bonus : sept

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JUIN 1997



















| Andromeda Howell |

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| Andromeda Howell |

Dumbledore était mort, le directeur de Poudlard était mort de la main du professeur Rogue.

Le dernier jour de l'année et également le jour de l'enterrement de Dumbledore, Andromeda se leva de bonne heure pour préparer ses bagages. Le Poudlard Express partirait une heure après l'enterrement. Dans la Grande Salle, l'humeur était à la retenue. Tout le monde avait revêtu des robes de cérémonie et personne ne semblait avoir très faim. Le professeur McGonagall avait laissé vide le fauteuil en forme de trône, au milieu de la table des enseignants. La chaise de Hagrid était également vide : Andromeda songea qu'il n'avait peut-être pas eu le courage d'affronter le petit déjeuner. La place du professeur Rogue, en revanche, était occupée, sans cérémonie, par Rufus Scrimgeour. Dans l'entourage du ministre, Andromeda repéra les cheveux roux et les lunettes à monture d'écaille de Percy Weasley. Ron ne donnait pas l'impression d'avoir remarqué la présence de Percy mais il transperçait de sa fourchette des morceaux de hareng fumé avec une hargne inaccoutumée. Andromeda cachait son avant-bras droit qui était recouvert d'un bandage mais quand on l'enlevait, on pouvait voire clairement le mot inscrit gravé sur sa peau. Andromeda avait énormément honte d'elle, Madame Pomfresh avait essayé de la soigné mais la marque restait sur sa peau comme celles présentes dans son dos. Hermione et Ginny l'avait aidé à aller mieux.

Andromeda releva la tête par le coup de coude que lui donna Hermione. Le professeur McGonagall s'était levée et la morne rumeur qui résonnait dans la salle s'évanouit aussitôt.

--L'heure est presque arrivée, dit-elle. Veuillez suivre s'il vous plaît vos directeurs de maison dans le parc. Les Gryffondor, regroupez-vous derrière moi.

Dans un silence presque total, ils se levèrent de leurs bancs et sortirent en file indienne. Andromeda aperçut Slughorn à la tête des Serpentard, vêtu d'une somptueuse robe vert émeraude brodée d'argent. Elle n'avait jamais vu le professeur Chourave, directrice de Poufsouffle, aussi impeccable. Son chapeau ne comportait pas le moindre rapiéçage. A leur arrivée dans le hall d'entrée, Madame Pince, la bibliothécaire, était debout à côté de Rusard. Elle s'était enveloppée d'un épais voile noir qui lui descendait jusqu'aux genoux ; il portait, pour sa part, un antique costume et une cravate également noirs qui sentaient la naphtaline.

Lorsque Andromeda franchit la porte et s'avança sur les marches de pierre, elle vit que tout le monde se dirigeait vers le lac. La chaleur du soleil lui caressa le visage tandis qu'ils suivaient en silence le professeur McGonagall vers l'endroit où des centaines de chaises avaient été alignées. Elles étaient séparées par une allée au bout de laquelle se dressait une table de marbre. C'était une magnifique journée d'été.

Une assistance d'une extraordinaire diversité s'était déjà installée sur la moitié des chaises : des tenues misérables côtoyaient les mises élégantes, les jeunes se mêlaient aux vieux. Andromeda n'avait jamais rencontré la plupart des personnes présentes mais elle reconnaissait certaines d'entre elles, notamment des membres de l'Ordre du Phénix : Kingsley Shacklebolt, Maugrey Fol Œil, Tonks, ses cheveux ayant miraculeusement retrouvé une teinte rose vif, Remus Lupin, dont elle tenait la main, Mr et Mrs Weasley, Bill soutenu par Fleur et suivi de Fred et de George qui portaient des vestes noires en peau de dragon. Andromeda croisa le regard de George, lui sourit avant de suivre Hermione qui lui tenait le bras. Les fantômes du château étaient également présents, à peine visibles dans la clarté du soleil. On ne les discernait que lorsqu'ils se déplaçaient dans l'atmosphère illuminée, tel un miroitement immatériel.

Andromeda, Harry, Ron, Hermione et Ginny allèrent s'asseoir au bout d'une rangée, près du lac. Harry était assis sur la dernière chaise près du lac, Ginny à côté de lui, Hermione à côté d'elle et Ron entre Hermione et Andromeda. Autour d'eux, des chuchotements bruissaient comme des herbes sous la brise mais le chant des oiseaux dominait les murmures. La foule continuait de grandir. Andromeda vit Neville s'asseoir, aidé par Luna.

Cornelius Fudge passa à côté d'eux, en direction des premiers rangs, la mine affligée, tortillant son chapeau melon vert entre ses mains. Andromeda aperçut Dolores Ombrage, une expression de chagrin très peu convaincante sur son visage de crapaud, un nœud de velours noir sur ses cheveux aux boucles gris fer. A la vue du centaure Firenze qui se tenait comme une sentinelle au bord de l'eau, elle eut un haut-le-corps et se hâta d'aller s'asseoir à bonne distance.

Les professeurs prirent enfin place. Un musique étrange s'éleva alors, comme venue d'un autre monde. Andromeda regarda autour d'elle. Elle n'était pas la seule : de nombreuses têtes se tournaient, un peu inquiètes.

--Là-bas, murmura Hermione à Ron et Andromeda.

Elle distingua dans l'eau claire et verte, étincelante de soleil, à quelques centimètres sous la surface. Un chœur d'êtres de l'eau chantait dans une langue insolite qu'elle ne comprenait pas, des vaguelettes ondulant sur leurs visages blafards, leurs chevelures violacées flottant autour d'eux. Andromeda sentit un frisson sur sa nuque. Le chant n'était pas désagréable pour autant. De toute évidence, il évoquait le deuil et le désespoir. Andromeda les regarda pendant un moment jusqu'à que Ron lui donna un petit coup de coude et elle se retourna.

Hagrid remontait lentement l'allée qui séparait les chaises. Il pleurait en silence, le visage luisant de larmes. Dans ses bras, enveloppé de velours pourpre parsemé d'étoiles d'or, il portait, Andromeda le savait, le corps de Dumbledore. Pendant un moment, l'étrange musique et la proximité de la dépouille de Dumbledore donnèrent l'impression que l'atmosphère s'était vidée de toute chaleur. Ron était blême, bouleversé. Ginny et Hermione pleuraient, de grosses larmes tombant sur leurs genoux, Harry regardait la scène et Andromeda faisait son maximum pour ne pas pleurer également.

Ils n'arrivaient pas à voir distinctement ce qui se passait devant eux. Hagrid semblait avoir déposé avec précaution le corps sur la table de marbre. Il repartait à présent le long de l'allée, se mouchant avec des bruits de trompette qui lui attirèrent quelques regards scandalisés, dont celui de Dolores Ombrage...

Un petit homme, les cheveux en épi, vêtu d'une simple robe noire, s'était levé et se tenait à présent devant le corps de Dumbledore. Andromeda n'entendait pas ce qu'il disait. Des mots étranges leur parvenaient, flottant au-dessus des centaines de têtes rassemblées autour d'eux : « Noblesse d'esprit... Contribution intellectuelle... Grandeur d'âme... » Cela n'avait pas beaucoup de sens et, en tout cas, pas grand rapport avec Dumbledore.

Andromeda eu sa vue brouiller de larmes quand elle sentit son avant-bras droit et son dos lui brûler. Elle amena son poing à sa bouche et le mordit le plus fort possible pour atténué la douleur. Ce n'était en aucun cas le moment de faire une des nombreuses crises de douleur qu'elle avait eu auparavant. Andromeda leva la tête vers le ciel et ferma les yeux, ses larmes coulant sur ses joues. Ron se tourna légèrement vers elle, lui prit sa main gauche, qui était serré en poing poser sur sa cuisse, et lui fit signe de la serrer.

Au bout de quelques longues minutes, la douleur d'Andromeda disparut et elle essuya ses joues et remercia rapidement Ron avant de regarder la tombe de Dumbledore qui venait de prendre feu, une volute de fumée blanche tournoya en dessinant d'étranges formes, un instant plus tard, le feu s'était éteint. A la place, une tombe de marbres blanc refermait le corps de Dumbledore et la table sur laquelle il reposait.

Andromeda regarda ses pieds avant de relever la tête pour voir Hermione contre Ron, il lui caressait les cheveux tandis qu'elle sanglotait sur son épaule. Lui-même pleurait, des larmes coulant au bout de son long nez. Andromeda vue Harry se lever et partir. Andromeda sourit à Ginny avant de la prendre dans les bras.

I NEED YOU GEORGE WEASLEYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant