cent-vingt-cinq

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| Andromeda Howell |

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| Andromeda Howell |

Mr Weasley se retourna. Tout le monde regarda par la fenêtre. Ginny se leva à son tour pour mieux voir. C'était le Percy Weasley que George lui avait parlé qui traversait à grands pas le jardin enneigé, ses lunettes d'écaille brillant sous le soleil. Mais il n'était pas seul.

--Arthur, il est... il est avec le ministre !

En effet, l'homme dont Andromeda avait vu la photo dans La Gazette du sorcier suivait Percy en boitant légèrement, sa crinière grisonnante et sa cape noire parsemées de neige. Avant que que quiconque ait pu prononcer un mot, avant que Mr et Mrs Weasley aient pu faire autre chose que d'échanger des regards stupéfaits, la porte de derrière s'ouvrit et Percy entra.

Il y eut un moment de douloureux silence. Puis Percy dit avec raideur :

--Joyeux Noël, maman.

--Oh, Percy ! s'exclama Molly.

Et elle se jeta dans ses bras.

Rufus Scrimgeour s'arrêta sur le seuil de la porte, appuyé sur sa canne, souriant au spectacle de cette scène touchante.

--Pardonnez cette intrusion, déclara-t-il, lorsque Mrs Weasley se tourna vers lui, le visage rayonnant, en essuyant ses larmes. Percy et moi étions dans les environs -le travail, vous comprenez- et il n'a pas pu résister à l'envie de vous faire une petite visite.

Mais Percy ne manifestait aucun désir de saluer qui que ce soit d'autre dans la famille. Il restait là, droit comme un piquet, l'air mal à l'aise, regardant ailleurs. Mr Weasley, Fred et George l'observaient tous les trois, le visage impassible. Andromeda prit la main de George dans la sienne.

--Asseyez-vous donc, monsieur le ministre ! proposa Mrs Weasley d'un air affairé en redressant son chapeau. Vous prendrez bien un peu de dingue ou un gout de bâteau... je veux dire...

--Non, non, ma chère Molly, répondit Scrimgeour.

Andromeda devina qu'il avait dû demander à Percy quel était son prénom avant d'entrer dans la maison.

--Je ne veux pas m'imposer, je ne serais même pas venu si Percy n'avait pas eu une telle envie de vous retrouver tous...

--Oh, Perce ! dit Mrs Weasley, les yeux pleins de larmes en se dressant sur la pointe des pointes des pieds pour l'embrasser.

--Nous ne resterons pas plus de cinq minutes, je vais aller me promener dehors pendant que vous bavarderez avec Percy. Non, non, je vous assure, je ne veux surtout pas m'immiscer ! Si quelqu'un voulait bien me montrer votre charmant jardin... Ah, tiens, je vois que ce jeune homme a fini de manger, pourquoi ne ferait-il pas un petit tour avec moi ?

L'atmosphère changea autour de la table. Tout le monde regarda alternativement Scrimgeour et Harry. Nul ne semblait convaincu que Scrimgeour était sincère quand il prétendait ignorer le nom de Harry ou l'avoir choisi au hasard pour l'accompagner dans le jardin alors que Ginny, Andromeda, Fleur et George avaient eux aussi fini leurs assiettes.

--Oui, d'accord, répondit Harry dans le silence qui s'était installé.

--C'est très bien, dit Harry à voix basse en passant devant Remus qui s'était à moitié levé de sa chaise. Très bien, répéta-t-il, alors que Mr Weasley s'apprêtait à parler.

--Merveilleux ! dit Scrimgeour en reculant d'un pas pour laisser Harry sortir. On va simplement marcher un peu dans le jardin et nous repartirons tout de suite, Percy et moi. Continuez comme si je n'étais pas là !

Ils sortirent tous les deux dans le jardin pendant qu'à l'intérieur de la maison, un grand silence s'était installé. Andromeda ne disait rien quand elle sentit sa cuisse être pincer une nouvelle fois. Elle se tourna vers George pour le frapper l'épaule et ce dernier rigolait déjà.

--Arrête de pincer ma cuisse ! dit Andromeda d'une voix basse en tapant le bras de George. Je vais avoir des marques.

Et comme seul réponse, George avait rigoler.

I NEED YOU GEORGE WEASLEYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant