Chapitre 42

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« Je ne peux pas résister plus longtemps, j'en ai envie depuis ce matin c'est insupportable. »

Ses quelques mots embrasent mes sens. J'inverse nos positions, je la colle contre le mur et la soulève en plaçant mes mains sous ses fesses. Ses jambes viennent encercler mon corps comme dans la piscine quelques heures auparavant. Mes pensées et intentions sont, bien entendu beaucoup moins chastes et pures que ce matin. Je la dépose sur le lit et attarde mes lèvres dans son cou. Cela lui déclenche un léger soupir et je déboutonne lentement son chemisier malgré mon intense envie de le lui arracher d'un geste de main. Je sens ses mains se balader sur mon corps déjà brûlant. Je lui retire son haut laissant apparaitre un soutien-gorge rouge en dentelle contrastant magnifiquement bien sur sa peau mate. D'un geste de bassin, elle me retourne sur le dos et m'embrasse fougueusement. Ses mains se déplacent sous mon haut, faisant s'hérisser mes poils après leur passage. Je romps la première notre baiser afin de reprendre mon souffle et de contempler ce corps qui se dresse au-dessus de moi. Mes mains se déplacent dans son dos, effleurant les multiples cicatrices avec mes doigts puis s'arrêtent sur la fermeture de son sous-vêtement. Je le décroche d'une main vive et laisse sa poitrine se dévoiler devant mes yeux.

***

Notre étreinte fut longue et merveilleuse. Alix dispose de doigts experts m'ayant permis d'atteindre plusieurs fois les sommets de l'extase. Sa tête est au creux de mon épaule et sa main se balade sur mon ventre en créant des formes imaginaires du bout des doigts. Malgré la folle nuit que nous venons de passer, mon corps réagit encore à ses caresses et je sens mes muscles se contracter à chacun des passages de ses doigts délicats. Nous restons comme cela pendant plusieurs minutes, peut-être des heures.

« Je t'aime Camille, tu sais ? me déclare-t-elle d'une petite voix timide

- Je sais mon cœur, moi aussi je t'aime, lui répondis-je attendrie par sa façon de dire ces quelques mots.

Elle semble timide, loin de la parfaite dragueuse qui a eu raison de moi ces six derniers mois. Je dépose un baiser sur son front et elle se redresse légèrement afin de me regarder dans les yeux. Ses iris verts ressortent avec la faible lumière du soleil et comme souvent, je ne peux me défaire de son regard perçant.

« Tu te rappelles cet après-midi, quand j'ai dit que tout le monde avait un premier amour ?

- Oui, je t'ai dit que le mien était Laura, mais ce n'est pas pour cela que je ne t'aime pas... La quasi-intégralité de mon cœur t'appartient et il n'est pas près d'appartenir à quelqu'un d'autre.

- Oui Je sais, ce n'est pas pour cela que je te dis ça »

Je fronce légèrement les sourcils, ne voyant réellement pas où elle veut en venir.

« Tu es mon premier amour Camille. Je... je n'ai jamais aimé quelqu'un comme je t'aime, je n'ai même jamais aimé quelqu'un d'autre que toi. »

Sa remarque me va droit au cœur et sa franchise me bouleverse réellement. Jamais je n'aurais cru avoir une si grande et si importante place dans sa vie et dans son cœur. Certes j'étais consciente d'être sa première en termes d'expérience sexuelle, mais je ne pensais pas être la première tout court.

« Je, je ne sais pas quoi dire... je suis touchée... je ne m'attendais pas à cela je l'avoue. Tu as eu d'autres copines pourtant au lycée ? Balbutiai-je les joues rougies.

- Oui c'est vrai, mais ce n'était que des amourettes, des flirts... je savais que je ne ressentais rien, ou du moins que de l'attirance purement physique envers ces personnes. »

Ne sachant quoi répondre après ses révélations, je la prends dans mes bras et embrasse délicatement son front. Nous restons dans cette position une bonne partie de la matinée puis, décidons de nous lever pour aller à la séance de massages que nous attendions avec impatience.

Relation InterditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant