Chapitre 21

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C H A P I T R E  21

« Jour 1 / Niveau 1 »

/\Coté Luna/\


Terrifiée. Essoufflée. Bouleversée. Chao. Perturbée. Anéantie. Massacrée. Etranglée. Peureuse. Malchanceuse. Enfermée. Ecrasée…
Si je n'arrête pas la liste qui peut décrire Luna en ce moment, je n’y arriverais jamais. Elle avait seulement six heures. Six heures pour sortir de cette tombe enfoncée dans la terre. Voilà le niveau 1 de son labyrinthe. Elle était enfermée dans une tombe avec des couches de matériaux en dessus d’elle. Elle avait quelques outils pour l’aider à sortir, sinon, elle s’étouffera dans ce rectangle de mort.
Elle était blanche de nature, comme la neige, mais là, sa peau partit vers le jaune. Les larmes dévoraient ses yeux, elle pleurait et pleurait sans cesse, les gouttelettes salés étaient accompagnées de quelques cries non entendus. Un chronomètre était fixait au morceau de bois en face de Luna, 5 :30. Il ne lui restait que cinq heures et trente minutes pour sortir ce cet enfer, sinon elle sera découpée…
Elle leva la tête, une planche en bois, fixée avec quelques clous, elle prit un arrache-clou et commença à les détacher… Ses mains tremblaient, tellement qu’elle ne put bouger le premier clou d’un millimètre… Et ses pleurs redoublaient à travers le temps.
Cinq heures et dix minutes, vingt minutes sont passés sans qu’elle ne puisse bouger un seul clou. Sa panique augmenta de plus en plus et elle était à bout. A bout de tout, de souffle, de moral, de détresse et de tout. Elle voulut tout laisser tomber… Mourir enfermée dans une tombe sous la terre dans un foret au milieu d’un labyrinthe crée par son ex psychopathe… Elle n’a jamais vu ça venir, mais ça l’était malheureusement. « Luna Marie Hamilton, je t’aime. Voilà, je t’aime. Je suis follement, intérieurement, fortement et super amoureux de toi ma belle. » Une claque mentale, et son cœur se serra.
Elle lança un crie assourdissant et ramassa son arrache-clou et recommença. Elle ne laissera jamais tomber. Elle ne s’est pas autodétruite pour quatre mois pour laisser tomber. Zayn était la seule chose à qui elle tenait et elle allait se battre. Se battre pour vivre… pour s’en sortir. Voilà…
« 1…2…3… Mais putain aller !! 1…2…3… Oh mon Dieu !! Oh mon Dieu !! Aller ! ALLER ! 1…2...3… »  Deux clous arrachés, et elle continua… Le conteur affiche 3 :25. Il ne lui restait que  trois heures et vingt-cinq minutes pour en finir avec cette tombe sombre. Ses mains saignaient… Mais elle refusait de s’arrêter. Pas maintenant après avoir arraché trois clous…
«  Enfin !! Mais merde ! C’est quoi ça encore ? » Et elle fendit en larmes… au-dessus de la planche qu’elle vint d’enlever elle retrouva un ensemble de tissus croché d’une façon compliquée… Très compliquée même. Elle le toucha et constata que ce n’était pas un simple tissu  mais une matière fortement fabriqué, elle prit un cisaille et commença de nouveau.
Les maux de mains n’avaient aucune importance en ce moment, elle grognait, criait, frappait et essayait de toute sa force pour couper les parties compliquées de fer crochées devant ses prunelles marron. Un fil après l’autre, ça paraissait plus facile qu’arracher des clous mais ces fils étaient très nombreux qu’elle commença à perde espoir en voyant le chronomètre afficher 1 :15. Est-ce qu’elle pourra s’en sortir avant une heure et quinze minutes ? C’est ce qu’elle comptait faire en tout cas.
« fais chier ! Fais chier putain c’est quoi ?! ALLER PUTAIN NE ME FAIS PAS CA SALE FIL DE FER C’EST CON ! »
Une adolescente de 17 ans enfermée dans une tombe gronde un fil en fer… voilà ce qu’on pouvait apercevoir si on était présent avec elle.  « Enfin ! Mais NON C’EST UNE BLAGUE ? » Et puis elle explosa en rire, un rire nerveux… Pas celui de la joie. Non, elle riait et pleurait en même temps, elle se sentit minable et affaibli face à ce défi. Une heure, une seule heure au cours de laquelle elle pourra juger…

MOURIR    OU    VIVRE

Dans une seule heure, elle doit creuser un trou avec ses mains. Ce n’est pas un trou au milieu du sable… haha. Non, c’est un trou au milieu des épines. Elle les toucha du bout de doigts, ça faisait mal… Evidemment.
Et elle recommença de nouveau, elle pleurait, elle saignait, elle gémissait mais aussi elle se raccrochait au peu d’espoir qui lui reste. Elle creusait avec ses deux mains transformées maintenant en deux membres abimés. « LA LUMIERE ! Oh mon Dieu ! La lumière ! » Elle creusa et creusa comme si sa vie en dépendait. Et ça en dépendait vraiment.
Elle entendit des battements… « FAIS CHIER PUTAIN ! » Il ne lui restait que deux minutes et vingt secondes pour terminer… Elle creusait de plus en plus… Plus violemment… Et les piqures la torturaient mais elle luttait. Elle luttait contre la mort, contre le noir et contre la fin. « NON CE N’EST PAS AUJOURD’HUI QUE JE QUITTERAIS ! PAS AUJOURD’HUI ! TU M’ENTEDNS SAL CRETAIN ? »
Elle vint de crier ça… à travers le trou…
Elle a réussi.
… : -applaudissant- impressionnant petite pute ! Ce n’est que le premier jour je te rappelle… Viens maintenant –il attacha ses mains- je t’emmène dans ta nouvelle demeure.
Luna : Lâche-moi ! –lui crachant dans le visage- Sal con !
… : Qu’est-ce que tu viens de faire ?
Luna : Je t’emmerde Marc ! Je t’emmerde !
Marc : Tu auras ce que tu mérites. Pas de diner aujourd’hui ! 

Il l’avait laissé dans une chambre en bois, trop dénudée et mal construise, sans matelas, sans couvertures, sans à manger… sans rien. Elle avait les mains attachées. Mais un sourire couvrait son visage craché… Elle souriait oui, moi aussi je n’aurais jamais cru faire une telle chose dans tels circonstances mais là, elle se sentit vivante… réellement vivante. Elle venait de battre la mort pour vivre. Elle avait échappée au noir pour retrouver la lumière.

/\ Coté Zayn /\


Il tournait en rond depuis maintenant deux heures, dans ce salon tout malheureux de cette maison sans espoir.
La mère de Zayn : Arrête mon chéri ! Aller s’il te plait !
Zayn : non
Le père de Luna : Zayn, calme-toi, nous sommes tous stressés et inquiets pour elle alors arrête…
Zayn : toi ? Arrête ! Je ne crois aucune de tes paroles ! Aucune !
La mère de Luna : Tu voulais qu’on fasse quoi ? Hein ? Par exemple ? La police a dit que les recherches commenceront après vingt-quatre heures de la disparition…
Zayn : ET VOUS ALLEZ ATTENDRE ? MAIS PUTAIN ELLE EST ENLEVEE ! VOTRE FILLE ! –en appuyant sur le mot « fille »-  JE VOUS JURE QUE MARC L’A ENLEVE ! Pourquoi personne ne me croit… je n’aurais jamais dut la laisser seule. Quel con suis-je ! Fais chier ! FAIS CHIER !          
La mère de Zayn : Arrête ! Aller mon grand ! On rentre chez nous jusqu’à ce qu’on a des nouvelles de la police.
Zayn : HAHA ! Non ! SERIEUSEMENT ? Tu as cru que j’allais partir ? Non désolé mais je resterais planté là jusqu’à ce que je la vois avec mes deux yeux.

Le jeune métis partit envers les escaliers, il les grimpa et entra dans la chambre de son amoureuse. Il contempla son bureau, son armoire, son table de nuit, sa coiffeuse, ses cadres de photo et ses rideaux. Tous ce qui est banal… Mais en ce moment, tout comptait pour lui… Les moindres détails lui faisaient du mal au cœur. Il l’imaginait assise devant son miroir en train de brosser ses cheveux roux, elle aurait était belle, comme une petit reine… Il l’imaginait du beau matin debout devant son porte-fenêtre déplaçant ses rideaux… Il l’imaginait dans ses bras dans ce lit de couvertures noires, Luna dans ses bras avec leurs jambes enlacées entre elles et leurs regards dans le vide.

Il ne l’a pas vu venir, mais en se retournant il s’apercevait dans le miroir. Quelle allure de monstre avait-il ! Les yeux rouges et les larmes ravageâtes couvraient son visage… Il pénétra le lit de la jeune fille enlevée et ferma les yeux, serra ses couvertures fortement, enfouilla sa tête profondément dans l’oreiller, se plia en rapprochant ses jambe de son torse et cria. Il hurla dans l’oreiller pour étouffer sa voix. Il hurla et hurla comme un fou. Ce n’était plus possible… Ce n’était plus possible de se sentir plus anéanti et malheureux que ça…

Il s’est enfin laissé emporter par la fatigue et le sommeil… En quelques minutes il s’endormit pensant à sa chérie avec le cœur serré, l’espoir brisé et la vue brouillée.

« Attend moi. Je me battrais pour toi. Pour moi. Pour nous » - Luna
« J’espère que tu vas bien que t’es dans le chaud… » - Zayn     

Loge n=°4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant