Actor || Taekook

2.8

« Attends, t'es en train de me dire que t'as vraiment ramené tes potes chez moi ? »

Pourquoi j'ai dis ça moi, déjà ?

Ah oui, il semblerait que j'ai des sérieuses tendances suicidaires.

« Tu m'as dit de te dire la vérité. » rétorquai-je sous son regard tueur. « Je te dis la vérité. »

Il ouvrit la bouche probablement pour m'engueuler à nouveau, mais je le coupais avant qu'il n'ai le temps de dire quoique ce soit :

« Laisse moi finir avant de m'égorger s'il te plaît. Au moins que je puisse vivre dix minutes de plus. »

Le grognement qui s'échappa de sa gorge ne me dit rien qu'il vaille, mais il croisa néanmoins les bras en se réadossant contre le dossier de sa chaise, lançant d'un ton grinçant :

« Vas y... »

Je m'éclaircis la gorge, priant toutes les divinités pour qu'un hélicoptère du FBI vienne me sauver de cette situation pour le moins problématique. Si monsieur Kim semblait s'être calmé après ma petite crise de larmes, son regard me disait clairement que j'avais réanimé toute la colère en lui à la simple évocation de mes amis.

... Bon.

Soit.

Ça me laissais encore un peu de temps pour réfléchir à une stratégie de fuite.

« Donc, » repris-je « Comme je le disais, j'ai invité deux de mes potes à venir chez toi. Enfin, je leur ai proposé parce que je suis gentil tu vois, surtout que Jimin t'adore trop. D'ailleurs, tu savais qu'il connaissait Yeontan ? Genre il-

- Abrège. »

Ok.

Technique du changement de sujet ; échec.

Je me renfrognais légèrement, blessé par son ton sec, avant de continuer :

« Bref, ils sont venus ici. Sauf que, manque de pot, Namjoon avait marché dans la merde avant de venir. Résultat : il a fait les cents pas dans l'entrée en tapissant le sol de caca. »

Taehyung haussa un sourcil, et je me giflais mentalement.

Sérieusement, Jungkook, le tact, tu connais ?

J'avais l'impression d'empirer la situation à chaque mot qui sortais de ma bouche, c'était affligeant. J'étais affligeant.

« Et, hum hum... Du coup je lui ai dit d'enlever ces chaussures parce que j'ai un minimum de respect pour toi tu vois.

- J'espère bien. »

Oulà, maintenant ce n'est plus son regard, mais c'est sa voix qui vient du fin fond du pôle nord.

J'espérais sincèrement qu'il arrête de parler, parce qu'à chaque mot de sa part je perdais un peu plus de mon assurance déjà inexistante.

« E-euh oui. Sauf que tu vois, il m'écoutais pas, alors j'ai du lui courir après pour le rattraper. »

Mayday, mayday.

Moment gênant en approche, je répète, moment gênant en approche.

Il est vivement conseillé à l'honneur et à la dignité de partir de réfugier dans le bunker "à oublier temporairement".

Je pris une grande inspiration, et lançais d'une traite :

« Mais comme un con, j'ai trébuché et je me suis étalé dans la merde, du coup j'étais tout sale, et ça puait donc c'était franchement pas ouf, et -