C H A P I T R E 16
« Qui suis-je ? »
Après avoir passé un long moment dans les bras de Zayn, Luna s’enfonça dans son lit, elle lui demanda de partir, elle voulait réfléchir un peu, seule. Il partit vers sa chambre la laissant sous ses couvertures, elle avait les yeux écrasés, comme si elle luttait contre les ouvrir de peur qu’elle ne retrouve plus la même personne. Cette nuit, Luna Marie Hamilton, la jeune torturée, perdue dans son monde de diables lumineux, la belle rousse chagrinée et déchirée entre ses putains de pensées suicidaires, avait laissée dévoiler son plus grand secret, au moins après l’histoire du viol.
Ses parents ne l’avaient pas appelé depuis qu’ils l’ont viré, à ce souvenir, un froid glacial parcourut son cœur tremblant entre ses poumons… « Mais papa, tu auras trop froid tellement la glace couvre ton âme et tes sentiments » elle murmura… « Aie, je l’ai fait encore, tu ne penses pas ? Haha, je suis conne » elle ajouta… « Viens serre moi Zayn, viens aide moi… j’ai mal » elle supplia… « Il m’entend pas c’est évident » elle conclut…
Elle parlait toute seule, dans cette chambre plongée dans un noir moins sombre que celui qui charge son cerveau. Quelques cercles presque invisibles se dessinèrent sur l’oreiller de Luna, elle pleurait, silencieusement, avalant avec chaque larme une gorgé de plus de haine et faiblesse. Un viol, une rumeur, une vie détruite, une maladie, le délaissement, et à la fin de tout un secret dévoilé. Elle ne regrettait pas l’avoir dit à Zayn, mais elle regrettait l’avoir gardé aussi longtemps… S’en était trop pour une jeune adolescente à supporter.
Elle sortit de son lit, se dirigea vers la salle de bain, se regarda un moment dans le miroir face à elle et puis commença à fouiller dans les tiroirs. Elle mettait tout en désordre à la recherche de sa drogue préférée, une lame. Elle trouva enfin un rasoir qu’elle cassa et fit sortir sa lame. Elle l’avait en main, elle se regarda pour la dernière fois et puis s’installa dans la baignoire vide. Elle vibra au contact du sol glacial avec sa peau dénudée.
Je vous présente alors, ce n’est plus Luna aux yeux noisettes dans cette salle, c’est un monstre aux yeux tout noirs et le sourire de sang. C’est une créature effrayante avec son arme qui s’apprête à pratiquer ses loisirs encore une fois. Le dessin. Oui, dessiner sur la chair humaine à en faire couler ce liquide chaud et mortel était un grand plaisir apaisant pour elle. « LACHE-MOI SALE CRETAIN » elle fit monter sa main, « Haha, mais vous avez vu Luna connasse pute Hamilton hier ? » elle roula la lame entre ses doigts, « Aller on l’enferme dans les vestiaires et on la frappe ok les gars ? Ouais ça marche Marc » elle effaça ses larmes en diamants qui illuminaient son visage, « DEGAGE DE CHEZ MOI SALE PUTE » elle passa le métal gris sur sa peau, « Je suis follement, intérieurement, fortement et super amoureux de toi ma belle. » Elle la fonça très profondément à en toucher ses veines. Un cri aigu fit trembler les branches d’arbres, sa gorge nouée se déchira à force d’avoir mal et elle se laissa glisser dans cet endroit vague. Et les voix dans sa tête s’explosèrent de rire ! Ils ricanaient tous comme s’ils insistèrent à lui montrer qu’après ce long combat sauvage, c’est encore eux qui gagnent…
… : Luna ! LUNA ! Tu m’entends ? Putain qu’est-ce que t’as faite ! Réveille-toi ! Non non non !!!! Tu n’as pas le droit de me faire ça ! Je t’aime ! Aller réveille-toi et ne me laisse pas dans ce monde cruel sans toi ma princesse ! Aller !
Si vous étiez là-bas, dans cette salle de bain transformée en bataille d’âmes torturées, vous auriez eu la plus grande peur de vos vies…Un mec de 17 ans était allongé au sol avec l’amour de sa vie dans ses bras, inconsciente. Il l’a secouait encore et encore et priait pour qu’elle revienne par un miracle. Le sang coulait sans cesse à couvrir une partie importante du sol ce qui effrayait Zayn encore plus. Les sirènes des pompiers couvraient le lieu et quelques hommes vêtus en blanc vinrent emmener la petite rousse dans une ambulance. Le métis se rendit dedans avec elle et continua à lui murmurer quelques douces paroles pour la consoler.
Le scénario du Starbucks l’autre jour se répétait et Zayn se retrouva mort de trouille encore une fois. Peut-être il doit accepter qu’après tout le destin a juré ne plus la laisser vivre tranquillement. C’était sa fois, la fois de Luna Hamilton, elle était condamnée à « vivre » prisonnière d’hypophrénie à jamais.
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Loge n=°4
FanfictionC'était elle ce système solaire qu'elle pouvait narguer la lune qu'elle détendait entre ses mains frêles un bout de soleil. Sa clope habitait sa bouche rouge flashy , rouge vie , rouge mort , rouge comme le sang qui effleurait ses lèvres de les avoi...