9 - C'est de ma faute !

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C'était il y a 4 ans. Mes parents n'étaient pas rentrés depuis trois jours à la maison à cause d'une grosse mission. Ils étaient partis pour au moins une semaine ou plus. J'admirais vraiment mes parents. Ils étaient tout pour nous. Courageux, fort et puissant. Ils étaient le duo le plus redouté des vilains. Les numéros 11 et 12 des supers-héros. Je semblait persuadé que rien ne pouvait les arrêter. Qu'ils étaient invincibles et sans point faible. Si seulement......

Nous étions à la maison avec ma sœur. Natsumi était dans sa chambre en train de perfectionner son alter. Je jalousait beaucoup ma jumelle d'avoir un alter pas compliqué, avec très peu de faiblesse et sans douleur physique. Enfin bref, moi j'étais assis sur un sofa rouge acheté quelques années auparavant. Je regardait un dessin animé que j'appréciait et qui me remontait souvent le morale.

Il semblait être 21h quand la sonnerie de notre maison a soudainement retentit. J'ai hurlé à ma sœur pour lui demander si elle attendait quelqu'un. Elle m'avait répondu que c'était sûrement le livreur de pizza et que je pouvais ouvrir la porte. À ce moment, je ne me doutais pas de la souffrance que pouvait m'infliger ces prochains mois qui allaient être sûrement les pires de toutes mon existence. Je me suis donc levée direction la porte d'entrée et comme une imbécile je n'avais pas vérifié si c'était le fameux livreur qui devait nous donner notre diner.

Puis j'ai ouvert la porte et tout s'est passé très vite, on m'a mis une muselière et on m'a attaché les mains. Je me débattais dans tous les sens. Je voulais crier de toutes mes forces pour prévenir ma sœur mais malheureusement cela m'était impossible. J'étais effrayée, paralysée, terrorisée et plein d'autres sentiments dont je ne veux pas me souvenir et dont je ne veux pas parler. Ensuite, on m'a balancé dans un énorme camion avec une enseigne assez étrange que je n'ai pas retenu. Je suis restée au moins une bonne heure à l'intérieur de ce camion. Le coffre du camion, dans lequel j'étais, semblait humide et poussiéreux. J'avais l'impression de n'être qu'une vulgaire marchandise à vendre. Je voulais pleurer toutes les larmes de mon corps. Puis j'ai repensé à mes parents et je me suis dit qu'il fallait être fort pour eux et montrait à ces personnes mal intentionnées que mon enlèvement ne me faisait pas du tout d'effet. Mais en vérité j'avais la chair de poule.

On m'a enfin relâché dans un hangar assez délabré. Je m'étais fais entouré de plusieurs personnes armés jusqu'aux dents. On avais descendu une bonne dizaine d'étages avant de m'accrocher dans une salle avec des chaînes d'acier pouvant résister à tout type d'alter. J'étais suspendu au mur comme une petite et insignifiante décoration.

Pendant les premières semaines, on m'injectait avec de longues aiguilles plein de liquide et de substance que je n'ai jamais pus identifier. Bon nombre de fois où j'ai essayé de poser la question, on m'ordonnait de me taire et on me fouettait.

Les semaines suivantes, on m'avais posé une machine sur la tête. Je savais très bien à quoi servait cette machine puisque qu'à chaque fois qu'il l'utilisait. J'avais le flash de différentes phrases de sentiments amoureux et amicaux des personnes que j'avais touché avec mon alter. Il fouillait dans ma mémoire pour savoir les sentiments de certains héros. Ce qui m'inquiétait le plus, c'était le fait que avec moi il pouvait nuire entièrement mes parents. Moi-même je paraissais effrayé par la puissance de mon alter. C'est à ce moment-là que j'ai compris qu'avec mon alter je pouvais détruire les héros comme les renforcer. J'ai compris que mon alter était un poison mais aussi un remède pour la société. J'ai aussi compris que après m'avoir retrouvée plus aucune personnes me ferais confiance.

Pendant trois mois, j'ai subis des expériences plus difficiles les unes que les autres. Plus les jours passaient, plus mon mental sombrait dans le chaos et la démence. Ce qui me faisait le plus de mal, c'était le côté faux-cu de ces vilains car chaque jour une même personne venait me réconforter et essayait de me mettre en confiance. Cela augmentait la haine que j'avais déjà en moi pour eux. Il tentait de m'amadouer. J'avais l'espoir, un infime espoir que ce cauchemar s'arrête. Et cet espoir était enfin arrivé.

Au loin, j'avais perçu le bruit de mur qu'on brisait et éclatait en mille morceaux. J'ai soudain vu la porte qui m'enfermais dans cette cage s'exploser dans un bruit sourd. J'ai relevé ma tête et j'ai aperçu six héros dont mes parents qui se sont précipités sur moi à la seconde où il m'avait vu. Je pleurais de joie. Cet enfer allait se terminer pour de bon. Les héros m'ont détaché et se sont mis à courir le plus vite possible pour sortir de l'hangar. Quand on avait fini de monter le dernier étage avec les héros, huit vilains nous sont tombés dessus. Ils nous empêchaient d'accéder à la porte. Les héros qui venait me secourir avaient foncé sur les vilains. Je m'étais caché derrière un tonneau de fer. Et sans que je mis attende, des bouts de fer taillé se dirigèrent vers moi. Tétanisée par la peur, je n'avais pas bouger mais les bouts de fer ne me touchèrent jamais. Vous savez ce qui c'est passé ce jour-là et oui comme tout bon parent, ils ont donné leur vie pour moi. Dans un ultime effort, mes parents m'ont crié de courir à la sortie. Mon père enleva un morceau de fer qui l'avait blessé pour le lancer sur le vilain qui le pris en plein dans sa main.

Après ça, j'étais enfin sortis. Deux policiers sont venus me voir et m'ont emmitouflé dans un plaid. Une heure après, le combat était finis. Sur les quinze héros, dix sont morts avec dedans mes parents et sur les vingt vilains, cinq sont morts, huit sont blessés dont trois gravement et deux se sont enfuis. Je ne pensais pas que autant de héros viendrait sauver une fille aussi inutile que moi.

Les cinq héros qui restaient et moi sont allés à l'hôpital. Je n'avais pas grands choses à part une entorse à la cheville et mon poignet cassé. Puis on est venu m'annoncer la mort de mes parents, ce qui était parfaitement logique vu qu'ils sont morts sous mes yeux. J'avais hurlé, crié et frappé sur tout le monde en apprenant la nouvelle qui était inévitable. Ils ont été obligés d'appeler ma sœur pour me calmer. Aujourd'hui j'ai toujours l'image des visages plein de sang de ma mère et de mon père et leur corps ensanglanté plein de trous.

Même maintenant je ne sais pas pourquoi des gens ont donné leur vie pour moi. Je ne veux plus jamais que ça arrive. Il est hors de question que des personnes échangent leur vie contre la mienne. Plus personne ne se sacrifiera pour moi.

[ JE M'EN FAIS LA PROMESSE ]

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J'adore ce chapitre. L'important passé des soeur (enfin de Hakkami). Désolé si il n'y a pas beaucoup de détails sur la mort mais j'espère que ce n'est pas très dérangeant. Merci d'avoir lus.
À la prochaine.

Les Jumelles Cupidon [Katsudeku] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant