Londres, 4 décembre 2019.
Notre petit bout de chou commençait à se faire désirer, il aurait dû naître il y a déjà deux semaines de cela et ça commençait à m'inquiéter. Ben n'était pas serein non plus.
J'étais allongée dans notre lit et Benedict arriva avec une bouillotte chaude pour me la donner. Il s'allongea et posa doucement sa tête sur mon ventre.- Eh dis-moi petit gars, je ne doute pas du confort que tu dois avoir là-dedans mais ça serait sympa de sortir. Franchement fiston, ça fait neuf mois que t'es là et on t'as toujours pas vu en vrai; on veut faire ta connaissance nous !
Pour réponse il se prit un tout petit coup de pied, signe que le poids qu'il exerçait sur mon ventre dérangeait notre fils.
- Ah merci, sympa... je retiens ça petit monstre.
Je me mis à rire et Ben me regarda en me souriant aussi. Il alluma la télé et lança Outlander. Une demi-heure plus tard je commençai à avoir de très grosses contractions. Ben prit mes affaires et m'emmena à la voiture pour aller à l'hôpital.
En arrivant, on m'emmena tout de suite dans une salle de travail et la sage-femme commença par demander le temps qui espaçait chaques contractions. J'avais du mal à comprendre ce que l'on me disait et j'avais du mal à répondre; je me sentais terriblement mal. Ben était juste à côté de moi et il me tenait la main.
Plus le temps passait et plus mon état s'aggravait; on me faisait passer de nombreux examens et les résultats n'étaient pas très bon. Le bébé n'était pas dans le bon sans et il serait très difficile de le sortir sans problèmes. J'avais peur, j'étais terrifiée en repensant à ma meilleure amie. Ces complications n'annonçaient vraiment rien de bon. Ben était juste à côté de moi et il me tenait la main.
- Ben... j'ai peur...
- Je suis là mon amour quoi qu'il arrive je suis là. Tout va bien se passer.
J'avais l'impression que ça durait une éternité, que chaque seconde était une heure; à mesure que la trotteuse avançait sur l'horloge, je sombrais dans un océan de douleur, prise au piège, entravée par la peur.
Je serrais la main de mon mari et par moment je le voyais grincer des dents quand j'y mettais toute ma force. Je suis désolée mon amour.Un chirurgien entra dans la pièce, apportant avec lui toute une déferlante de mauvaises nouvelles.
- Votre garçon est dans une très mauvaise position, le cordon est enroulé autour de son coup, nous ne pouvons nous risquer à le sortir normalement. Nous sommes dans l'obligation de procéder par césarienne j'en suis navré.
- Est-ce que c'est risqué ? Demanda Ben les larmes aux yeux.
- Les complications du travail ont lourdement affaiblies Evelyne, oui c'est une opération risquée tout dépendra de comment son corps le supportera. Malheureusement nous ne pouvons pas attendre, la laisser reprendre des forces, si elle y arrive, prendrait du temps. Un temps pendant lequel le bébé va continuer à bouger, il risque de s'étrangler avec les cordon et les lésions pour lui être fatale. Il faut le sortir le plus vite possible.
- Faites-le ! Dis-je.
- Je vais préparer ça, l'anesthésie viendra vous chercher.
Le chirurgien quitta la pièce et Ben se rapprocha de moi.
- J'ai tellement peur Ben.
- Je suis là mon amour, je suis là. Je t'aime tellement tu sais.
- Moi aussi, je ne veux pas partir...
- Tu n'ira nulle part chérie, tout va bien se passer. Ce week-end on invitera nos parents à la maison pour leur présenter Alan. Et tu seras là, tu le tiendras dans tes bras pendant que je ferais un gâteau avec Sascha.
- Elle est trop petite pour faire des gâteaux.
- Mais assez grande pour lécher le plat de chocolat.
- J'en suis pas capable...
- Ce sont les gens que l'on croit capable de rien qui accomplissent de grandes choses.
- Tu reste dans tes rôles jusqu'au bout toi.
Peu de temps après l'anesthésie vint me chercher.
- Madame Cumberbatch, c'est l'heure.
Ben me prit dans ses bras et m'embrassa avant de me laisser partir. J'étais allongée sur une table, perfusée, branchée à des machines. Il y avait plusieurs personnes autours de moi, l'anesthésiste se pencha au-dessus de moi en me disant que tout allait bien se passer...
PDV de Benedict
J'étais dans la chambre d'hôpital d'Evy, berçant dans mes bras notre fils. Il était si petit, si calme, si innocent. Il dormait à point fermé et remuait l'une de ses petites mains de temps en temps. Je l'aimais temps, ce petit bout d'Evy. Je la voyais en lui, le même visage apaisé quand elle dort. Elle était partie au bloc trois heures plus tôt, et je n'avais pas de nouvelles depuis, seulement des « c'est encore trop tôt ».
La porte s'ouvrît et deux infirmières entrèrent avec elle. Elle était réveillée et souriante même. Elles l'installèrent de façon à ce que je puis m'allonger à côté d'elle avec le bébé. Elle le prit doucement dans ses bras et embrassa son front. De son autre main elle prit la mienne et la posa sur sa poitrine puis elle me regarda, quelques perles salées coulant le long de ses joues. Ils étaient tout deux saints et saufs.
VOUS LISEZ
British Love
RomanceJe m'appelle Evelyne Derickson mais mes amis m'appellent Evy. Je suis une femme banale, prof à l'université. Côté amour, j'ai un passé difficile qui m'empêche de me reconstruire. Mais je l'ai rencontré, Benedict Cumberbatch, et ma vie a changé, jusq...