𝑻𝒉𝒆 𝒕𝒂𝒔𝒕𝒆 𝒐𝒇 𝒕𝒉𝒆 𝒓𝒊𝒔𝒌 [Dramione]

Chapitre XXVII : mariage.

18 octobre 2008 : mariage.

Drago se préparait grâce à l'aide d'Arthur, Harry et George, tandis qu'Hermione était épaulée par Ginny, Molly et Ron.
Le stress était à son apogée : tout devrait être parfait, mémorable.

Arrivés sur le lieu où se déroulerait leur somptueux mariage, Drago attendait sa future, dans son joli costume rose pâle.
Car oui, le couple ne souhaitait rien faire dans les normes.
Ils seraient colorés, tels deux douceurs sucrées, qui s'uniraient pour créer un arc-en-ciel, plus communément appelé le bonheur.
Drago voulait montrer à ses invités le changement qu'avait imposé Hermione chez lui : il aurait pu choisir la facilité et mettre un de ses costumes noirs favoris, mais il avait préféré entrer dans les codes auxquels elle appartenait.

Hermione avançait vers son futur, au bras de George.
En effet, les moldus ne pouvant pas accéder au monde sorcier, ses parents ne pouvaient être présents.
Sa robe verte détonnait avec le costume noir du beau rouquin, qui la rendait d'autant plus originale.

Une fois devant l'hôtel, les tourtereaux se voyaient réciter les formalités communes au mariage par un des frères Weasley, Percy.

- Monsieur Drago Lucius Malefoy, consentez-vous à prendre pour épouse miss Hermione Jean Granger ?

Drago tourna la tête en direction de la brune pour lui couler un sourire charmeur, avant de retrouver son sérieux :

- Je le veux.

- Miss Hermione Jean Granger, consentez-vous à prendre pour époux monsieur Drago Lucius Malefoy, ici présent ?

- Je le veux plus que tout. Affirma Hermione avec détermination.

-Vous pouvez...

Percy n'eut pas le temps de finir sa phrase que les lèvres de Drago se retrouvèrent collées à celles de la brune.

Beau.

Voilà ce que l'on retiendra.

Ils étaient beaux. Heureux. Amoureux.

Seuls contre tous.

La fête continuait dans une grande salle décorée pour l'occasion, aux couleurs de leurs deux anciennes maisons : Serpentard et Gryffondor.
Ils souhaitaient célébrer l'union de deux parties rivales, prouver que l'entente et la paix étaient possibles.
Ginny et Harry s'en étaient donné à coeur joie, à l'aide de quelques coups de baguettes.

Beau.

La décoration de la salle.

Alors que tous les invités étaient attablés, prêts à entamer le repas, le blond se leva et rejoignit l'endroit où se produirait le groupe de musique d'ici quelques heures.
Micro en main, le regard métallique et malicieux encré dans les iris noisettes et interrogatrices d'Hermione, il s'apprêtait à faire un discours.

Il sortit alors de sa poche un petit carré en papier, sur lequel il avait certainement rédigé sa plaidoirie.

- Hermione,
Je veux que tu te rappelles du début de notre septième année à Poudlard. Je veux que tu te souviennes du miroir. Ce qu'il t'a montré.
Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée, mon plus beau souvenir.
Sans toi, je ne sais pas si je serais encore vivant, si je ne serais pas tombé dans le néant. J'étais fragile, mais tu m'as endurci. Tu as fait de moi quelqu'un de bien. De sensible. De réfléchi. Quelqu'un capable de rire, de sentir, d'aimer.
Tu m'as appris que pleurer n'était pas quelque chose de honteux réservé aux faibles. J'avais le droit de verser mes larmes sur ton épaule.
Tu aurais pu passer ton chemin et me laisser tomber, mais tu as préféré risquer de tout perdre, pour moi.
Je ne te remercierais jamais assez, 'Mione.
Je déteste mon père, d'avoir choisi la douleur plutôt que le pardon, le bonheur. Il n'a jamais su aimer et ne comprendra jamais mon point de vue, mais je sais la vérité. Pas lui.
Tu es une femme extraordinaire. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé, et je n'ai pas la force de te perdre. Mais après tout ceci.. je te veux toi. Avec tes défauts, tes habitudes, tes manies, tes cheveux emmêlés le matin..
Je te veux toi et personne d'autre.

Les yeux embués, Hermione ne put prononcer un seul mot, prise de court par cet élan d'amour incongru.
La lionne se mit debout, fébrile, et s'approcha de son mari, pantelante.
Ses jambes tremblaient tant qu'elle crut s'étaler au sol un bon nombre de fois.
Ses deux mains s'emparèrent fermement des joues du blond avant de murmurer :

- Pour toujours...

- Et à jamais.

Les douces lèvres de la brune capturèrent celles de Drago, comme si il allait lui échapper.
Elle le serrait si fort que le blond ne pouvait presque plus respirer, mais peu importait.
Elle était vivante.
Elle pouvait encore le toucher, l'embrasser.

Elle reposa son front contre celui du serpent, un sourire satisfait décorant son visage.
Voilà, ce pourquoi elle ne souhaitait pas voir Drago tomber dans l'oubli.
Elle préférait mourir sur ces dernières notes, créant une jolie mélodie plutôt que de vivre en sachant qu'elle ne sera pas heureuse loin de lui.

Le reste de la soirée se déroula dans une bonne humeur enfantine.
C'était un mariage heureux, témoignant de l'espoir et du lien qui liait, désormais jusqu'à la mort, le serpentard et la gryffondor.

Un lien surpuissant, sauvage, indomptable mais tendre, à l'image de leur amour.