Échec & Mat

Guerre de l'ombre et guerre officielle

*Avertissement charbon*

Je me réveille comme j'aime le faire. Ma peau se presse contre le corps nu de Margaux, son bras enroulé autour de ma taille, nos jambes entremêlées et ma tête reposant au creux de son cou. Cette sensation de proximité et de sécurité fait battre mon cœur et ronronner ma poitrine. Je sens Margaux glousser sous moi.

"Ne te moque pas" grogne-je en la rapprochant de moi.

"Désolée mon petit chaton." rit-elle.

Nous restons dans cette position encore quelques minutes avant d'être interrompues par la sonnerie de mon téléphone.

"Noooon..." gémis-je.

"Tu devrais répondre, c'est peut-être important."

Je soupire et sors péniblement de la chaleur du lit dans lequel se trouve encore ma copine totalement nue. Je traverse ma chambre à la recherche de mon portable, toujours sans vêtement. J'entends Margaux se redresser dans le lit et je sens ses yeux s'accrocher à moi.

Je trouve enfin mon portable et décroche.

"Allô ?"

"Commandant Obliev ?"

"C'est moi. A qui ai-je l'honneur ?"

"Je ne peux pas vous dire mon nom. En revanche, j'ai un message à vous faire parvenir."

"J'écoute."

"Je vous demande, ainsi à Mademoiselle De Brynes, de venir au Pentagone ce soir vers 23h. Il s'agit du clan ORAN."

"Qui me dit que ce n'est pas un piège tendu par Guillaume ?"

"Le mot de passe est 'étoile des neiges.'"

Je me sens soulagée en entendant ce mot de passe. Papa avait l'habitude de passer cette chanson quand j'étais enfant. Je reste sur mes gardes mais prévois donc de me rendre au Pentagone ce soir.

Je tourne la tête vers Margaux et je la vois se mordre la lèvre inférieur avec un désir brûlant dans les yeux. Je pivote sur moi-même pour essayer de rester concentrée.

"J'espère que cela vaut la peine." dis-je à mon interlocuteur.

Deux bras passent autour de ma taille et des mains parcourent mon corps totalement exposé. Des baisers sont déposés sur mon épaule et mon cou, et je lutte pour garder ma voix calme en écoutant l'homme au bout du fil.

Margaux descend sa main et commence à me caresser doucement puis de plus en plus fort. Je sens mon excitation couler le long de mes cuisses et je perds totalement le fil de la conversation.

"Je-Nous- Nous serons là." dis-je précipitamment avant de raccrocher.

"J'espère que ce n'était pas important." sourit Margaux de manière narquoise.

"Tais-toi et finis ce que tu as commencé." réponds-je en la poussant sur le lit.

Nous plongeons dans un besoin de luxure passionnelle et restons dans notre chambre jusqu'à la fin de l'après-midi.

"Je peux savoir de quoi tu parlais au téléphone ?"

"Et bien avant que tu ne m'interrompes, j'étais en train de conclure un rendez-vous au Pentagone ce soir à 23h. C'est à propos du clan ORAN."

Les yeux de Margaux s'agrandissent de surprise.

"Tu-Tu étais au téléphone avec le Pentagone."

"Oui."

"Et je t'ai coupée en voulant te faire l'amour."

"Re oui."

"Oups..."