quatre-vingt-deux

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| Andromeda Howell |

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| Andromeda Howell |

Andromeda s'accrocha solidement à la crinière du Sombral le plus proche, posa le pied sur une souche et grimpa tant bien que mal sur le dos soyeux du cheval. L'animal n'opposa aucune résistance.

Andromeda trouva un endroit, derrière l'articulation des ailes, où elle put loger ses genoux afin d'assurer son assise et jeta un coup d'œil en direction des autres. Neville s'était hissé sur le Sombral qui se trouvait à côté de lui et essayait à présent de faire passer l'une de ses courtes jambes par-dessus son dos. Harry était parfaitement bien assis. Luna était déjà installée, assise en amazone, et arrangeait sa robe comme si elle avait fait ça tous les jours. Ron, Hermione et Ginny, en revanche, étaient restés immobiles au même endroit, la bouche et les yeux grands ouverts.

--Et alors ? dit Harry.

--Comment on fait pour monter ? demanda Ron d'une voix timide. On ne voit rien, nous.

--Oh, c'est facile, répondit Luna.

Elle se laissa glisser à terre et s'avança vers eux.

--Venez...

Elle amena chacun d'eux auprès d'un Sombral et l'aida à montrer sur son dos. Ils semblèrent tous les trois extrêmement inquiets lorsqu'elle entortilla leurs mains dans la crinière des chevaux et leur conseilla de se cramponner fermement. Puis elle retourna s'asseoir sur sa propre monture.

--C'est de la folie, murmura Ron en passant précautionneusement la main le long de l'encolure du cheval. Une vraie folie... Si seulement je pouvais le voir...

--Espère plutôt que tu ne le verras jamais, dit sombrement Harry. Bon, vous êtes prêts ?

Tous acquiescèrent d'un signe de tête et il vit leurs genoux se serrer contre leurs montures.

--O.K....

Il contempla le tête luisante de son cheval.

--Alors... Ministère de la Magie, entrée des visiteurs, Londres, dit Harry d'une voix mal assurée. Heu... Si tu sais... où c'est...

Pendant un instant, le Sombral de Harry ne bougea pas. Puis, dans un ample mouvement qui faillit désarçonner Harry, ses ailes se déployèrent de chaque côté. Le cheval s'accroupit lentement avant de s'élancer dans les airs, à une telle vitesse que Harry dut se cramponner plus fort. Harry enfouit son visage dans la crinière soyeuse de l'animal puis s'envolait dans le ciel.

Les autres Sombrals s'envolèrent et Andromeda se tient plus fermement au cheval. Le Sombral fila au-dessus du château, ses larges ailes battant à peine. L'air frais fouettait le visage d'Andromeda. Les yeux plissés pour se protéger du vent, elle regarda autour d'elle et vit les six autres qui volaient autour d'elle, chacun penché sur l'encolure de son cheval pour se protéger des remous d'air. Andromeda enleva sa main droite de la crinière du cheval et la mis dans le vide avant de se concentrer et faire apparaître du feu qui laissa une légère traîner de fumer qui se dissipas rapidement. Ils étaient sortis des limites de l'école et avaient dépassé Pré-au-Lard. Andromeda voyait défiler au-dessous d'eux des montagnes et des ravines. A mesure que la nuit tombait, de petites lumières s'allumaient dans les villages qu'ils survolaient. Sur une route sinueuse, une voiture solitaire rampait comme un insecte parmi les collines...

--C'est vraiment bizarre !

Andromeda avait vaguement entendu Ron faire cette remarque à côté d'elle et elle imagina ce qu'on devait ressentir en filant à cette altitude sans aucun support visible.

Le soleil disparaissait : le ciel était d'un violet sombre, parsemé e minuscules étoiles d'argent, et bientôt, seules les lumières des villes moldues leur donnèrent une idée de leur altitude ou de leur vitesse.

Ils continuèrent à voler ainsi dans l'obscurité qui s'épaississait. Andromeda avit le visage figé, frigorifié, ses jambes s'étaient ankylosées à force de serrer les flancs du Sombral mais elle n'osait pas changer de position, de peur de glisser... L'air qui sifflait à ses oreilles la rendait sourde, sa bouche était sèche, glacée par le vent nocturne. Elle avait perdu tout sens de la distance et devait se fier sans réserve à la bête qui la portait en filant résolement dans la nuit, ses ailes bougeant à peine.

Andromeda sentit son estomac faire un bond. La tête du Sombral pointait soudain vers le sol et elle glissa de quelques centimètre le long de l'encolure. Ils descendaient enfin...

A présent, des lumières orangées grandissaient de toutes parts, rondes et brillantes. On distinguait les sommets des immeubles, les traînées des phares, semblables à des insectes lumineux, et les lueurs jaune pâle qui filtraient à travers les fenêtres. Brusquement, ils eurent l'impression de foncer droit vers le trottoir. Rassemblant toutes ses forces, Andromeda se cramponna au Sombral et se prépara à l'impact mais le cheval se posa avec la douceur d'une ombre et Andromeda se laissa glisser à terre en même temps qu'Harry. Elle tourna le regard et vit Ron tomber à la renverse sur le trottoir.

--Plus jamais, dit-il en se relevant à grand-peine.

Il voulut s'éloigner du Sombral mais, incapable de le voir, il heurta sa croupe de plein fouet et faillit tomber à nouveau.

--Plus jamais, jamais... Pire que tout...

Les Sombrals d'Hermione et de Ginny se posèrent à ses côtés. Toutes descendirent avec un peu plus de grâce que Ron mais avec la même expression de soulagement. Neville sauta de sa monture en tremblant de tout son corps et Luna mit pied à terre en douceur.

--Et maintenant, où va-t-on ? demanda Luna à Harry d'une voix polie et intéressée, comme s'il s'agissait d'une agréable excursion.

--Là-bas, répondit Harry.

Il tapota le flanc du Sombral avec gratitude puis se dirigea vers la cabine téléphonique aux vitres cassées et en ouvrit la porte.

--Venez, entrez ici ! Vite ! dit Harry d'un ton pressant en les voyant hésiter.

Andromeda, Ron et Ginny s'avancèrent docilement à l'intérieur de la cabine. Hermione, Neville et Luna se tassèrent derrière eux.

Harry jeta un regard aux Sombrals qui fouillaient la benne à ordures en quête de déchets comestibles puis il entra à son tour en se serrant contre Luna.

--Celui ou celle qui est le plus près du téléphone compose six, deux, quatre, quatre, deux, dit Harry.

Ce fut Ron qui s'en chargea, le bras bizarrement tordu pour atteindre les numéros.

I NEED YOU GEORGE WEASLEYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant