Chapitre 17

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(Média: Beomgyu 💝)

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PDV ÉMILIE
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Nous marchons en rigolant dans les rues de Séoul. L'ambiance est détendue et tout le monde essaie de ne plus penser aux cinq idoles.

-Et si on retournait dans la petite boutique de la dernière fois ? Propose Grace en se tournant vers le magasin. On avait promis à la dame de revenir !

-Ok, dit Cléophée et nous prenant chacune un bras.

Nous entrons dans le petit magasin de rue, rien a changé si ce n'est que je vois de nouveaux objets. Grace repart dans une discussion en anglais avec la vendeuse pendant que nous faisons un peu le tour des étagères. Je touche avec extrême précaution certains objets qui semblent fragiles. Aucunes de nous ne parlent -sauf Grace évidemment- et se contente d'observer avec minutie les magnifiques objets présents.

Nous finissons par sortir une demi heure plus tard de la boutique, cet endroit a quelque chose d'émouvant et j'aurai presque les larmes aux yeux lorsque nous faisons un dernier au revoir à la dame.

-Franchement ce magasin est trop beau, dit Léa alors que personne ne savait quoi dire.

-Oui. Bon on fait quoi maintenant ? Je demande en regardant ma pendule. Il n'est que dix neuf heures.

-Je ne sais pas, on peut toujours aller faire un tour dans le centre commercial ?

Bon et bien sachez que nous connaissons par cœur ce centre commercial, nous y passons la plupart de notre temps à vrai dire !

-Pour acheter quoi ?

-Pas forcément pour acheter mais juste pour se promener.

Je vois dans les yeux de Cléophée toute la souffrance qu'elle éprouve vis à vis de Beomgyu. Elle semble réellement peinée de tout ce qui s'est passé et je remarque soudainement qu'elle a vraiment besoin de ça pour ne pas pleurer et déprimer.

-Allons-y alors ! Je dis en faisant un clin d'œil à ma meilleure amie.

Cléophée a toujours était quelqu'un de très réservé, elle pense sans doute que c'est une façon de se protéger mais dans cette situation elle devrait nous parler puisque l'on vit le même problème douloureux. C'est une fille assez sensible et très discrète c'est vrai, jamais elle ne pousserait qui que se soit pour tenter de se faire remarquer et c'est toujours la première à essayer de remonter le moral de tous. À nous de l'aider à notre manière à présent.

Mon amie n'a jamais été très forte pour cacher ses sentiments et je crois que ce membre du groupe est réellement quelqu'un d'important pour elle. C'est vrai, ils passaient la plupart de nos sorties collés à l'autre et cette séparation si brutale à très affecté Cléophée !

Nous arrivons dans le centre commercial et en faisons plusieurs fois le tour sans jamais entrer dans une boutique.

-Vous pouvez m'accompagner, j'ai vraiment envie d'acheter de nouvelles chaussures, dit Cléophée en nous regardant.

-Oui, je pense que ce serait drôle de toute faire la même chose, dit Grace en acquiesçant.

Je souris puis nous entrons dans la boutique. Certaines paires sont juste à tomber mais d'autre sont vraiment...dégueulasses.

-Cette paire vous en pensez quoi ? Demande Cléophée en nous montrant une paire d'escarpins très jolie quoi qu'un peu gothique.

-Elle est belle mais pourquoi n'essaye tu pas des chaussures de couleurs pour une fois ? Je dis à mon amie qui acquiesce, d'accord avec moi.

Je fais le tour du rayon et finit par essayer des escarpins, verts, à très hauts talons. Je vais vers le filles et leur demande leur avis.

-Franchement elles sont très belles ces chaussures ! Dit Léa en rejoignant les avis des deux autres filles.

Nous finissons par sortir de la boutique avec toutes une paire d'escarpins de couleur, Cléophée jaune, Grace bleu et Léa violette, puis décidons de rentrer à l'hôtel. Nous avons prévues de passer la soirée à commencer à ranger nos affaires, histoire de ne pas nous y mettre la veille de notre départ.

-Je commençais à m'habituer ici ! Je dis en voyant tout le bordel de vêtements éparpillés partout.

-Oui moi aussi, ronchonne Cléophée en s'asseyant sur son lit. Vous pensez qu'on va les revoir ?

-Oh tu sais j'en doute un peu maintenant, ils ne sont toujours pas revenu et je suppose qu'ils pensent  encore que c'est nous qui avons parlé de tout ça.

Je regarde Grace puis nous faisons un sourire sans grande conviction à nos deux amies. Je ne sais pas où en est toute cette histoire, je n'ai pas réessayé d'appeler Hueningkai et je crois que je ne réessayerai pas.

Nous nous mettons en pyjama, le mien est constitué d'un ensemble chemise et pantalon en soie bleu foncé. Je remarque plusieurs petites poubelles à descendre alors je chausse mes chaussons à tête de licornes et descends en bas. Je mets les sacs dans la poubelle puis m'apprête à entrer dans l'hôtel lorsque je remarque des silhouettes à ma droite.

Cinq garçons ne tardent pas à sortir de l'ombre et je suis étonné de les voir ici.

-Heu... Bonsoir, dit Soobin en tentant de me faire un sourire.

-Hum, bonsoir.

Je leur en veux d'avoir pus croire que c'est nous qui avons partagé leur information, je leur en veux de ne pas nous avoir cru et d'être parti sans nous laisser le temps de nous défendre.

-Hum, enfaite c'est notre producteur qui a rendu l'information publique.

-Ah, heureuse de voir que nous ne sommes plus coupable.

-Est-ce que Cléophée est là ? Demande Beomgyu.

-Oui elle est en haut.

Il me sourit puis s'empresse de monter à l'étage de l'hôtel. Tous les garçons sauf Hueningkai le suivent, je le regarde froidement et voit dans son regard qu'il regrette de ne pas nous avoir écouté.

-Je suis désolé Émilie je n'aurai pas dû douter de toi.

-En effet.

-J'aurai du écouter ta version des choses avant de m'emballer.

Je me mord puissamment la lèvre et tente de retenir mes larmes. Mes mains se mettent à trembler et je les cache discrètement dans mon dos, comme le premier jour où nous les avons rencontré.

-Si tu savais à quel point je m'en veux de vous avoir accusé, je...comprendrai que tu ne veuilles plus me parler.

-Comment peux-tu imaginer un truc  pareil, évidemment que je veux te parler, tu m'as beaucoup manqué Hueningkai.

Les larmes que j'essayais de retenir coulent sur mes joues, je me précipite dans les bras que le bel américain m'ouvre et déverse ma peine sur son t-shirt. Il referme ses bras sur moi et je retrouve ce sentiment de sécurité, celui qui ne me quitte pas lorsque je suis au côté de ce garçon.

Je relève la tête, le fixe et plante mon regard dans le sien, je souris, il se rapproche et nos lèvres se touchent enfin, mon nuage remonte dans le ciel, je plane et ferme les yeux.

J'en rêve depuis le premier jour, je ne pensais pas un jour pouvoir faire ça, j'ai développé des sentiments envers ce garçon je pensais réellement l'aimer lorsque je n'étais qu'une fan il y a quelques mois et pourtant ce n'était pas le cas, aujourd'hui, je suis tombé amoureuse de ce garçon et je ne pouvais rêver meilleure place que dans ses bras.

Notre baiser finit par s'achever, je pose ma tête sur son torse et ferme encore une fois les yeux, apaisé.

Hueningkai and me (T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant