Partie 1/3
— Je n'ai jamais été à l'aise dans ces soirées mondaines, mais je leur concède leurs délicieux petits fours.
Sous l'œil amusé de Rey, Dean régla le sort de son dernier canapé apéritif.
— Andy pourrait les réaliser, pensa-t-il à voix haute. Fais-moi songer à demander la recette.
Rey remua la tête. Conscient d'agacer son monde, plus particulièrement son frère et son cousin, Dean avait délesté un serveur de son petit plateau doré. Au lieu de picorer à répétition dans le buffet, il avait garni le plateau à sa convenance et le trimballait partout. Un mini-buffet mobile : pratique.
La manœuvre servait deux buts : amuser la galerie et inspirer de la réticence. Les plus guindés ne souffrant pas la compagnie d'un rebelle malappris, Dean échappait ainsi à certaines conversations futiles. Plus il la jouerait « mal élevé », plus on lui collerait l'étiquette de l'adulte en pleine crise d'adolescence tardive, et mieux la sous-estime de son entourage servirait ses intérêts.
— Ça fait un quart d'heure qu'on n'a plus vu de nouveaux invités, constata Rey.
— On est dans le premier salon. Le dernier doit continuer d'en recevoir.
— Il y en a qui se rendent directement au bar en terrasse, remarqua Blain.
Dean siphonna d'une traite sa flute de champagne. Notant son changement d'attitude, Rey l'interrogea :
— Que se passe-t-il ?
— Quelque chose me travaille. Jusqu'ici, j'ai refusé d'accorder trop d'importance à la présence de Sergil Alder-Olsten à la soirée de Rudy. Maintenant que je le vois discuter avec Edwards Meister, je réévalue la situation. Leur langage corporel me chuchote des choses intéressantes...
Dean lisait une forme de déférence dans la manière d'agir de Sergil face au vieil homme. Blain suivit son regard.
— Si ça se trouve, il discute juste avec l'homme chargé de la sécurité de son père.
— J'ai plus l'impression qu'il échange avec son patron. Le genre de grand Kahuna qu'on ne croise jamais à la cafète ou qu'on préfèrerait éviter dans les couloirs.
Rey se tendit.
— Qu'est-ce que tu insinues ?
Il se souvenait à présent du sentiment inspiré par Sergil à la soirée de Rudy : l'inconfort de la suspicion. Le jeune homme n'était pas vraiment venu faire la fête...
— Pour Sergil, commença Dean, Edwards ne devrait être que le chef de la garde de sa famille. En somme, un « employé » de son père. Mais si on applique les règles de meutes à ce que j'observe depuis tout à l'heure, je conclurai qu'Edwards est l'Alpha et Sergil le reconnait comme tel. Même si c'est subtil.
Blain fronça les sourcils.
— Mais le fait de travailler pour le président n'implique pas qu'il doive se montrer « soumis » à son fils. Le benjamin, en plus. Ce Meister pourrait être son père. Pas mal de mecs qui travaillent dans la sécurité développent un sentiment de toute puissance. Les petits égos n'occupent pas un poste à la sécurité présidentielle.
Dean apprécia que le garçon ne prenne pas sa parole pour argent comptant.
— Raison pour laquelle nous nous soulagerons d'un doute. Mais si je vois juste, un nouveau titan rentre dans l'arène.
— Alder-Olsten ? fit Rey.
Dean opina du chef.
— Rappelez-vous notre objectif : dresser la liste des gros requins. À la fin de cette réception, nous devrons savoir qui a plus d'influence que son prochain, qui dirige quoi, qui domine qui, et de qui se méfier le plus.
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HOT CHILI - saison 6 ✥ volume 2/2
Romantik. Pour le clan Leblanc, folie des grandeurs est raison. Est-ce acte de folie ou résolution raisonnable quand un Leblanc menace un empire de déclin ? Déterminé à exploiter la vulnérabilité de sa puissante famille qu'il juge coupable da...
