Chapitre 42

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              Qui ose m'emmerder alors que je m'apprêtais à faire l'amour à ma parfaite petite amie ?! Je vais rembarrer vite fait la personne qui essaie de casser mon moment ! Je me dirige donc vers la porte, et l'ouvre d'un coup tout en déclarant.


Manon : Désolée mais là je suis un peu occu...


               La putain de sa mère. J'ai l'impression de voir un fantôme. C'est nulle autre que Camille qui se trouve en face de moi avec une mine de chien battu. La colère monte d'un coup et au moment où je m'apprête à insulter la personne qui se trouve sur le pallier, je remarque deux petits humains derrière elle.

                Elle a emmené ses gosses pour faire tampon la salope. Elle sait très bien que j'accorde une grande importance aux mots que j'emploie avec les enfants, et que j'aime plus que tout ses bouts de chou... Je me retiens donc et croise les bras sur ma poitrine, un signe évident de fermeture chez moi.


Camille : Bonjour Manon, bon anniversaire, me dit-elle timidement.

Manon : Bonjour, répondis-je froidement.


                Je ne sais pas quoi dire, et visiblement elle non plus. Je vais bien la laisser galérer, comptez sur moi. Il est sûr que je ne vais pas l'aider à sortir de ce pétrin dans lequel elle s'est mise toute seule. Mais putain c'est quoi son problème ? Au moment où je ne pense plus à elle tous les jours, elle refait surface. C'est quoi son but ? Me tuer c'est ça ? Mais quelle salope, j'y crois pas.

                C'est alors que je sens une main attraper délicatement mon bras, comme pour me faire redescendre sur terre. Et ça marche un peu, lorsque je croise le regard de Philippine, je me rends compte de ce qu'il est en train de se passer. Mais qu'est-ce qu'il se passe au juste ?


Camille : Enchantée, Camille, et vous, vous êtes ?


                 Nan mais d'où elle ose interpréter la venue de Philippine comme son échappatoire ? Et de quel droit elle s'immisce dans ma vie privée, après m'avoir bien fait comprendre qu'elle ne m'acceptait pas comme j'étais ?!


Manon : Elle c'est Philippine ma petite amie, lançais-je froidement.


                  Je laisse mes yeux ancrés à ceux de ma « sœur » lorsque je réponds. Je veux voir sa réaction, et surtout, j'essaie de lui faire passer un message. Tu critique Philippine t'es morte, qu'il y ait tes enfants ou non. Alors que nos yeux ne se sont toujours pas quittés, une voix derrière moi déclare.


Philippine : Je pense que vous avez besoin de parler seule à seule... elle se met à la hauteur des enfants. Est-ce que vous avez faim les enfants ?! Ca vous dit un pain au chocolat ?


                  Mes neveux se réjouissent de remplir leur estomac, et surtout de quitter cette ambiance pesante. Mais je commence à paniquer, ça ne me plait pas du tout que ma copine me lâche dans un moment pareil... J'essaie donc de lui dire mentalement que je voudrais qu'elle reste mais je vois qu'elle est décidée à me laisser gérer ça toute seule.

                  Mais comment je vais faire pour gérer ça seule exactement ?! Depuis que j'ai perdu ma famille, et par la même occasion, le peu de courage que j'avais en face d'eux, c'est Philippine qui m'a toujours donné cette bravoure dont j'avais besoin. Elle me fait un bisou sur la joue, et je sens que c'est un encouragement. Elle quitte la pièce.

Piccola ForzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant