Putain, mais qu'elle idée j'ai eu de lui dire de sortir ! Mais en même temps elle est adulte et vaccinée, elle devrait savoir quelles sont ses limites quand elle boit. Parle pour toi, t'as vu ton état au nouvel an ? Stop petite conscience dans ma tête ! Je savais très bien ce que je faisais ! Ouais c'est pour ça que tu ne te souvenais de rien quand tu t'es réveillée ?! Ta gueule.
Putain, si quelqu'un venait dans ma tête, il penserait que je suis lunatique... Ou schizophrène... Bref, faut que j'arrête de penser à ça et je dois me concentrer sur la route. Par chance je connais très bien le Florida, c'est une boite qui se trouve à la limite de la fin de la ville. Je pourrais facilement y garer ma voiture. Au bout de 10 minutes, j'arrive devant cette fichue boite et me gare sur le parking. J'espère qu'elle n'est pas partie. Qui sont ces gens irresponsables qui l'ont laissé seule boire autant ?! Bref, je rentre dans la boite, un vigile me demande de payer 10€ pour pouvoir entrer. Je sors un billet, je n'ai pas le moral à user de mes charmes pour rentrer gratuitement. Une fois qu'il a le billet en main, je fonce à l'intérieur.
Samedi soir, la salle est bondée. Comment je vais la retrouver là-dedans ?
??: Venez voir, y a une meuf qui a vomit a coté des chiottes les mecs.
Pitié que ce ne soit pas elle... Je me dirige vers les toilettes, à cette heure-ci, 1h30, l'odeur de vomit ne trompe plus personne sur la propreté des chiottes. Dieu merci cette fille est blonde ! Philippine a de longs cheveux châtains. Je recule donc de l'attroupement, et réfléchi. J'ai distinctement pu l'entendre au téléphone. Les deux seuls endroits où c'est possible sont les chiottes et l'espace fumeur. La théorie des toilettes étant écartée, je me dirige vers cet espace. Après tout, elle a pu bouger depuis, je fais peut-être ça pour rien. J'ouvre la porte et vois ma stagiaire, avec un gars qui a mit son bras autour de ses épaules.
Mec lourd : Allez poupée, on va chez moi ça te dis ?
Philippine : Non, j'ai mes amis ici, faut que je les retrouve !
Mec lourd : Mais je les ai vu, ils sont partis tes amis, tu serais mieux loin du bruit chez moi...
Philippine : Je veux pas coucher avec toi, je suis bourrée mais je sais qu'on ne se connais pas...
Mec lourd : Mais qui dit qu'on va baiser ? Je veux juste apprendre à te connaitre...
Manon : Elle a dit non il me semble... intervins-je.
Mec lourd : T'es qui toi ?
Philippine : Salut cheffe ! elle fait un garde a vous. Qu'est ce que vous faites là ?
Manon : Vous m'avez appelé, on y va, je me tourne vers le mec graveleux et lui lance avec un regard noir. Lâche-la toi.
Il enlève son bras, tant mieux, je ne suis pas sûre que je serais sortie indemne si on s'était battu... Je tire Philippine par le bras et l'entraîne à ma suite, nous sortons de cette boite. Je ne dis rien, ça ne sert à rien de l'engueuler maintenant, elle ne s'en souviendrait pas demain. Je la tire toujours par le bras et au moment où l'on atteint ma voiture, je la lâche.
Manon : Envoyez un message à vos amis, qu'ils ne s'inquiètent pas de votre absence.
Philippine : Pff, ça servirait à rien, ils sont bourrés !
Manon : Et pas vous peut-être ?
Philippine : Moi ? Que un peu, en voyant mon regard insistant, elle saisit son téléphone. Bon je leur écrit ! « Salut les copains, je suis super bourrée et ma boss vient de me kidnapper, lol. Je vous laisse, amusez-vous bien !!!! ». Voilà c'est envoyé !!
Manon : Très bien, je soupire, elle m'épuise. Si vous avez envie de vomir, c'est maintenant, pas dans ma voiture...
Philippine : Je vais pas vomir !
Manon : Sûre ?!
Philippine : Je vomis jamais ! Croix de bois, croix de fer, elle se marre.
Nous montons donc dans la voiture, je lui demande son adresse. Elle me la donne tout de suite, consciente que ça ne me fait pas du tout rire. Bon, ça c'est ce qu'elle croit, en vrai je trouve ça super drôle. Elle a un comportement d'enfant, ma pote Julie est comme ça aussi quand elle boit ! Mais bon, si je n'étais pas arrivée à ce moment-là, qui sait ce que ce mec aurait pu lui faire ?! C'est ça le pire quand les filles sortent, on doit constamment faire attention, à cause de ce genre de mecs.
Nous arrivons enfin à son appartement. Il se trouve à 5 minutes de mon ancienne école de commerce. Je ne lui ai jamais demandé si elle était là-bas ou non. Je gare ma voiture et nous nous dirigeons au quatrième étage. Elle ouvre sa porte. Elle semble bien moins joyeuse maintenant. Elle semble même triste. Je lui demande donc ce qui ne va pas.
Philippine : C'est ma faute si les gens pensent que je suis une pute...
Manon : N'importe quoi, personne ne pense ça de vous !
Philippine : Si je le sais j'ai bien vu comment on me regardait. Vous avez vu comment je suis maquillée et habillée aussi ? C'est ma faute totalement...
Manon : Ne dites plus jamais ça Philippine ! Ce n'est pas à vous de vous conformer à ce qui est soi-disant bien ou non. Vous vous habillez comme vous le souhaitez, pareil pour le maquillage, c'est votre corps, votre vie, et vous en faites ce qui vous plait. Alors personne n'a le droit de vous prendre pour une pute, tant que vous ne faites pas réellement le trottoir, c'est clair ?
Elle hoche la tête, les larmes aux yeux, et court dans une autre pièce. Je la suis alarmé, qu'est-ce que j'ai dit de mal ? Mais au moment où je la rejoins, je la vois penchée sur les toilettes, j'ai juste le temps de lui attraper les cheveux, et elle se met à vomir. J'attends patiemment qu'elle ait fini, puis lui enlève ses talons. Je trouve un gant et une serviette et lui nettoie le visage. Pendant ce temps-là, elle me fixe tout en étant dans un état second.
Manon : Qu'est-ce qu'il y a ? dis-je avec douceur.
Philippine : Vous êtes belle.
Manon : Oh, merci... riais-je gênée.
Je me suis donc entrepris de la levée, et de l'emmener dans sa chambre. Pas difficile de savoir où elle se trouve, il n'y en a qu'une. Je la dépose sur son lit, et elle s'y assoit. Elle retire sa robe et se retrouve, de fait, en sous-vêtements, très sexy soit dit en passant... Elle a de belles courbes, elle doit bien avoir un bonnet de taille B ou C... De très jolies fesses. Et un petit ventre qui a l'air super doux...
Oula, je suis sa chef, je ne peux pas lui faire l'amour, et surtout pas dans l'état qu'elle est. Je ramasse donc les affaires qu'elle sème sur son passage, et les pose sur une chaise. Elle se glisse dans les couvertures, je pars donc à la recherche d'une bouteille d'eau et d'un récipient, juste au cas où elle n'ait pas tout vomi... Je trouve ce que je cherche, et retourne dans sa chambre.
Je m'approche d'elle, m'assoie sur le lit, et lui dis que j'ai mis tout ce dont elle avait besoin au pied de son lit. Elle se penche vers moi, avec le même regard que lorsque nous étions aux toilettes. Sa tête se dirige dangereusement sur mes lèvres. Je la repousse sur son lit, un regard à la fois compréhensif et sévère.
Philippine : C'est parce que je sens le vomi c'est ça ?
Manon : Un peu oui, je ris. Et aussi parce que vous êtes mon employé, je ne peux pas.
Philippine : Je sens que je vais regretter ça demain matin...
Je ris, elle dit ça en se blottissant dans la couverture. Je me dirige vers le canapé.
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Piccola Forza
RomanceManon, 26 ans, grande, blonde aux cheveux bouclés est une femme charismatique, indépendante et fière de l'être. C'est une femme d'affaire qui évolue rapidement sur la scène internationale, tout en respectant ses propres valeurs. Cependant, elle entr...