(⚠ Âmes sensibles s'abstenir pour ce chapitre ⚠)
Je m'étais levé de mon lit telle une petite souris, vers approximativement minuit et demi, et je m'étais dirigé dans le couloir, sur la pointe des pieds et uniquement vêtu de mon caleçon. Le plancher grinçait à peine mais à mes oreilles, j'avais l'impression qu'il faisait un bruit assourdissant dans une situation aussi stressante que celle-ci. Plus je m'approchais de l'escalier pour atteindre les différents étages et plus mon coeur s'accélérait considérablement. Je crus même plus d'une fois qu'il allait s'arrêter à force de frapper si fort dans ma poitrine. Cette nouvelle vie que j'avais décidé de vivre m'apportait autant d'adrénaline positive que négative. Mes pics de stress étaient bien plus élevés qu'auparavant mais dans un autre sens, être auprès de lui me faisait me sentir bien, au fond de moi. Telle était ma place.
Quatre à quatre, je montais les marches, jusqu'au troisième et dernier étage qui ne donnait accès qu'à un petit couloir ne contenant qu'une seule et unique porte.
Sa chambre.
Je déglutis bruyamment. Merde ... Qu'étais-je en train de faire ? Je baissai lentement la clinche, comme si j'avais peur de faire le moindre petit bruit, et entrouvris la porte. Tout était sombre à l'intérieur. S'était-il réellement endormi ? Je pris une grande inspiration et pénétrai dans la pièce. A l'intérieur, aucune lumière n'était allumée mais les volets étaient grands ouverts, laissant entrer la faible lueur blanche de la lune. Sa chambre semblait très spacieuse.
Il y avait un immense lit rond dans le fond de la pièce, dans lequel une silhouette dormait paisiblement, le visage enfoui dans d'innombrables coussins. Une baignoire en marbre avait été posée au centre, il y avait également un long bureau en verre, une bibliothèque pleine à craquer, des armoires qui prenaient toute la longueur du mur, ... On aurait presque dit que cette chambre n'était pas réelle. Moi qui pensais que ce genre de lieu ne devait être réservé qu'aux princes ou aux présidents ... Je m'aventurai jusqu'au lit, marchant sur des tapis en peau de bête, aussi mous que doux, sur lesquels je pourrais dormir volontiers.
Arrivé à hauteur de lui, je me figeai. Il était allongé sur le ventre, les draps posés sur ses hanches, dévoilant un dos musclé et charcutés de vieilles cicatrices. Il avait ses bras sous les oreillers, supportant sa tête. Il respirait paisiblement et presque silencieusement.
Je posai un genou sur le matelas.
▬ Nekor ? Ai-je appelé, tout doucement.
Aucune réponse. Il n'avait même pas gémi ou bronché. Je serrai et desserrai les poings, tentant de calmer ma nervosité, et tendit la main vers lui pour lui caresser le visage. J'eus à peine poser ma paume contre sa joue qu'il m'attrapa violemment le poignet, plantant ses ongles dans ma peau. Je gémis de douleur, tandis qu'il se redressait telle une furie dans son lit, pour m'examiner dans la lumière de la lune. En me reconnaissant, il poussa un soupir de soulagement, brusquement plus souriant.
▬ Hiro ! S'est-il écrié, tout hystérique.
▬ Tu as le sommeil léger, ma parole ...
Il desserra son emprise de mon poignet, sans pour autant me lâcher, et il m'attira contre lui, m'obligeant à me coucher avec lui dans le lit.
▬ T'avais oublié que je venais, avoue-le ? Ai-je grogné.
▬ Un peu ...
Il m'obligea à me placer au-dessus de lui, à califourchon sur son ventre, et posa ses paumes chaudes sur mes hanches. Mon coeur battait si vite dans ma poitrine que j'avais presque peur qu'il ne sente mon pouls contre ma peau. Il devait déjà me sentir stressé, après tout. Je n'étais qu'un puceau de vingt ans passés ... Son visage, se trouvant dans l'ombre du clair de lune, m'apparaissait entièrement noir et cela ne me rassura pas davantage.
▬ Est-ce que ... Je peux dormir ici ? Me suis-je risqué à demander.
Il soupira, en caressant mon torse. Je crus qu'il était en train de réfléchir à ma question mais sa réponse fût tellement catégorique et brève qu'elle m'avertit qu'il n'avait pas hésité une seule seconde :
▬ Non.
▬ Pourquoi pas ? Ripostais-je, le ton chargé de déception.
▬ Personne ne dort avec moi. C'est comme ça.
Je me mis à fixer les deux cavités sombres qui lui servaient d'yeux dans la pénombre et je sentis ses doigts chauds tirer sur le tissus de mon caleçon, afin de le remonter et d'atteindre la peau de mes fesses. Il planta ses ongles dedans, les serrant dans ses mains et me griffa lentement de bas en haut. Je grimaçai, supportant encore suffisamment la douleur, et soufflai entre mes dents :
▬ Nekor ... Est-ce que ... je connaîtrai un jour ton véritable nom ?
Il poussa un long soupir, tout en maintenant fermement mes fesses pour me faire me frotter contre lui, ce qui me fit serrer les poings.
▬ À quoi est-ce que cela te servirait ?
▬ Tu sais beaucoup de choses sur moi. Alors que moi, je ne sais rien ... Je ne connais même ton âge ou ton année de naissance !
▬ Mh ... Un jour, tu les sauras tous.
▬ Vraiment ? Me suis-je écrié, brusquement plus heureux.
Il m'attrapa subitement les hanches pour me maintenir en place et il se décala pour se libérer de mon poids, avant de se placer juste derrière. Ses doigts fins m'agrippèrent la nuque et m'obligèrent à coller mon visage au matelas, tout en me gardant à genoux.
▬ Assez parlé, maintenant ... A-t-il chuchoté, la voix vibrante de désir et de joie incontrôlée.
Tout en me maintenant toujours contre les oreillers, il baissa de sa main libre mon caleçon qui tomba sur mes genoux, ainsi que le sien, nous dénudant quasi complètement tous les deux. L'entièreté des muscles de mon corps se resserrèrent automatiquement, rendant ma peau ferme comme de la pierre. Je tremblais de partout. Je sentais les larmes venir mais inexplicablement, elles ne coulaient pas sur mes joues.
▬ Détends-toi, bon sang, Hiro ! Je ne vais pas t'égorger. S'est-il écrié, tout en se masturbant.
J'expirai et inspirai profondément, tentant de détendre mes muscles. Seigneur, Hiro, calme-toi ... Tu étais en train de gâcher ta propre première fois à l'empêcher d'entrer comme ça. N'était-ce pas tout ce que tu voulais ? Lui appartenir ? Je parvins à me détendre considérablement, desserrant mon emprise autour des draps, et je poussai même un gémissement de désir en sentant son gland chaud et déjà humide contre mon entrée. Je m'attendais à ce qu'il entre délicatement et doucement en moi, afin de me laisser le temps de digérer la douleur, mais au lieu de cela, il me pénétra violemment, crispant tous mes muscles.
Je poussai un cri mélangé de plaisir et de douleur, les doigts agrippant les draps et les genoux tournés vers l'intérieur. Il commença les va-et-vient et un léger gémissement lui échappa lorsque l'entrée devint bien plus humide et facile à pénétrer.
▬ Bon, sang, tu es étroit ! S'est-il écrié, grognant.
Je voulus me redresser mais il me plaqua aussitôt contre le matelas de sa main droite, tandis que la gauche me tenait fermement la hanche, dirigeant mes mouvements de bassin. Un liquide chaud et épais se mit à couler le long de mes cuisses, me faisant écarquiller les yeux. Je jetai un oeil en dessous de moi, croyant qu'il avait déjà éjaculé, mais je découvris le long de mes jambes, des lignées noires qui coulaient doucement. Le seul lubrifiant qui lui permettait d'aller si vite ... c'était mon propre sang ! Il y allait tellement fort qu'il m'avait blessé.
▬ D-doucement ... Doucement ... Ai-je balbutié, au travers des chocs que mon corps recevait sans cesse. D-... Doucement ...
Malgré tous mes cris, il n'avait pas le moins du monde ralenti la cadence durant l'entièreté de nos ébats.

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Nekor
Romance◣ Lorsque son père se fait assassiner sous ses propres yeux par un mafieux, Hiro développe en lui une forme d'obsession envers le tueur, lui qui avait toujours profondément détesté son unique parent. Il tentera par tous les moyens de retrouver l'ass...