Chapitre XXIII : la nuit.

1.4K 81 8
                                    

La fraîcheur des longues soirées d'hiver venait piquer l'échine des deux amoureux.

Arpentant Londres en quête d'activités à faire découvrir à Drago, Hermione eut révélation.

- Tu me fais confiance ?

- Ai-je vraiment le choix, miss ? Ricana l'arrogant.

La brune empoigna la main du serpent et, en un coup de vent, les deux jeunes gens se retrouvèrent face à une immense fête foraine londonienne.

Les luminaires illuminaient les deux iris glacées de Drago. Hermione avait vu juste, c'était bien la première fois que quelqu'un l'emmenait ici.

- Je te présente l'activité préférée des moldus, enfants comme adolescents : les manèges.

-Je... merci, 'Mione.

Ses lèvres se fendirent en un grand sourire, aussi lumineux que la lueurs des spots colorés.

Elle était belle.

Il était beau.

Elle l'aimait.

Il l'aimait.

Leurs cœurs battaient à l'unisson, tel un signe de l'univers.

Ne dit-on pas que les âmes sœurs sont égales, peuvent se compléter mais aussi se ressembler ?

Leurs " je t'aime" étaient silencieux, c'était seulement un souffle, un sourire, un rire, un cri, un regard.

L'amour ne se montre pas qu'avec des mots et des jolies phrases.

Les deux amoureux souhaitaient tout essayer : grande roue, manèges à sensations, jeux d'adresse...

Leur bonheur éclaboussait chaque passants qu'ils croisaient, mais une chose était sûre : ils reflétaient l'amour et la bonne humeur.

La tempête ne les avait pas encore emportés.

Assis sur les marches du perron menant à l'appartement de George, la tête d'Hermione posée sur l'épaule du blond, ils se remémoraient simplement leur jolie soirée : ils n'auraient pas pu rêver mieux.

-Tu veux monter ?

- C'est pas une bonne idée, Herm..

- J'ai dix-huit ans, je n'aurais rien à regretter. Mais si c'est trop tôt pour toi...

- Je te suis seulement si tu en as envie.

La brune se releva à la vitesse de l'éclair, imitée par le blond. Elle s'approcha doucement de lui, plaça ses mains le long de son dos et captura ses lèvres avec avidité. Les siennes agrippèrent sa nuque et en un coup de vent, les voici dans la chambre d'appoint d'Hermione, anciennement la chambre de Fred.

- Tu es sûre de toi ?

- Plus que je ne l'ai jamais été.

Hermione accentuait leur baiser, qui de transformait peu à peu en une étreinte passionnée. Leurs langues entamaient une danse effrénée, se touchaient, se caressaient, se cherchaient, s'apprivoisaient.

{●}{○}{●}

Ses mains glissèrent le long de mes flancs, avant de soulever les pants de ma robe.

J'étais là, devant lui, presque nue, seulement vêtue de mes sous-vêtements.

Un frisson parcouru mon échine, me rappelant une chose : j'allais me donner entièrement à un homme sans même avoir confiance en moi.

Sa bouche vint se coller à mon oreille pour y murmurer :

- Aie confiance. Tu es brillante, talentueuse, sublime. Tu n'as pas à douter. Tu sens l'effet que tu me fais ? L'emprise que tu as sur moi ? Mon corps entier t'appelle... laisse toi aller, à moins que tu n'en ai plus envie...

Pour seule réponse, je laissa traîner ma langue sur la fine peau de son cou. Je prenais un malin plaisir à mordiller, lécher, embrasser chaque parcelle de son cou, tout en m'efforçant de le débarrasser de sa veste, mais aussi de sa chemise.

Son torse parsemé de poils cognait contre ma poitrine lorsqu'il me poussa sur le lit.

Il me dominait de tout son poids, éveillant un feu ardent au creux de mon ventre.

Sa bouche effleurait mon épiderme, lui donnait la chair de poule, tout ceci pour faire monter la tension entre nous.

Mes mains parcoururent son large dos, mais Drago se dégagea de mon étreinte pour bloquer mes poignets au-dessus de ma tête.

-Non. Tu te laisses aller, 'Mione. Laisse-moi mener la danse...

Sa tête entreprit de descendre bien plus bas, toujours plus bas. Nos corps s'adonnaient à une danse fébrile, effrénée, jusqu'à en perdre haleine. Nos bouches se cherchaient, s'apprivoisaient, s'aimaient.

Nous ne voulions faire plus qu'un, unir notre amour pour recréer une flamme passionnée, déchirante, brûlante, puissante, à l'image de notre étreinte.

Je l'ai aimé comme jamais, tant que je crus mourir.

{●}{○}{●}

Ils étaient beaux, allongés l'un sur l'autre, oubliant leur rang, leurs problèmes, leurs familles. Ils n'étaient plus que deux amoureux souhaitant satisfaire un besoin ardent : voir son partenaire prendre plaisir, se laisser aller, se laisser contrôler.

Voilà, la définition de leur amour. Un mélange de haine, d'étreinte, de baiser, de passion, de déchirures, de douleur, de bonheur et de plaisir.

Ils s'aimaient. Envers et contre tous.

Ils s'aiment. Peu importe l'avenir, peut importe les conséquences, peu importe le regard des autres : ils se faisaient l'amour avec tendresse, avec leurs cœurs, avec leurs corps, leur peau, leurs lèvres.

L'un était la muse de l'autre.

Ce soir-là, les étoiles brillaient bien plus que les autres soirs : elles captaient et reflétait l'amour.

Hermione Granger succombera-t-elle à cause du charme de Drago Malefoy ? Drago Malefoy anneantira-t-il Hermione Granger ?

{○}{●}{○}

Ma main caressait doucement ses cheveux emmêlés tandis que mes yeux glissaient sur son doux visage.

J'aurais aimé lui dire à quel point elle était belle. A quel point je la désirais. J'avais soif d'elle, de sa peau, de ses yeux, de sa voix, de nos discussions, d'elle.

Seulement, tout s'embrouillait dans mon esprit, alors je me contentais de lui offrir un simple sourire.

Ce n'était pas à la hauteur de cette magnifique femme.

Je n'avais pas assez de mots pour lui crier, lui compter, lui sussurer.

Mon vocabulaire était bien trop faible pour être assez.

Que faisait Hermione Granger, cette femme que je ne méritais pas, blottie contre mon torse ? Que faisais-je dans son lit ? Que faisais-je dans sa vie ?

Telle une ombre dans son tableau, je m'efforçais à devenir quelqu'un à ses yeux, mais, serais-je un jour la couleur la plus vive de son cœur ? Ou suis-je destiné à rester son ombre ?

𝑻𝒉𝒆 𝒕𝒂𝒔𝒕𝒆 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒊𝒔𝒌 [Dramione]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant