CHAPITRE VIII partie 2

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Je restai sur le cul. Il avait raison, je lui en voulais toujours d'avoir tué Jennie mais la culpabilité était partagée entre lui et moi sur ce coup là. Il était l'âme-sœur de quelqu'un. La discussion avec Liam me revint en mémoire. Je ne pouvais pas tuer Max. Je tuerais une autre personne avec et ça c'était impensable. Le couteau m'échappa des mains et Astrid explosa de rire.

- Elle vient d'accepter tes excuses. Ria-t-elle. Elle ne veut plus te tuer.

- Je t'en veux. Menaçai-je Max. Mais je ne te tuerais pas. Mais si tu tues encore une personne innocente, je t'assure qu'âme-sœur ou pas, que part primitive incontrôlable ou pas, tu souffriras.

- Ouh. J'ai peur. Ria-t-il avant de voir que je ne rigolais pas. Bien. Je comprends. On repart sur de bonnes bases, alors ?

- Il va me falloir du temps, mais oui. Je lui souris en serrant la main qu'il me tendait.

On s'arrêta devant une boutique de vêtement. Astrid entra avec un grand sourire.

- Coucou Pascale ! S'exclama-t-elle.

- Oh salut, Astrid. Sourit une vieille dame en sortant de l'arrière boutique. Comment vas-tu ?

- Super et vous ? On cherche des vêtements pour la miss.

La vieille dame me jeta un regard et je fixais mes pieds. Son regard était perçant et ses cheveux gris coiffées en un chignon tressé.

- Oh alors c'est l'âme-sœur du petit Liam, c'est ça ?

Je relevai la tête. Comment ? Les nouvelles tournaient vite ici ! Liam s'était-il empressé de le crier sur tous les toits ?

- Oh ne fais pas cette tête. Ricana Pascale. Tu portes ses vêtements et son odeur. C'est simple à deviner.

J'écarquillai les yeux. Je portais... son odeur ? Et la mienne alors ?! Astrid rigola et me fit signe de la suivre dans le magasin. Je choisis plusieurs tenues, de jolis t-shirts et de jolis shorts et pantalons. Mais aussi beaucoup de vêtements de sport qu'Astrid ne comprenait pas. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas porté de vêtements civils. L'académie ne nous y autorisait qu'en mission de reconnaissance, destinées aux troisièmes années ou à un jour dans l'année et même ce jour-là, je portais mon uniforme. J'avais arrêté d'espérer pouvoir flâner devant les vitrines. Au moment de payer, je me figeai.

- Euh... Astrid ? Elle se tourna vers moi. Je n'ai pas de quoi payer.

Je fis la grimace et désespérai de devoirs rendre tout ça. J'allais devoir porter les vêtements de Liam toute ma vie. Astrid ricana.

- C'est moi qui offre. Ria-t-elle. Ne t'en fais pas.

- Non. Affirmai-je. Ça me gène, on se connait à peine.

Elle leva les yeux au ciel et posa les articles sur la caisse.

- Astrid. L'interpellai-je gentiment. Je t'assure que...

- Je paye. Me gronda-t-elle comme une enfant de cinq ans. Et tu prends tout ce que tu veux.

Je fis la moue et cédai. Max passa derrière moi, le pauvre s'ennuyait depuis que nous étions entrés dans le magasin.

- Il ne faut jamais la contre dire. Ricana-t-il.

- J'avais remarqué. Répondis-je.

Il sembla absent un moment, comme tous dans la boutique. Je fronçai les sourcils et passai ma main devant les yeux de Max. Pas sûre que ce soit une bonne idée. Quand ils revinrent à eux, quelques secondes à peine après qu'ils se soient figés, Astrid et Max se regardèrent avant d'exploser de rire.

You Versus MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant