Point de vue de Manon :
Je monte dans ma voiture, après avoir déposé mes petits bagages dans le coffre. J'ai entre 30 minutes et une heure de trajet pour atteindre la maison de mon enfance. Je lève donc le volume dans l'habitacle, et chante à tue-tête. C'est le seul moment où je vais pouvoir être à 100% moi-même durant ce week-end.
La bonne nouvelle, c'est que le week-end commencera doucement. En effet, il n'y aura que mes frères Antoine et Éric, qui vivent à l'année avec mes parents étant donné qu'ils n'ont que 17 ans. Le reste de mes frères et sœurs n'arriverons avec leurs enfants que le matin de la fête. Puis nous passerons le dimanche tous ensemble, en famille « réduite ». Tu parles d'une famille originale...
En soit, j'aurais aimé venir plus tard comme mes frères et sœurs, cependant maman m'a signalé que mon père avait insisté pour que je vienne le vendredi soir. Et quand le patriarche donne un ordre, chez les Lebeau, on le respecte... Foutu tradition à la con. Je ne sais pas comment ma mère a pu accepter ça... Enfin, c'est une autre génération je suppose...
J'arrive enfin dans la cour de la maison de campagne. Je me gare, et sors mes affaires. Je rentre sans frapper, mes bagages à la main. Sur le seuil de la porte ma mère m'aperçoit et se précipite dans mes bras. Mes deux frères arrivent donc, surement intrigués par le bruit provenant de l'entrée.
Éric : Donne-moi tes affaires je vais les monter dans ta chambre, me propose-t-il gentiment.
Manon : C'est gentil Éric, mais ne t'inquiète pas, je peux le faire.
Éric : J'insiste, me sourit-il.
Antoine : Canard ! lance-t-il.
Clothilde : Tu ne parles pas comme ça à ton frère Antoine ! Tu aurais dû te proposer aussi ! Prend exemple sur lui à l'avenir ! le réprimande-t-elle.
Antoine tire la gueule. Je n'avais encore jamais entendu ma mère (ni mon père d'ailleurs), demander à Antoine de prendre exemple sur Éric. Et c'est ce qui doit le dégoûter, vu sa tête. Antoine aime attirer les regards et l'admiration. Depuis qu'Éric prend soin de lui j'ai entendu dire qu'Antoine n'est plus autant le fils prodigue qu'on le dit...
En parlant de lui, mon frère Eric, s'avance vers moi. Il porte un jean délavé et un polo Lacoste blanc. Ca fait ressortir ses yeux bleus, ainsi que ses bouclettes blondes. Il a d'ailleurs changé de lunettes et opté pour des montures fines couleur or. Ca lui va très bien.
Éric : J'ai un peu changé le style de base, tu ne m'en veux pas ? s'inquiète-t-il.
Manon : Tu rigoles j'espère ?! dis-je en haussant un sourcil. Tu dois trouver ton style à toi, je t'ai aidé à le faire mais c'est à toi seul de le fignoler.
Mon frère m'enlace en souriant à pleine dents. La timidité de mon frère cachait sa grande sensibilité et son immense beauté, je suis fière de lui. Nous nous séparons et je vis ma mère avec une main sur le cœur, et un sourire sincère. Je crois même voir des larmes perler aux coins de ses yeux. Elle se ressaisie quand une main se pose sur sa hanche.
Jean-Yves : Mais Clothilde, ne pleure pas mon aimée ! il lui embrasse la tempe et se tourne vers moi les bras ouverts. Ma fille, vient là ! Tu as fait bon voyage ?
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Piccola Forza
RomanceManon, 26 ans, grande, blonde aux cheveux bouclés est une femme charismatique, indépendante et fière de l'être. C'est une femme d'affaire qui évolue rapidement sur la scène internationale, tout en respectant ses propres valeurs. Cependant, elle entr...