« Notre vie est un voyage constant, de la naissance à la mort, le paysage change, les gens changent, les besoins se transforment, mais le train continue. La vie, c'est le train, ce n'est pas la gare. »
- Paulo Coelho -
Je rentrai enfin à la maison avec les garçons après une longue journée de cours. Nous étions passés par l'hôpital en fin d'après-midi afin de me faire retirer mon plâtre et bien que cela n'aurait du être qu'une simple banalité, les choses s'étaient compliquées quand la personne qui m'avait prise en charge, un interne maladroit et complètement stressé, avait bien failli me découper l'avant-bras avec la scie.Alors qu'il se confondait en excuses, Jackson l'avait attrapé par le col de sa blouse pour le jeter hors de la pièce en lui ordonnant de trouver un médecin compétent. Le pauvre étudiant était parti illico presto, sans demander son reste. Après son départ, le loup-garou avait presque assommé Tyler quand celui-ci s'était approché de la scie, prétextant savoir s'en servir. Tyler avait voulu se venger en lançant son sac de cours au visage de son ami, pile au moment où le médecin entrait dans la pièce, ce qui lui leur avait valu à tous les deux d'être exclu de la consultation.
Les garçons s'affalèrent dans le canapé du salon. Au lieu de les rejoindre, je montai directement dans la chambre de Jackson que j'occupais depuis mon arrivée. Je vérifiai que la voie était libre puis sans perdre une seconde, je refermai la porte derrière moi et attrapai à deux doigts l'arme cachée dans mon sac à dos. Mon sac m'avait semblé peser une tonne toute l'après-midi. J'avais été plus que consciente du poids du pistolet, craignant à chaque minute que quelqu'un découvre l'arme cachée au milieu de mes affaires. Je commençai à fouiller la pièce dans les moindres recoins pour lui trouver une cachette où le propriétaire de la chambre ne mettraient pas le nez. J'optai finalement pour le tiroir où se trouvaient mes culottes considérant que c'était l'endroit le moins risqué.
Je venais à peine de poser l'arme dans le fond du tiroir quand quelqu'un cria mon prénom en ouvrant la porte de la chambre. Je failli faire un bond jusqu'au plafond. Jayden entra dans la pièce d'un pas nonchalant alors que je posais une main sur ma poitrine, en essayant de calmer les battements affolés de mon cœur.
- Je peux savoir ce que tu fais ? me demanda t-il, en haussant les sourcils, quand il remarqua les culottes dans ma main et les nombreuses autres abandonnées sur le sol.
- Moi ? Rien du tout. Je comptai mes culottes, répondis-je en les reposant vivement par dessus le pistolet avant de refermer le tiroir d'un geste brusque.
- Tu comptes tes culottes ? répéta t-il, d'un air sceptique.
- Euh oui... pour vérifier qu'il ne m'en manquait pas.
- Tu es vraiment bizarre comme fille, me dit-il alors qu'une lueur malicieuse s'allumait lentement dans son regard. Mais tu n'as peut être pas tort. Jackson t'en as peut être pris une. J'ai entendu Tyler se moquer du fait qu'il aimerait bien les voir, un jour. Je crois me rappeler que Jackson lui a donné un méchant coup de coude dans le ventre après ça.
J'aurais juré que ma bouche venait de s'ouvrir jusqu'à en toucher le sol. Je conseillai à Tyler de s'acheter un billet d'avion pour partir loin, très loin d'ici avant que je ne décide de mettre le feu à ses foutus cheveux blonds. Je m'apprêtais à lui demander dans quel contexte, le sujet de mes culottes avait bien pu être abordé, quand un poing frappa l'arrière de son crâne. Jayden attrapa sa tête à deux mains avant de jeter un regard surpris par dessus son épaule. Jackson se tenait derrière lui, appuyé contre le chambranle de la porte. Depuis combien de temps était-il là ?
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Between Two Sides
Hombres LoboAprès la mort de ses parents, Taylor espère pouvoir prendre un nouveau départ à la Nouvelle-Orléans, une ville qui a vu grandir sa mère mais où elle n'avait étrangement jamais mis les pieds avant ce tragique événement. Pourquoi ? Cette question ne...