Chapitre 30

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(Média: Hueningkai 💕)

-Oh my god je n'arrive pas à me dire qu'on ne reviendra pas ici, dit Léa en attrapant sa valise.

Les larmes me montent aux yeux, je soupire et ferme la porte à clé après que mes trois amies soient sorties. C'est le pire départ de toute ma vie, en plus de quitter le pays je vais devoir faire une sorte d'adieu à Hueningkai et les garçons et je redoute déjà le moment où l'on va se quitter pour retourner dans nos pays respectifs.

Je baille sans aucune élégance, s'il vous plaît il est cinq heures du matin, comprenez moi, et descends avec lassitude jusqu'à l'accueil. Je rends la clé à l'hôtesse et vais m'asseoir à côté des filles qui s'étaient installés sur les fauteuils du salon. Nous attendons que les garçons descendent pour rejoindre l'aéroport.

Cléophée s'endort rapidement sur le fauteuil et je m'empêche de faire pareil en regardant l'actualité des réseaux sociaux. Au bout de quelques minutes nous voyions les cinq garçons descendre, Soobin et Beomgyu la tête dans le cul et Taehyun comme à son habitude très bien réveillé et de bonne humeur.

Je réveille Cléophée et nous nous levons des sièges pourtant si confortables en soufflant. Je vais me réfugier dans les bras de Hueningkai en baillant encore une fois. Hier soir nous avons fêté notre dernière soirée ici en faisant la fête jusqu'à deux heures du matin dans une des chambres et lorsque le réveille a sonné à quatre heures j'ai cru que j'allais me jeter par la fenêtre. Le point positif est que je serai occupé pendant tout le retour, ou presque.

Cléophée prend Beomgyu dans ses bras et commence déjà à avoir les larmes aux yeux. Elle l'aime, c'est sûr, et je pense que c'est pour elle que la séparation va être la plus compliquée.

Lors de notre rencontre avec ces garçons il y a un peu plus d'un mois, nous n'étions que des fans super chanceuses d'avoir la chance d'être amies avec ces garçons. Ils ont transformé ce voyage en un rêve, et je ferai tout pour ne pas me réveiller. Seulement, la France me manque et ma vie est la bas, et pas en Corée. Toute ma famille est là bas, mon chien, mon chat.

Seul Hueningkai n'est pas la bas. À cette pensée mon cœur se serre. Encore une fois je respire son odeur parfumé et sert mon pull contre moi. Son pull. Il a bien tenté de le récupérer mais il a compris rapidement qu'il était hors de question que je me sépare de ce vêtement.

Les larmes me montent aux yeux lorsque je vois le van arriver et Jin-Yang descendre du véhicule. Quelques unes s'échappent et s'échouent dans mon cou.

Je ne veux pas le quitter.

Je ne peux pas le quitter.

Il est devenu un pilier de ma vie, mon ami, une solide poutre à mon édifice. Comme un besoin vital, un médicament pour soigner les nombreuses crevasses qui s'étaient ouvertes au fil des années, comme mon oxygène, ma raison de vivre.

Je pensais avoir tout pour être heureuse ce matin de juillet lorsque je me suis levé à Séoul, je n'étais pas prête d'imaginer que j'allais tomber sur la pièce manquante de mon puzzle, le dernier morceau de moi même pour compléter ma vie.

Du haut de mes dix sept ans, bientôt dix huit, j'ai le malheur de connaître l'amour, cette chose qui m'empêche de laisser ce garçon partir. J'éclate en sanglot, la peur me transit l'estomac, je ne sais quand je le reverrai, quand je pourrais le toucher, lui parler.

Il prend mon visage entre ses mains et m'embrasse, le décompte a sonné, plus que deux heures avant de devoir le laisser partir...

Hueningkai and me (T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant