British Love

12 🌹 - Je suis tellement effrayée

Londres, 17 mars 2017.

-Vous devez bien garder à l'esprit que la révolution française a eu un impact majeur sur l'histoire de l'Europe en suite...

C'était ma dernière heure de cours, après ça j'étais en week-end. La sonnerie retentit et les étudiants quittèrent un à un la salle en me souhaitant un bon week-end que je leur rendis. Je rejoignis Aly, qui avait récemment repris le boulot.

- Alors, des nouvelles de ton mec ?

- On s'est parlé hier, tout va bien.

Ben était à Atlanta pour le tournage d'Avengers 3. Manon qui était rapidement devenu amie avec Tom, avait pris un congé pour pouvoir les suivre aux États Unis.
Je démarrais la voiture et en relevant la tête, mon visage se figea. Appuyé contre une voiture, Ethan me fixait. Je me dépêchais de partir vers la maison de mon petit ami, là où je pensais qu'il ne pourrait pas me trouver. Mais en poussant la porte de la maison, je découvris que quelqu'un avait laissé une lettre. Je la pris et l'ouvris.

Evy,

Tu ne peux pas oublier tout ce que j'ai fait pour toi, c'est grâce à moi que ton père a arrêté de te faire du mal. Je t'ai toujours protégé, j'ai toujours agi pour ton bien parce que je t'aime.
Ce type avec qui tu es, il te manipule. Nan mais franchement Evy, comment un acteur pourrait s'intéresser à une simple prof. Il va te faire du mal. Alors que moi je veux seulement ton bien. Tu es à moi et à personne d'autre et crois-moi, je vais te récupérer.
Je t'aime Evy, ne l'oublies jamais.

Ethan.

J'étais figée, paralysée. Ces images atroces que Ben avait réussi à faire disparaître me revenaient. Mais comment pourrais-je me délivrer de cet homme. Je saisis mon téléphone et appelais mon petit ami.

- Evy ? Interrogea Ben au bout du fil.

- Salut...

- Est-ce que tu vas bien, tu as une voix toute tremblante ?

- Ben... il est revenu...

- Ethan ?

- Oui, il a réussi à glisser une lettre sous ta porte. Et il pense toujours que je lui appartiens et que toi tu profites de moi.

- Tu sais bien que c'est faux mon amour. N'écoute pas ce type.

- Ben je suis tellement effrayée. Si ce n'était pas nécessaire je ne te le demanderais pas, mais s'il te plaît rentres. J'ai tellement peur.

- Écoutes Evy, je vais voir avec mon agent et la production si je peux arranger mon planning mais je ne te promets rien. En attendant je vais appeler une agence fiable pour que quelqu'un assure ta protection. Mais Evy, je serais plus rassurée si tu restais à la maison.

- D'accord, merci pour tout ce que tu fais.

- C'est normal, je te tiens au courant. Je t'aime Evy, ne l'oublies jamais.

- Moi aussi.

J'espérais qu'il pourrait rentrer. Même si engager des gardes du corps était une bonne idée. Il n'y avait qu'avec lui que je me sentais réellement en sécurité.
Ben avait été très efficace. Le soir même, deux hommes arrivèrent chez nous.

Les jours passèrent et aucun signe d'Ethan. Ben ne rentrerait que dans quelques jours et seulement pour deux semaines.
Vers midi mon téléphone vibra.

Dès que tes pingouins en costards auront le dos tourné, je te récupérerais.

C'était un message d'Ethan. Nick, l'un des gardes du corps nota le numéro qui avait envoyé le message et après quelques heures il découvrit qu'il venait d'un téléphone prêt payé. Ce qui n'en faisait pas une preuve contre Ethan.
Ils avaient appelé du renfort pour vérifier que personne ne réussisse à s'introduire dans la maison. Ils ne me lâchaient pas et m'accompagnaient partout. Ils étaient sept au total à se relayer. Pour le coup, Benedict ne plaisantait pas avec ma sécurité.

Les jours passaient et il y avait de plus en plus de menaces, mais jamais de quoi prouver que tout ça venait d'Ethan.
Puisque la situation s'aggravait, Ben était finalement rentré plus tôt.

Lorsqu'il arriva à la maison il me prit dans ses bras et tenta au mieux de me rassurer en me disant que tout allait bien se passer.

Un matin, mon téléphone sonna, c'était lui. Ben le prit et répondit à ma place.

- Allo. Commença Ben.

- Où est Evy ? Questionna Ethan.

- Écoutes moi bien espèce de taré. Si tu t'approches une seule fois de ma petite amie, si tu oses encore une fois la menacé, je te jure que je te trouverais et crois-moi que tu regretteras d'exister.

Il raccrocha. Je le sentais très en colère. Je m'approchais de lui et l'enlaçais en me mettant derrière lui.

- Je ne supporte pas l'idée qu'il puisse te faire du mal.

- Ça va aller maintenant que tu es là. C'est un lâche, il ne fera rien tant que tu es là.

- Je sais mais Evy, je vais devoir repartir. Et je ne supporte pas l'idée qu'il puisse t'arriver quelque chose pendant que je suis à des milliers de kilomètres. S'il te plaît, pars avec moi.

- Je ne peux pas. J'ai mon travail et j'ai déjà manqué plusieurs jours, ça déplaît à mon patron. Je dois assurer mes cours sinon je vais finir par me faire virer. Il te reste beaucoup de scènes à tourner ?

- Non. Au maximum je repars pour trois semaines. Mais je ferais tout mon possible pour rentrer le plus vite possible.

- D'accord.