Piccola Forza

Chapitre 19

Philippine : Ca semble s'être super bien passé ! elle me regarde. N'est-ce pas ?

Manon : Oui très, je lui souris. Vous ne semblez pas en avoir raté une miette en tout cas.

Philippine : Comment ça ? s'inquiète-t-elle.

Manon : De Monsieur Bentani... Il y a quelque chose entre vous ? demandais-je curieuse.

Philippine : Non, elle pique un fard. Je... C'est pas que...

Manon : Ne vous fatiguez pas, vous ne savez pas mentir, riais-je. Alors ?

Philippine : Je... Il se pourrait qu'on aille boire un verre ce soir...

Manon : Et il ne se passe rien entre vous, l'imitais-je en la fixant. Allez trêve de plaisanterie, on retourne au boulot !

Point de vue de Philippine, 18h45 :

        J'ai eu le temps de rentrer chez moi après le boulot pour me laver et me changer. Après une petite retouche maquillage, je me suis dirigée dans le bar où je suis censée avoir rendez-vous. J'y arrive en avance, et je suis la première. Je m'assoie donc, et attends donc, non sans stress, que Malek arrive... Je ne fais que regarder l'heure sur mon téléphone toutes les 30 secondes... Berk, je déteste me sentir comme ça...

          Soudain, une vibration se fait ressentir au creux de ma main. Ne me dites pas qu'il me prévient qu'il annule ! Et puis si c'était le cas, je crois que ça ne serait pas plus mal... Au moins, ça m'évitera de stresser à mort... Je regarde donc la notification que je reçois, et me rend compte que c'est une toute autre personne.

MANON : RAPPELEZ VOUS QUE BOIRE PENDANT UN RENDEZ-VOUS EST UNE MAUVAIS IDEE ! 

PHILIPPINE : JE M'EN SOUVIENS AHAH, MAIS LE FAIT QUE VOUS LE REPETIEZ SI SOUVENT ME FAIT CROIRE QUE VOUS AVEZ UN TRAUMA PAR RAPPORT A CELA... VOUS VOULEZ EN PARLER ? 

MANON : AHAH... TRES DROLE, NE CROYEZ SURTOUT PAS TOUS CE QUE DIT VOTRE COLLEGUE MAX... IL A TENDANCE A DEFORMER LA REALITE...

PHILIPPINE : C'EST VRAI QUE J'AI DU MAL A VOUS IMAGINER IVRE, POUR MOI VOUS ETES JUSTE MA SAUVEUSE D'UN SOIR...

MANON : IL VA FALLOIR QUE NOUS ALLIONS BOIRE UN VERRE ENSEMBLE SI VOUS ESPEREZ UN JOUR ME VOIR NE SERAIT-CE QU'UN PEU EMECHEE...

PHILIPPINE : CA SERAIT AVEC PLAISIR PATRONNE ! 

Malek : Bah alors, dois-je me méfier d'un prétendant éventuel ?

Philippine : Quoi... que... hein ?

        Super sexy Phili ! Tu ne pouvais pas rêver mieux comme début de date...

Malek : Je rigole Phili, calme-toi ! rit-il. Bon on se le boit ce verre ?

           Après ce début catastrophique, notre date s'est plutôt bien déroulé ! Comme quoi... Nous avons trinqué à notre réussite en tant qu'entremetteurs, ainsi que l'entente entre nos patrons. Puis le sujet a dérivé sur l'école de commerce, nos amis et en fin de soirée, nous nous sommes rendu compte qu'il était déjà 23h. Nous n'avions pas vu l'heure passer. J'ai donc proposé qu'on aille manger quelque chose chez moi.

          Je suis donc en train de préparer des pâtes, pendant que Malek et moi discutons dans la cuisine.

Philippine : Nan mais n'importe quoi ! Tu ne peux pas dire que Madame Malle est la plus belle de nos profs !

Malek : Mais si ! Elle a de très beaux cheveux !

Philippine : Mais y a pas que les cheveux qui comptent ! T'as vu ses sourcils !?

Malek : Qu'est ce qu'ils ont ses sourcils ?

Philippine : Bah elle en a pas justement ! Elle fait juste un trait sur du rien !

       On rigole à gorge déployée, et je ramène deux assiettes sur le canapé, où nous nous asseyons.

Malek : Et pour toi c'est qui la plus belle fille de la promo ?

Philippine : Hum... Définitivement Clarisse. Petite, blonde, yeux bleu... Un cliché pas vrai ?

Malek : J'aurais pas dit elle... Je suis pas trop blonde...

Philippine : Ah, et pour toi c'est qui alors ? demandais-je curieuse.

Malek : Déjà je suis plus sur des filles qui ont les cheveux châtains, ou qui sont brunes... Mais ce qui me plait le plus, c'est ce que leur personnalité dégage sur leur physique. Donc pour moi, la plus belle fille de la promo, c'est toi.

         Il ne m'a pas quitté du regard tout le long de son discours. Il a donc pu voir que mes joues ont pris 3 teintes de rouge à son annonce... Je ne sais pas comment réagir, ni comment je dois le prendre... Est-ce que c'est de la drague, ou juste de l'honnêteté ? Mon cerveau a du mal à traiter l'information je dois avouer... Mais avant que je n'ai le temps de répondre quoi que ce soit, des lèvres viennent se poser sur les miennes. Je ferme automatiquement les yeux. Le baisé se fait plus ardent et torride. Nos mains commencent à se balader un peu partout sur nos corps.

        Malek me soulève soudain, j'entoure mes jambes autour de ses hanches et je le sens se diriger vers ma chambre. Il m'allonge sur le lit et se plaque contre moi. Je n'ai pas le temps de penser, juste de savourer. Au fur et à mesure que nos habits disparaissent, la chaleur monte dans la pièce. Puis nous commençons directement après qu'il se soit protégé, à découvrir nos intimités. 

        Malek est très doux avec moi, nos mouvements sont lents et agréables. Puis ils s'accélèrent, et je sens le plaisir augmenter d'autant que la cadence de ses coups de reins. Une douce chaleur envahie mon entrejambe, je suis bien, trop bien. Après quelques minutes, il met un terme à notre étreinte. Nous nous couchons l'un à côté de l'autre.

        Il me regarde tendrement, c'est vraiment un garçon très gentil. Il me caresse les cheveux et me demande.

Malek : Ca va, je t'ai pas fait mal ?

Philippine : Tu sais, j'ai 23 ans, c'est pas la première fois que je couche avec un garçon...

Malek : Je me doute bien, mais j'avais peur d'y être allé trop fort à la fin...

Philippine : Ce n'est pas le cas, t'en fais pas.

        Il couche sa tête sur ma poitrine après m'avoir embrassé. Comment ça trop fort à la fin ? C'était si lent... Pour tout avouer, je n'avais pas imaginé notre première nuit ainsi... Je pensais que ça allait être sauvage, torride, et que nous nous écroulerions en sueur dans mon lit à bout de souffle... Là j'ai à peine transpiré... Et je n'ai même pas... joui...

        Malek relève la tête, sa tête d'ange. C'est tout de même un homme magnifique. Il me regarde d'un air étrange et me demande.

Malek : Hey, ça va ? Je vois bien que quelque chose te tracasse...

Phili : Ouais... je ne peux pas lui dire la vérité, et après tout, les premières fois sont toujours nulles ! Je me décide donc à répondre en un sourire. C'est juste que je croyais que tu étais gay avant...

          Nous rions tous les deux et après avoir discuté, nous nous endormons l'un à côté de l'autre.