x Une montée de différent sentiments x

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[23H00 – 25 AVIRL]





Farlan – J'ai bien cru qu'elle allait nous cramer... Chuchota-t-il.

Moi – Ouais... Murmurai-je en me redressant. Mon cœur bat super vite, je pensais qu'elle allait le remarquer.





Je soupira.





Moi – T'as vu ? Machi si douce ?

Farlan – Hé, c'est pas le moment de faire du sentimentalisme. Au fait, on n'a pas pu en parler pendant tout ce temps, mais t'as pu retrouver nos téléphones ? Et mon sac à dos ? Pitié, dis-moi que tu sais où se trouve mon sac !

Moi – Sharnalk ne m'a pas lâché d'une semelle, j'ai pas pu fouiller... Et après y'a eu Pakunoda et Machi... C'était mort.

Farlan – Fait chier...





Il s'était relevé à son tour, un poil énervé. Il ôta ses chaussures, j'avais faire pareil.





Farlan – Ca va ?

Moi – Pourquoi ça n'irait pas ?

Farlan – Tu trembles.

Moi – Je, j'ai juste froid !





Il leva un sourcil.





Farlan – Si tu le dis... Bon, occupes-toi de la porte, et donnes-moi tes chaussures. On les remettra quand on aura quitté l'usine.





Porter nos chaussures dans l'usine était dangereux : il n'y avait aucun bruit, et les pièces résonnent beaucoup. Quand on marche, les pas que nous faisons à l'intérieur s'entendent ; nous devons prendre aucuns risques, même s'ils sont petits. Certains membres de la brigade ont le sommeil léger, c'est à prendre en compte ! Nous allions donc devoir marcher pieds nus jusqu'à la sortie.


Je devais m'occuper de la porte : le bâtiment est vieux et en très mauvais état. Les portes grincent presque toutes lorsque nous les ouvrons. J'allais donc devoir ouvrir la porte de notre « dortoir » au minimum avant de bloquer avec ma glace les charnières rouillées qui donnaient cet affreux grincement.

Je sens mon cœur s'emballer, la cadence s'accélère. Le stress est intense et la petite goutte de sueur sur le front exprime encore plus ce que je ressens là, à cet instant !

J'avais ouvert la porte jusqu'à ce que nos deux corps puissent passer, et juste après, celle-ci allait être bloquée grâce à la glace que mon cœur émettait. Farlan est passé le premier, suivi de moi.





Farlan – Heureusement que t'as pensé à rester petite et mince sinon ça aurait été très difficile...





Il fixait ma poitrine.





Farlan – Et planche à pain.

Moi – T'en veux une ?!

Farlan – Plus tard, on a plus urgent là.





Il m'attrapa la main avant de mener la danse dans les couloirs de l'usine. Notre course se faisait en silence, à pas inaudibles. Mes mains étaient toutes moites, mon stress me donnait un fichu mal de ventre et je tremblais de partout, comme une petite feuille morte.

Nous marchions doucement, mais rapidement, dans les différents angles de l'usine, passant devant la salle où dormaient Uvogin, Nobunaga et Franklin. Instinctivement, j'avais posé ma main contre ma bouche et mon nez, histoire de ne pas faire entendre ma respiration saccadée. J'avais coupé ma respiration le temps du passage aussi.

MAMAN, JE SUIS UN HUNTER (TOME II)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant