Chapitre 28

6.1K 220 19
                                    

 Chapitre 28

Elle se lève, se déplace derrière le canapé, juste derrière moi. Je sens son souffle contre mon oreille.

- Et qu'est ce qui t'attires chez moi ? Me demande-t-elle en murmurant contre mon oreille. Mon jeu de séduction peut-être. Continue-t-elle en se mordillant la lèvre. »

Je sens un frisson me parcourir l'échine. Elle est vraiment douée, on dirait qu'elle a fait ça toute sa vie.

« Moi c'est ton rire, je pourrais l'écouter toute la journée. Et ton parfum... Tu sens tellement bon »

Elle ponctue sa phrase en m'embrassant dans le cou. Ma tête se décale automatiquement sur le côté pour lui laisser le champ libre.

« Tu me rends complètement dingue Mademoiselle Garcia. Lâchai-je d'une voix rauque en la regardant dans les yeux. »

Son regard est noir de désir, notre début d'ivresse y est pour beaucoup. Je me tourne vers elle et nous nous embrassons. Nos lèvres se rencontrent d'abord de manière douce. Puis, le désir refoulé depuis tant de semaines et maintenant de mois prend le dessus et les baisers deviennent plus passionnels, nos langues se rencontrent, jouent ensemble. Ses lèvres sont chaudes et douces. Je sens mon bas ventre me brûler. Je me lève tout en continuant de l'embrasser. J'hésite longuement à aller plus loin, mais le désir fini par me consumer et je la dirige vers ma chambre. Ses lèvres viennent se placer dans mon cou, ses mains se baladent entre mes fesses, mes côtes et mon dos. Les miennes passent de sa nuque à ses cheveux. Elle me pousse sur le lit et je me laisse faire. Elle se place à califourchon sur moi avant de m'embrasser langoureusement. Mes mains se dirigent vers sa poitrine. À ce moment là, je réalise ce qui est sur le point de se passer et je m'arrête quelques instants. Je place mes mains sur ses joues en les caressant.

« Alix, tu es sûre de vouloir aller plus loin ? Parce que ma conscience risque de s'éteindre dans quelques secondes et je ne veux pas te forcer à faire quoi que ce soit. On est pas obligées tu sais. Lui dis-je dans un souffle.

- Camille, j'ai passé les dix dernières minutes à te chauffer et à t'embrasser et je suis allongée sur toi dans ton lit. Je ne pense pas que tu me forces à quoi que ce soit bien au contraire. Je pense à ce moment depuis la première fois que nous nous sommes embrassées chez moi, alors arrête de te poser des questions et enlève-moi ce T-shirt ! »

Sa voix est haletante, pleine de désir. Je ne peux lutter. Je suis son ordre, me redresse et lui retire son haut. Sa poitrine se dévoile à moi, encore couverte d'une fine couche de tissu. Je ne peux détacher mes yeux de ce corps qui se dresse devant moi. La légère lumière que reflète la lune me permet de distinguer une longue cicatrice juste en dessous de sa poitrine, au niveau des côtes. L'histoire de son accident me revient vaguement à l'esprit. Je laisse glisser mes doigts le long de son ventre et de ses côtes. Je sens ses muscles se contracter au passage de mes mains sur son corps ce qui me fait sourire. Je l'embrasse passionnément avant qu'elle ne m'enlève elle aussi mon haut. Nos sous-vêtements ne tardent pas à rejoindre nos T-shirt sur le sol. La sensation de son corps nu contre le mien est indescriptible. Il est chaud, doux, son odeur embaume mes narines et je ne peux retenir un gémissement de plaisir. Je sens ses mains se balader le long de mon corps, enflammant mon intense désir. Pendant de longues minutes ou peut-être des heures, la passion de nos corps se déchaînent. Nous finissons par nous endormir dans les bras l'une de l'autre. Je me réveille ne sachant pas vraiment l'heure qu'il est. J'avoue ne pas m'en soucier voulant profiter au maximum de ce moment. L'avoir dans mes bras, si vulnérable me procure une sensation encore une fois indescriptible. Je lui caresse tendrement le dos. Je peux ressentir les cicatrices de son dos meurtri par les flammes. Je ne m'en étais pas aperçue cette nuit. Je repense à sa longue cicatrice sous sa poitrine, des conséquences de la chirurgie thoracique qu'elle a subit et ne peux m'empêcher de me remémorer son accident, du moins ce qu'elle m'en a raconté. Ce souvenir me brise le coeur. Voir ses cicatrices devant moi me fait me rendre compte de la violence de cet accident et de ce qu'elle a enduré pendant de long mois. Puis, me rappelant que dans quelques minutes ou heures, Alix ne sera plus dans mes bras, j'essaie de ne plus y penser et de garder à l'esprit la soirée et la nuit d'amour que nous venons de passer. Mes mains viennent lui caresser les cheveux inlassablement pendant de longues minutes. Je dépose des baisers sur son cuir chevelu avant qu'elle ne se réveille. Son regard croise le mien, son visage s'illumine d'un large sourire. Elle se retourne et m'embrasse furtivement. Je lui demande si elle a bien dormi, si tout va bien et elle me répond que oui, que ce lit est tout de même plus confortable que le canapé de Julie. Puis, elle s'arrête de parler quelques instants, me caresse la joue et me déclare, les yeux pétillants de bonheur :

Relation InterditeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant