaires et en partant lui aussi vers les escaliers de leur dortoir.