x Feitan x

220 29 44
                                    





[POINT DE VUE EXTERIEUR]





Pakunoda – Ca dure depuis combien de temps ? Demanda-t-elle au groupe après être sortie pour fumer sa cigarette.

Sharnalk – Je dirais 15 minutes...

Machi – S'il continue on va se faire repérer ; c'est la première fois que quelqu'un lui résiste aussi longtemps.

Shizuku – Ses cris sont d'une souffrance.

Franklin – J'ai la tête qui va exploser si ça continue.

Nobunaga – Elle l'a bien cherché, à jouer les grandes là !

Phinks – Moi ça m'fait marrer.





L'autre moitié du groupe de la brigade était revenu au repère. Feitan, expert pour faire parler ses victimes, était resté au chevet de Rima. Les autres avaient laissé faire, pensant qu'au premier ongle arraché la jeune fille allait se soumettre... Et bien, ils s'étaient trompés.

Bras croisés pour certains, peu sereins. Installés confortablement sur des chaises pour d'autres. Savoir que Feitan usait de ses tortures pour faire parler Rima n'enchantait pas toute la troupe. Ils attendaient, jusqu'au moment propice.





[POINT DE VUE RIMA]





Un affreux goût métallique coule le long de ma gorge qui brûle à cause de mes cris. J'ai du mal à avaler ma salive qui se bloque au fond de ma bouche aussi. Et cette douleur ! CETTE DOULEUR. Mon visage est badigeonné de sueur, de larmes et de morve... Sans compter le sang à la forte odeur.

Ma cape n'était plus sur moi, elle était en bouchon dans un coin de la salle. Mon chemisier blanc était tout sale. Je transpirais beaucoup et les tâches de sang décoraient le blanc et les traces grises de sueur.





Feitan – On reprend. Souffla-t-il en relevant ses manches. Tu as tes pouvoirs, apparemment, mais tu ne connais rien au nen. Tu ne sais rien de ces particularités... Hum. Et ce foutu œil ! Lâcha-t-il en écartant l'une de mes paupières avec son pouce et son indexe.

Moi – Mam...an... Murmurai-je.

Feitan – On a voulu jouer les grandes, on continue de jouer les grandes. Tu as quel âge ?!

Moi – 17 ans...

Feitan – Et ça demande encore sa maman ? Reprit-il drôlement amusé.





Il attrapa la petite pince de tout à l'heure. Je poussa de petits gémissements, comprenant ce qu'il allait faire... Enfin, refaire. Il déposa la pince en-dessous de l'un de mes 4 derniers ongles de la main droite.





Feitan – On recommence.





Je serrais les dents.

J'avais déjà eu mon quota de douleurs pour la journée, pour le mois tout entier. Même pour l'année entière ! D'abord, il m'avait titillé mon premier ongle, celui de l'auriculaire, avant de l'arracher d'un coup sec, tout comme mon cri aigu.

Ensuite, il avait enchainé ses questions en prenant soin de me couper finement la peau. J'étais mutilé sur le bras gauche, avec des plaies plus ou moins profondes. Le sang dégoulinait doucement, les traces formaient de belles lignes disproportionnées. J'avais hérité de belles coupures sur la joue aussi. Parfois, le sang coulait de côté, je recevais quelques gouttes de sueur et de sang dans la bouche que j'avalais...


MAMAN, JE SUIS UN HUNTER (TOME II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant