hateful • kv/vk

𝐝 𝐢 𝐱 - 𝐬 𝐞 𝐩 𝐭

a n a l e p s e

« Allé Taehyung, tu peux le faire ! » cria le père du châtain en le regardant avec des yeux fiers.

« Ne me lâche pas, papa ! Je n'y arriverai pas tout seul ! » répondit le petit garçon de sept ans en resserrant ses mains sur le guidon de son vélo.

Son père courrait derrière lui pour l'accompagner et rigolait joyeusement en l'encourageant.

« Tu es prêt ? Je vais lâcher ! » le prévint-il en commençant à retirer sa main de la scelle du vélo.

Taehyung paniqua en s'agitant, des sueurs froides descendant tout le long de sa colonne vertébrale alors qu'il criait qu'il n'y arriverait jamais, qu'il n'était pas doué sans son père avec lui.

Puis, il tourna son visage en arrière pour voir avec des yeux écarquillés qu'il s'éloignait de la maison et que son père ne le tenait plus. Instinctivement, ses pieds commencèrent à faire aller les pédales et un grand sourire fleurit sur ses lèvres en comprenant ce qu'il se passait.

« Papa regarde ! J'y arrive seul ! » s'exclama-t-il pour que son père l'entende depuis l'autre bout de la rue.

« Tu vois Taehyung, il faut que tu aies confiance en toi ! » l'homme claqua dans ses mains en voyant son fils faire demi-tour et lui demanda de s'arrêter une fois devant lui. « Et voilà, tu es un grand garçon maintenant, tu sais faire du vélo sans que ton vieux père ne te pousse. »

« Tu n'es pas vieux papa. » rigola le petit garçon en sautant dans les bras de son paternel, laissant son vélo s'échouer vulgairement sur le sol.

Derrière eux, cachés dans l'ombre que projetaient les rebords d'une fenêtre, un autre petit garçon, brun, l'air triste, les observait, envieux. Une jalousie sourde l'envahissait, glissant jusque son cœur comme un poison toxique dont on ne pouvait pas guérir et qui viendrait nous pourrir de l'intérieur. Ses yeux, aussi éteints que son âme déjà à cet âge, passaient sur les deux silhouettes en essayant de s'imaginer les sensations que procurait le fait d'avoir un père.

Mais il resta abasourdi, ne ressentant strictement rien.

Ses petites mains se détachèrent de la vitre et il se détourna, profondément blessé, souffrant de l'intérieur, y créant un feu ardent qui ne demandait qu'à exploser alors qu'il ne se doutait pas d'avoir était surpris en train d'épier.

Les jours passèrent, la solitude le rongeait, l'incompréhension lui créait des angoisses puis, sorti de nulle part, il y eut un coup à sa porte d'entrée.

Ce bruit remua bien des choses dans ce petit être alors qu'il regardait la personne derrière le bois.

Taehyung, souriant, ses deux pupilles profondément marrons brillantes d'amusement, la face pétillante contrastant avec la sienne, lugubre et morne.

« Viens jouer avec moi, Jungkook. »

Le brun se sentit irrité, trop de bonté se dégageait de ce corps, il était trop parfait, trop comblé.

« Non. » répondit-il sèchement, le regard foudroyant.

« Oh, Jungkook, s'il te plaît, je veux jouer avec toi ! » supplia le châtain, l'expression devenue désespérée, on aurait presque dit qu'il faisait un caprice.