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Mars 2017

France

PDV EMILIE

C'est fini. On est rentré d'Algérie, ou on a rendu un dernier hommage à Yemma. Deux semaines qu'elle est parti. Et elle a eu raison. Hakim gère ça d'une main de maître. Il a craquer le soir de l'enterrement, il a littéralement pleurer dans mes bras et je me suis contenter de le serrer dans mes bras.  Depuis, il va. Il va avoir besoin de temps, mais il y arrivera. En revanche Idriss c'est un autre combat. Il est là mais il n'est pas là. Il m'inquiète, il n'a toujours pas lâcher un larme. Comme promis à sa grand mère, je reste là sans être étouffante pour autant. 

-Faut m'expliquer comment on fait pour lever la jambe si haut. dit Hakim.

-J'ai fais de la gym. 

-Voila. N'empêche j'ai eu un bon droit. 

-De ouf. 

On rentre chez lui et Idriss est dans le canapé en train de fumer. 

-Vous étiez ou? il demande. 

-A la boxe. je répond. 

-Depuis quand vous boxer ensemble? il demande. 

-Premier cours. répond Hakim. Faut pas croire, mais elle se défend bien. 

-Hum. il répond. 

-Je vais à la douche. dit Hakim. 

Il va à la douche et je vais me servir d'un verre d'eau. 

-T'as fait quoi toi? il me demande. 

-Rien. 

-Okay. 

Je m'assois dans le canapé et il se lève. 

-T'as faim? il me demande. 

-Vite fait. 

-Je te fais des pâtes. 

Je ne répond rien, et je le laisse faire. Je ne sais pas trop pourquoi, mais la casserole lui tombe des mains et s'étale au sol. Il shoot dedans en jurant. Mais les jurons laisse place à des larmes. Je me dépêche d'aller le voir, et je le prend dans mes bras. 

-Je suis là. je lui chuchote. 

Il me serre fort et pleure dans mon cou. 

-J'y arrive pas. il me dit. J'ai mal au coeur. 

-Je sais. Je sais. 

Hakim arrive et il me fait signe qu'il s'en va. 

-On va se poser dans le canapé. je dis à Idriss. 

Je l'ai pris par la main et je l'ai forcer à aller s'asseoir. IL s'allonge sur moi et je le serre fort. Il est rester un long moment  à pleurer en boule sa tête sur mes genoux. Quand il se calme je prend une bouteille avec deux  verres et le paquet de clopes. Il boit en silence, toujours ma main dans la sienne. 

J'y arriverai pas sans elle. il dit. 

-Tu sais, j'ai dit au revoir à beaucoup de monde. Beaucoup trop même. Mais j'ai appris un truc. On ne perd jamais vraiment quelqu'un. Déjà parce que les souvenirs seront toujours là. Mais aussi parce qu'elle vit en toi. Elle a passer sa vie à t'apprendre des choses, à te transmettre ces valeurs, et tout ça tu les as pour toute ta vie en toi. 

-Tu crois? 

-J'en suis sur. Tu verras. Et tu verras que tout plein de petites choses te la rappellera. Tu verras. Elle est plus là, mais elle est toujours là. Je t'assure. 

-Elle voudrai pas que je pleure. 

-Tu as le droit. je répond. Tout le monde à le droit de pleurer. Ca ira mieux après. 

-J'ai mal. 

-Je sais. Mais t'y arrivera je te le promet. Et je le lâche pas tant que t'ira mieux. 

-Ca me rappel quelque chose. 

-Les rôles change. Mais je te lâcherai pas tant que j'aurais pas un beau sourire. 

-Et après? Tu me lâchera? 

-Nan. Je te lâche pas, je t'aime, je reste avec toi. 

-Je t'aime. il dit. 

Je souris et je l'embrasse. 

-Je vais chercher un grec? je propose. 

-Tu vas prendre une douche et je commande un grec. 

-Tu dis que le pu? 

-A peine. 

Il prend sa veste et me vole un bisous avant de partir. Je nettoie la cuisine et je vais à la douche. Short pull et je ressort pile quand il arrive. 

-Timming parfait. 

-Je sais. J'a acheter ça. 

Il sort un pochon de sa poche. 

-T'avais pas arrêter. 

-Si. 

-Tu veux fumer? 

-Ouais. Juste un. Je veux pas retomber dans ces merdes. 

-On tire à deux alors. 

-Tu fumes ça? 

-Occasionnel. 

On a manger notre grec avant de le rouler et de l'allumer. 

-Elle t'aimait beaucoup. il me dit. Vraiment. 

-C'était réciproque. 

-Je suis content que tu l'ai connu. C'était important pour moi. 

-C'était une très belle rencontre. je répond. 

-C'est elle et ta mère qui nous ont mis ensemble. 

-Tu sais que quand tu es venu la première fois, elle m'a dit que ça allait être toi et personne d'autre. 

-Ils capte ça avant nous. 

-Pire que ça. 

-Merci d'être là. 

-Je serai une mauvaise copine en étant absente. 

-J'aime beaucoup trop cette phrase. 

On a fait une nuit blanche à parler de tout et de rien. Ca lui a fait du bien, et ça me fait du bien de le voir sourire. 

Mon évidence FRAMALOù les histoires vivent. Découvrez maintenant