British Love

5 🌹 - I Feel You

Août 2016 - Teen

Je me réveillais dans ses bras ce matin. Il m'enlaçait fermement, ne me laissant pas la possibilité de partir. Il dormait encore. Qu'est-ce qu'il pouvait être mignon quand il dormait. Je reposais ma tête sur son épaule profitant de ce moment. Cet homme me permettait de me sentir bien. Il me comprenait et il m'aimait. Sa révélation de la veille m'avait laissé sans voix. Notre amour réciproque pourrait permettre à une relation de naître. Mais je craignais que mon passé ne fasse ressurgir de mauvais souvenir. Après Ethan j'avais essayé de me reconstruire, j'avais commencé a fréquenté un homme d'une grande gentillesse mais lors de notre premier baiser, mes cauchemars m'étaient revenus aussitôt. Depuis je m'étais renfermée sur moi-même. Et j'avais même parfois du mal à communiquer avec mes collègues masculins. Mais depuis que j'avais rencontré Benedict tout avait changé. Sa présence et sa douceur me réconfortait. À ce moment précis j'étais enfermée dans ses bras pour mon plus grand bonheur. Son étreinte ne cherchait pas à m'empêcher de m'éclipser, non, il me protégeait. Ses caresses inconscientes me rassuraient, et son visage détendu me berçait. Je pourrais rester là, pendant des heures à l'admirer, Dieu sait que j'aimais cet homme. Il s'éveilla doucement, et me souriait. Mon cœur manqua de s'arrêter. Il me chuchota un petit bonjour à l'oreille puis se leva. Je le suivis jusqu'à la cuisine puis je m'installais sur une chaise.

- Tu as bien dormis ? Commença-t-il.

- Je crois bien que c'est la première fois que je dors aussi bien. Et toi ?

- Je regrette d'être sorti du lit.

Il prépara un petit-déjeuner, et on s'installa devant la télé.
L'après-midi, on descendit sur la plage. Ben alla nager pendant que je préférais rester lire sur la plage. Il me faisait de grands signes pour que je vienne le rejoindre. Après un bon quart d'heure de négociations, je me décidais à le rejoindre. Je passais de rocher en rocher. Mais l'un d'eux était glissant et sans le voir venir je percutai le sol et ma jambe droite percuta deux autres rochers. Ben se précipita vers moi et s'accroupit à côté de moi.

- Ça va ? Tu n'as rien de cassé ?

- Nan, je crois que c'est bon.

Il me tendit sa main et m'aida à me relever. Mais ma jambe, sur laquelle des ecchymoses commençaient à apparaître, me faisait mal. Remarquant mon état, Ben me prit aussitôt dans ses bras et me porta jusqu'à la maison. Une fois à l'intérieur il m'emmena jusqu'à la salle de bain et me posa sur les WC.

- A priori ce n'est rien de grave. Tu devrais prendre une douche pour te nettoyer. Dit-il en sortant une serviette d'un tiroir.
Il me laissa seule pour que je puisse me laver. L'eau qui ruisselait le long de mon corps me détendait. Je m'évadais pendant un bref instant.
Une fois sortie, j'enfilais simplement un teeshirt de Ben et un mini short de sport pour ne pas avoir de pression sur ma jambe. Je rejoignis Ben dans le salon et on s'installa sur le canapé.

- Maintenant que tu es propre tu veux que je vérifie si tu n'ait rien d'autre ? Demanda-t-il d'une voix douce.

- Je veux bien merci.

Il inspecta mon dos recouvert de quelques légers bleus. Lorsqu'il arriva au niveau de mon ventre, il découvrit des marques de maltraitante, dont certaines étaient assez récentes.

- Qui t'as fait ça ?

- Je... Je ne préfère pas en parler.

- Evy, dit-il en caressant ma joue de sa main, tu sais que tu peux tout me dire, et si quelqu'un te fait du mal je veux pouvoir te protéger. Est-ce que c'est ton ex ?

- Non ce n'est pas Ethan. C'est mon père.

- Pourquoi ?

- Ma mère est morte d'un cancer quand j'avais cinq ans. Ça a détruit mon père et pour soulager sa douleur il a commencé à me frapper. Avouais-je les larmes aux yeux. Le soir quand je rentrais de l'école il m'attrapait par le bras, me déshabillait et me frappait avec ce qu'il avait sous la main. Quand je suis entrée à la fac, quand j'ai connus Ethan, il l'a tout de suite remarqué, il est allé voir mon père, ils se sont engueulés et mon père a arrêté. Mais il y a quelques mois, mon père a apprit ce qu'Ethan m'a fait. Au lieu de se comporter en père, il m'a hurlé dessus que je l'avais bien cherché et il a recommencé à me frapper. Depuis j'ai constamment peur de le croiser, qu'il vienne chez moi et qu'il recommence encore. Quand j'étais petite je ne pouvais pas lui échapper, mais maintenant j'ai constamment peur qu'il me retrouve.

Ben plaça un bras dans mon dos et me prit dans ses bras.

- Je suis là maintenant, tu n'es plus seule et tu es en sécurité. Je te jure que je ne laisserai personnes te faire du mal quoi qu'il en coûte. Evy, tu peux tout me dire, j'aimerais être ton confident, celui à qui tu n'auras jamais peur de t'ouvrir. Je veux que tu le saches, ta vie a bien trop de valeur à mes yeux pour que je laisse quiconque te faire souffrir. Evy regardes moi. Tu es la seule, je t'aime plus que la vie, je ne ressens que toi et jamais je pourrais te faire du mal, jamais.

Ses mots résonnaient dans ma tête et se gravaient dans mon cœur. La vie m'avait offert le plus beau cadeau que l'on pouvait me faire ; un homme, un homme qui tenait à moi plus qu'à sa propre vie. Mon regard se perdit dans ses yeux, et descendirent doucement jusqu'à ses lèvres. On n'y était, ce moment auquel j'avais pensé, que j'ignorais s'il pourrait arriver un jour. Je me mordis la lèvre laissant un léger goût métallique couler dans ma bouche. À leur tour, ses yeux s'abaissèrent sur mes lèvres. Il plaça une main sur ma joue, laissant quelques de ses doigts se perdre dans ma nuque. Il approcha son visage du mien, mes yeux tombèrent dans l'obscurité de l'amour et nos lèvres qui se désiraient tant s'unirent pour la première fois. Le baiser semblait durer une éternité mais aucun de nous ne semblait vouloir y mettre un terme. Il était passionné, rempli d'amour, de promesses et de bonheur. J'avais trouvé la personne qui me correspondait et pour rien au monde je ne souhaitais m'en séparer. À bout de souffle nos lèvres s'abandonnèrent. Il posa son front contre le mien, nous reprîmes notre respiration puis il m'embrassa le front avant que je n'enfouisse ma tête dans son coup.