Relation Interdite

Chapitre 18

« Attends, tu veux dire que je lui ai vomis dessus ?

- Oui, tout ce que tu as bu, c'était pas beau à voir, on se serait cru dans l'exorciste.

- Olala la honte, en plus je lui ai balancé ma vie entière...

- En pleurant ma chérie c'est encore pire.

- Merci de ton soutien Julie.

- Oh ça va, ce n'est pas la mer à boire, vous avez bien fêté, tu as un peu trop bu et puis voilà. Vous étiez dans un bar ensemble et c'est tout, tu n'étais plus dans ta fonction de prof là donc rien de problématique, tu as le droit d'être jeune et de profiter.

- Je sais mais bon... ça ne pouvait pas tomber sur quelqu'un d'autre quoi.

- Vous aviez l'air très proches hier.

- Comment ça ?

- Eh bien, quand je suis revenue de ma douche, tu étais dans ses bras, tu dormais, elle aussi d'ailleurs. Trop mignon. Elle est adorable cette Alix.

- Oui je sais... Un peu trop, soufflai-je en enfouissant ma tête dans le coussin

- Tu es amoureuse d'elle je me trompe ?

- Pas si fort... oui je crois... murmurai-je.

- Tu sais, je trouve qu'à chaque fois que tu la vois, tu es beaucoup plus souriante. Elle te rend heureuse, tu devrais tenter ta chance.

- Je ne peux pas, je ne veux pas perdre mon travail. Et puis elle a 18 ans, elle n'est surement pas intéressée par une vieille de presque 25 ans.

- Tu sais, elle s'est bien amusée hier avec toi, je pense que ton âge c'est le cadet de ses soucis. Après tout elle est venue jusqu'ici, t'a porté, s'est occupée de toi, a dormi dans le canapé et est en train de te préparer le petit dej' alors je doute qu'elle soit indifférente.

- Super, moi en remerciement je lui vomis dessus »

Julie éclate de rire et je rentre ma tête le plus loin possible dans l'oreiller. Avec de la chance, je vais peut-être disparaitre. Alix arrive dans la pièce armée d'un magnifique plateau repas. Il y a tout, des fruits, des viennoiseries, du jus... Je jette un coup d'œil à son corps. Le t-shirt de Julie lui descend juste en dessous de son short. Ses jambes sont toujours aussi belles et musclées. Je me délecte en silence de ce merveilleux paysage qui s'offre à moi et fais comme si de rien était. Elle est très musclée et je suis certaine que sous ce T-shirt se cachent de fabuleuses tablettes de chocolat. Mais bon, je ne vais pas commencer à imaginer ce qui se cache sous ses habits parce que mon cerveau risque de fondre.

« Bonjour, pas trop dur ce matin ? Je vous ai préparé quelques trucs à manger. Je ne savais pas si vous buviez du café alors je n'en ai pas fait mais je peux aller en mettre un en route !

- Non, Non parfait, merci infiniment. »

Nous nous installons toutes les trois sur le lit et profitons de ce merveilleux repas. Personne ne parle, bien trop occupée à s'empiffrer. Je n'ai quasiment rien mangé en une semaine et voilà que tout à coup, la faim réapparait. Alix me jette quelques coups d'œil, mais je n'arrive pas à les analyser. Si nous étions sur le point de nous embrasser, c'est qu'elle le désirait autant que moi... Bon Dieu Camille, dans quoi as-tu encore mis les pieds...

Je décide de ramener Alix chez elle afin qu'elle n'ait pas à payer le bus. Après tout, c'est ma faute si elle a dû dormir ici.

Nous nous installons dans la voiture et je démarre.