Jiang LiHua

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Après avoir appris que Wen Ning était en train d'accoucher, Jiang Cheng était pratiquement devenu robotique tellement il n'arrivait pas à gérer son stress. Toujours en trainant Jiang YanLi et Wei WuXian, ils étaient arrivés rapidement, tellement rapidement que Lan YuanJing et Wen Qing ne les avaient pas vu entrer dans l'infirmerie où les cris de Wen Ning résonnaient à pleine puissance. Heureusement, ils n'étaient pas entrés dans la chambre privée occupée par Wen Ning. Ils furent tous surpris lorsque Wen Qing s'écria:

-Cāo, wǒ liǎng gè de húlí! Nǐ wèishéme bù gàosù wǒ yǒu liǎng gè? Tā shǐ shìqíng fùzá huà! (Putain, Renard de mes deux! Pourquoi tu ne m'as pas dit qu'il y en avait deux?! Ça complique les choses!)

Pourtant, celui-ci n'avait pas l'air plus au courant de la situation:

-Shénme?! Yǒu liǎng gè, wǒ méiyǒu zhùyì dào dì èr gè! Nàlǐ méiyǒu fángjiān, wǒ zěnme néng cuòguò ne? Méiguānxì, ràng wǒmen xiān bǎ tāmen ná chūlái, ràng wǒmen zài tán. (Quoi?! Il y en a deux et je n'ai pas remarqué le deuxième?! Il n'y a tellement pas de place là-dedans, comment ai-je pu le louper?! Peu importe, sortons-les d'abord, parlons plus tard.)

Puis les cris et gémissements de douleur de Wen Ning se firent plus longs et douloureux. Jiang Cheng avait essayé de défoncer la porte de la chambre à plusieurs reprises, mais Wen MingLan avait été appelée pour monter la garde et elle était particulièrement ardue à combattre pour n'importe qui. Alors un homme en pleine crise de nerfs parce que son mari accouche... Il n'a pas fait long feu. Il ne put que s'asseoir sur le long banc de pierre accoté au mur devant la chambre alors que sa sœur et Wei WuXian lui tenaient compagnie et essayait de le tenir le plus calme possible. Tâche qui s'avéra presque impossible, surtout quand les cris de Wen Ning s'éternisaient. Wei WuXian lui dit:

-Jiāng Chéng lěngjìng diǎn zhǐyào wǒmen tīngdào yīxiē shēngyīn, nà jiùshì tā hái huózhe. (Jiang Cheng, calmes-toi. Tant qu'on entend quelque chose, c'est qu'il est vivant.)

Mais cela n'arrangea pas vraiment la situation alors que Jiang Cheng s'écriait, trop stressé pour contrôler le volume de sa voix:

-Wèi WúXián! Nín shuō tā yǒu kěnéng liú zài nàlǐ ma? (Wei WuXian! Tu dis qu'il y a des chances qu'il y reste?!)

Avant que Wei WuXian ait pu répondre, Jiang YanLi mit fin à la guerre verbale insensée qui allait commencer:

-Ā Chéng ā Xián nǐmen liǎng gè jiù gòule ā Chéng bùyào zǒng shì guài biérén ā Xián bùyào shuō nàxiē huì dài lái èyùn de dōngxī xiànzài shǐ hépíng. Wǒ bù xīwàng ā Níng jiàn dào nǐ shí huì zhòuméi. (A-Cheng, A-Xian, ça suffit vous deux. A-Cheng, ne mets pas toujours la faute sur les autres. A-Xian, ne dit pas de choses qui portent malheurs. Maintenant faites la paix. Je ne pense pas qu'A-Ning voudra vous voir vous faire la tête lorsqu'il sera en état de vous voir.)

-Shì de dàjiě/Shìjié... (Oui Grande-sœur/Shijie...), dirent les deux abrutis en même temps avant de se fixer et de se tirer la langue.

Voyant cela, Jiang YanLi soupira doucement. Ses petits-frères ne grandiront jamais... Elle les réprimanda doucement:

-Ā Chéng, nǐ shì zōngpài lǐngxiù, bié shēn chū shétou. Ā Xián, nǐ xiànzài shì fùqīn, biǎoxiàn dé xiàng gè chéngnián rén. (A-Cheng, tu es un Chef de Secte, ne tire pas la langue. A-Xian, tu es père maintenant, conduis-toi comme un adulte.)

-Shì de dàjiě. (Oui Grande-sœur.), répondit sérieusement Jiang Cheng alors qu'il arrangeait ses robes mauves pour avoir l'air plus propre et sérieux.

Contrairement à lui, Wei WuXian s'agenouilla sur le sol, fit la baboune, prit la main de Jiang YanLi et la mit sur sa tête avant de dire d'une voix enfantine:

-Shījiě XiánXián bùnéng chéngnián. XiánXián zhǐyǒu sān suì! (Shijie! XianXian ne peut pas être un adulte. XianXian n'a que trois ans!)

-Bù, wǒ xiǎng nǐ zhǐyǒu yīgè! (Non, je pense que tu n'en n'a qu'un!), lui dit Jiang YanLi en lui caressant le nez de l'index comme elle le faisait quand ses deux frères étaient enfants.

Juste à ce moment, les cris déchirants de Wen Ning cessèrent et des pleurs de bébé se firent entendre de derrière la porte. Celle-ci s'ouvrit doucement et Lan YuanJing en sortit avec un bébé enveloppé dans une couverture mauve dans les bras. Il s'approcha de Jiang Cheng et lui annonça fièrement:

-Yīqiè shùnlì. Wēn Níng hěn hǎo, nǐ shì yīgè kě'ài de xiǎo nǚhái de fùqīn! (Tout s'est bien passé. Wen Ning va bien et tu es le papa d'une adorable petite fille!)

Les yeux de Jiang Cheng se bordèrent de larmes lorsqu'il vit son aînée. Elle était si petite, si fragile. Elle ouvrit ses grands yeux verts une fois qu'elle fut dans les bras de son père et le fixa directement dans les yeux, silencieusement. Jiang Cheng avait l'impression qu'elle sondait son âme avec ses iris aussi vertes que celles de Wen Ning. Par contre, ses petits cheveux, enfin, ceux qui étaient visible sur son petit crâne, étaient aussi noirs que les siens et elle avait aussi hérité de sa bouche. Le nez était une copie de charbon de celui de Wen Ning. Jiang YanLi demanda:

-Nǐ yào zěnme chēnghu tā? (Comment vas-tu l'appeler?)

-Wǒ hé ā Níng juédìng, rúguǒ wǒmen de dì yīgè háizi shì yī gè nǚhái, wǒmen jiāng qí chēng wèi Jiāng LìHuá. Tā jiào Jiāng LìHuá. (A-Ning et moi avions décidé que si notre premier enfant était un fille, nous l'appellerions Jiang LiHua. Son nom est Jiang LiHua.), répondit Jiang Cheng en regardant tendrement le bébé qui lui souriait en essayant de regarder partout.

-Tā duì gāng chūshēng de yīng'ér fēicháng qīngxǐng. Tā shì cóng nǐ ā Chéng nàlǐ ná lái de chūshēng shí nǐ fēicháng huóyuè. Dāng tāmen bǎ nǐ bào zài fùqīn de huái lǐ shí, nǐ shènzhì méiyǒu kū. (Elle est très éveillée pour un nouveau-né. Elle tient cela de toi A-Cheng. Tu étais très actif lorsque tu es né. Tu n'as même pas pleuré quand ils t'ont mis dans les bras de père.), affirma Jiang YanLi en regardant sa nièce avec un regard brillant.

Puis les cris de Wen Ning reprirent de plus bel.


Prochain chapitre le 7 juillet 2020.

La Réalité est Toute Autre (Mo Dao Zu Shi: WangXian)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant