Prologue

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    Deux ombres couraient hors d'un bourg. Elles le fuyait. Une dizaine d'autres formes noires les filaient. Des projections de lumière et des explosions les chassèrent des habitations. Alors que la nuit s'éclaircissait, la lumière, invoquée par le grabuge d'un combat engagé depuis trop longtemps pour les souffles rauques qui se saignaient, les rattrapa.

    Au milieu d'un champ de blé environnant, les deux ombres, celle d'un homme et celle d'une femme, se firent entourer par des silhouettes aux iris d'un blanc pur. Leurs sourires carnassier salivaient. Dos à dos, les membres couple pris en chasse, l'un aux iris blanc et l'autre aux iris noirs, firent démonstration de leur puissance. La femme se contracta et brilla intensément jusqu'à ce que sa peau se revête d'une couche lumineuse. Des phalanges immaculées frappèrent leurs ennemis. Des attaques aux effets impressionnant eurent lieux comme ripostes. L'homme disparut. Une tornade de poussières et de chairs micro-fragmentées tourna tout autour de la femme, la protégeant et mettant à terre ceux qui lui voulait du mal. Aussitôt, la poussière se rassembla. L'apparence de l'homme se reforma. Malgré l'infériorité numérique, le couple formait un duo immortel.

Quand ils crurent se sortir du champ d'iris lumineux, l'obscurité ambiante fut avalée par le soleil. D'un niveau supérieur à celui des nuages, un amas de lumière tyrannique complétait sa formation.

Un fil de lumière s'installait de l'autre côté du champ. Le bout du filament eu touché le sol qu''il se fit remplacer. Se matérialisa un homme à la peau plus brillante que celle de la femme qui l'était déjà beaucoup ; à la peau si vivement aveuglante que les étoiles en eussent pâli.

- C'est... c'est lui !

- Vous me connaissez ? Dit l'homme éclatant.

- Sauve-toi ! Continua la femme à l'attention de son compagnon.

- Je ne te laisserai seule avec notre destin. Il est en sécurité, dit-il.

- Malheureusement, souffla l'autre.

Le Dieu leva un doigt vers le ciel en discorde. Un rayon lumineux éclata le ciel et sombra sur l'horizon qui fondit sous le poids de sa puissance. Le village disparu et tout ce qui existât un jour autour de lui cessa de vivre. Le dieu sourit. Sur son territoire, ses yeux voyaient tout. Ils vous perçaient désagréablement, lorgnaient chaque particules d'arbitraire. Où que vous étiez, il le savait. Qu'importe où vous pouvez être, il le sait. Et si vous n'êtes pas à votre place... Le visage, aux traits effacés par l'absolue lumière, ria. 

L'Ordre de la Pénombre : Eclipse ou L'HorizonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant