2 🌹 - On pourrait être ami

662 37 3
                                    

Ce matin c'est à contre cœur que je m'extirpe de mon lit douillet. On n'est samedi et je suis plus qu'heureuse que cette année s'achève bientôt. Avec Aly on n'a prévu de partir deux semaines en haute Savoie française. Je n'ai pas revu Benedict mais on s'est échangé beaucoup de messages. Pour le moment je ne sais pas quand est-ce qu'on va se revoir.
Après être sortie déjeuner avec Aly, je rentre à mon appart en quête d'une après-midi Netflix et cookies. J'ai eu à peine le temps d'allumer la télévision qu'on sonne à la porte. C'est lui.

- Bonjour Evelyne, je me suis dit que je pourrais passer.

- Merci, mais vous pouvez m'appeler Evy.

Je l'invitai à entrer et il s'exécuta.

- Alors c'est ici que vous vivez ?

- Oui, c'est pas très grand mais c'est mon petit nid douillet.

- Si vous vous y sentez bien c'est tout ce qui importe. Mais ce n'est pas pour ça que je suis là.

- Et vous êtes là pour quoi ?

- Je voulais vous demander ce que vous aimeriez faire aujourd'hui ?

- Et bien on peut rester ici, si ça vous convient. Un marathon Harry Potter ça vous tente ?

- Avec plaisir !

On s'installa devant la télé et on commença le premier film. Benedict n'arrêtait pas de rire parce que je connaissais toutes les répliques par cœur. Même si HP n'était pas ma saga de film préféré, je l'adorais tellement que je les regardais encore et encore sans m'en lasser. Il les aimait aussi mais ce n'était pas cette saga qu'il préférait. À mon grand étonnement et pour mon plus grand bonheur, il était plus du genre Jurassic Park, et ça tombe bien c'est mon film préféré !
Pendant le deuxième film, je n'étais pas très attentive, Aly n'arrêtait pas de m'envoyer des messages. Elle me charriait à propos de lui, elle me harcelait pour que je tente un truc. Elle voulait que je fasse quoi ? Que je me jette sur lui et que je l'embrasse ? Et s'il avait quelqu'un ? Nan, il ne m'aurait pas invité à dîner l'autre jour autrement.
Il resta tard, très tard, en même temps il le fallait bien pour finir la saga. Mais on n'en arriva même pas jusqu'au bout. Au début des Reliques de la Mort partie 1, il était déjà minuit trente. Benedict somnolait et je sentais également la fatigue montée en moi. Après être sorti de ses rêveries, il s'aperçut que je luttais contre l'envie de dormir. Il me regarda une trentaine de secondes puis ouvrit les bras en m'invitant à venir me blottir contre lui. Ce que je ne refusai pas ; les nuits de juin était plutôt fraiche mais pas assez pour sortir un plaide, alors un peu de chaleur humaine c'est tout ce dont j'avais besoin. Mais avoues que ça ne te déplaît pas d'être dans ses bras à lui et pas d'un autre ! Me chuchota ma conscience. C'est vrai que j'étais bien, dans SES bras. Je me sentais en sécurité, à l'abri. Mais comment définir ce sentiment ? Je n'en savais rien.
Je sentais la fatigue m'emporter et rapidement je tombais dans un demi-sommeil. Je me blottissais davantage contre lui et par mon geste il resserra son étreinte. Il fallut peu de temps pour qu'on se laisse tomber dans les bras de Morphée.
L'aube transperça le verre des fenêtres. Je m'éveillai doucement et constatais rapidement que j'étais toujours dans ses bras. On n'avait pas bougé à une exception près, mon inconscient avait pris le contrôle et ma main gauche était posée sur le haut de son torse et mon annulaire c'était légèrement glissé sous son teeshirt. Avoues qu'il te plaît. Oui il m'attirait je vous l'accorde. T'aimerais bien l'avoir dans ton lit hein ? Nan pas jusque-là quand même.
Il se réveilla à son tour et je m'empressais de retirer ma main.

- Bonjour. Dit-il d'une petite voix.

- Bonjour.

- Bien dormi à ce que je vois. Répondit-il un petit sourire aux lèvres.

Il avait remarqué. En même temps tu es tellement discrète. Mais ça n'avait pas l'air de le gêné. Heureusement.
Je lui offris un petit déjeuner et vers dix heures il me quitta.

-Je voulais vous dire, ça me fait plaisir et beaucoup de bien de passer du temps avec vous. On pourrait être ami ? Dit-il pour finir en souriant.

Je ne répondis pas et me contentais de sourire. Mais mon message était bien passé et il s'en alla. Être son amie me convenait parfaitement.

Vers midi je sortais rejoindre Aly pour déjeuner. Et je savais que je ne pourrais pas échapper à ses fameux interrogatoires.

- Attends ! T'avais ta main sous son teeshirt ? Oh Evy je t'adores tu sais !

- Tu exagères un peu, j'avais seulement la moitié d'un doigt.

- Bah alors mademoiselle Derickson, on laisse traîner ses doigts ? Fit-elle en haussant les sourcils tout en souriant.

- Ah ah! T'es trop drôle. Mais ça n'a pas l'air de l'avoir gêné.

- Oh la la! Et donc la semaine prochaine je te retrouverais dans son lit ?

- Mais non, dis pas de bêtises. En plus il veut qu'on soit amis.

- Bah tu sais, souvent ça commence par de l'amitié avant que ça ne devienne plus.

- Je sais pas. On verra bien.

British LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant