Chapitre IV : slug.

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  - Miss Granger, attendez ! S'écria le professeur Slughorn à l'attention de la lionne, je voulais vous prévenir : nous nous regroupons mercredi soir, comme convenu.

   - Bien, je serais de la partie. À demain, monsieur.

   Après avoir refermé la porte derrière elle, Hermione rejoignit la grande salle, en espérant trouver ses deux meilleurs amis, vainement. Elle balaya la pièce de son regard noisette mais elle se résigna à aller dans la salle commune de gryffondor.

  Là, elle vit Harry et Ron, négligemment assit sur le grand canapé  orangé en train de rédiger leur devoir sur un parchemin.

  - Salut 'Mione.

  - Ron, Harry.

  - Tu as enfin décidé de ne plus nous fuir ?

  - Ron, je suis désolée. J'ai du mal à accepter les...derniers événements, voilà tout.

  - T'es pas la seul , tu sais. Mais nous, on ne se permet pas de t'envoyer balader.

  - Ron, commença Harry, mets toi à sa place. Laisse couler. Néanmoins, 'Mione, il faut que tu nous parles si quelque chose te tracasse.

  " tracasse". L'expression favorite de Fred. Il lui manquait terriblement, peut-être plus que ce qu'elle aurait pu croire. Elle retint difficilement un sanglot qui naissait dans sa gorge, menaçant d'obstruer sa voix.

  - Je te ne promets, Ry. Je vais monter, je suis crevée. On se voit plus tard.

  - Bonne nuit 'Mione ! S'écrièrent les deux lions avec entrain, tandis qu'elle ébouriffait légèrement les cheveux déjà en bataille de Ronald.

  Elle avait besoin d'écrire, d'extérioriser. Hermione était sûre qu'elle pouvait se soulager et le soulager en même temps. Elle empoigna une plume et un parchemin puis elle commença :

George ,

Je sais que tu t'es terré dans ton appartement, seul. Mais je sais aussi que tu aurais besoin de parler, de hurler ta haine, ton désespoir. Tout comme moi, j'en ai besoin.
Tout Poudlard me ramène à toi et à ton frère. La salle commune, vous vendiez vos produits, les couloirs où vous vous baladiez alors que je vous l'avais formellement interdit, la table de gryffondorrésonnaient vos éclats de rires incontrôlables, le terrain de quidditch où vous preniez un malin plaisir à lancer les cognards sur l'équipe adverse ( surtout serpentard d'ailleurs ).

  Il me manque. Et nous ne le reverrons plus jamais à part dans nos souvenirs. Il me reste de lui que son odeur si différente de la tienne, son sourire gravé dans ma mémoire et ses blagues. Oh, elles me manquent tellement...

  J'ai mal, mais je n'imagine même pas à quel point tu dois souffrir. Parle-moi. Je t'en supplie. Tu me manques... j'ai tout de même hâte de te revoir et de te serrer sans mes bras, Georgie.

𝑻𝒉𝒆 𝒕𝒂𝒔𝒕𝒆 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒊𝒔𝒌 [Dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant