🌹 Epilogue - Je ne cesserai jamais de t'aimer

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Teen, 19 janvier 2078

Benedict et Evelyne Cumberbatch ont été ensemble pendant soixante ans, jusqu'à être âgés de quatre-vingt-dix et quatre-vingt-neuf ans, ils ont vécu une vie heureuse. Mon frère et moi, nous avons pris soin d'eux jusqu'au bout, nous avons été témoin de leur amour profond l'un envers l'autre jusqu'à la dernière seconde, lorsque notre père tenait la main de notre mère en pleurant, refusant de quitter la chambre d'hôpital.

C'était il y a deux ans. La santé de maman c'était déjà beaucoup dégradée alors elle avait été hospitalisée ; papa restait toujours avec elle et il ne supportait pas de la voir dans cet état. Nos parents avaient toujours été bienveillant l'un envers l'autre, toutes ces petites attentions qu'ils se portaient... On était vraiment admiratif devant eux. Ils n'étaient pas seulement fous l'un de l'autre, ils ne pouvaient pas vivre l'un sans l'autre. La perte de maman a tellement bouleversé papa qu'il l'a rejoint à peine un mois plus tard. Lors de ces derniers instants, quand papa lui tenait la main, il ne cessait de lui répéter : « je ne cesserais jamais de t'aimer ». Depuis un bon moment on savait tous que ça allait arriver ; maman disait que même mort nos parents resteraient toujours ensemble, ils le resteraient à jamais parce qu'ils nous avaient fait nous, ensemble, que leurs deux sangs couleraient pour toujours dans nos veines et aussi dans celles de nos enfants ; que la marque de leur amour ne pourrait jamais s'estomper.

Ils nous ont toujours entouré d'amour, de notre naissance jusqu'à leur mort, ils ont su s'aimer eux à en mourir mais aussi à nous aimer nous plus que tout. Ils ont toujours cru en nous et voulaient qu'on ait la vie dont on rêvait ; si bien qu'ils n'ont pas hésité une seule seconde quand je leur ai demandé d'aller à Harvard. C'est vrai que comme ils se comportaient en parents poule, à toujours avoir besoin de notre présence, j'avais peur qu'ils ne soient pas d'accord pour que je parte étudier aux États-Unis. Mais puisque c'était ce que je voulais, ils ont tout de suite accepté.

Après il est vrai qu'on s'est parfois disputé, mais ça arrive dans toutes les familles, on ne peut pas être toujours d'accord sur tout (sur le petit copain à quatorze ans par exemple). Mais je pense que mon frère et moi nous n'avons pas à nous plaindre ; nous avons deux parents qui nous ont aimés très fort et qui nous ont permis un grand nombre de choses ; alors que d'autre n'ont pas cette chance. Léo notre « cousin », sa mère est morte quand il était tout petit, son père est toujours resté seul et ne s'en ai jamais vraiment remit. Mais quand Arthur n'était vraiment pas dans son assiette, papa et maman étaient là pour lui et Léo ; notre maison leur était toujours ouverte.

Si une chose est sûre, c'est que nos parents sont partis en laissant une très belle trace de leur passage sur Terre. Papa nous a laissé de très bons films dans lesquels il a joué, et maman laisse derrière elle les nombreux bouquins qu'elle a écrits. Le plus grand regret que je puisse avoir, c'est qu'elle soit partie sans avoir fini l'histoire qui raconte sa vie avec papa, alors je le fais pour elle, je le fais pour lui. Maman, papa on le fait pour vous, pour tout l'amour que vous vous êtes donné et tout l'amour que vous nous avez donné, merci.

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