Titubant sous la pluie, à bout de forces, Alya tombe à genoux. Les rues sont vides, la plupart des Saxons ont déserté la bataille qui leur était vouée à l'échec. Ivar a ordonné de fermer les portes de la ville, enfermant une vingtaine de soldats derrière la muraille de York. Sachant qu'ils n'ont plus aucune chance de s'en sortir vivant, certains laissent tomber leurs armes, d'autres décident de se battre jusqu'au bout pour honorer leur nom.
Les bras tremblant, un Saxon menace Alya de son épée.
- Toi, la femme, dit-il la voix tremblante. Debout !
Il choisit de se battre contre ce qui lui semble être une cible facile à abattre. Une jeune femme fébrile et maigrichonne ne sera qu'un jeu d'enfant à ses yeux de soldats derrière son épaisse armure.
Mais pour Alya, il est hors de question qu'elle meurt de la main de ce soldat à deux doigts de se pisser dessus. À présent, elle sait ce qu'elle est capable de faire lors d'un combat. Perdre n'est pas une option.
Elle se relève, gonflant le buste et tenant son menton bien haut pour montrer qu'elle n'a pas peur. Si elle devait mourir aujourd'hui, elle serait déjà morte à l'heure qu'il est.
Elle s'approche de lui d'un pas lent pour lui montrer qu'il ne l'effraie pas. Ce qui a pour effets de le rendre encore plus nerveux.
Plus elle s'approche, plus elle aperçoit ses grands yeux sombres.
- Bats-toi ! Hurle-t-il comme s'il la suppliait.
En puisant toute l'énergie qui lui reste, Alya se jette sur le soldat en enchainant des coups d'épées puissants. Mais même s'il est tremblant et désespéré, il contre ses coups comme s'il pouvait les deviner à l'avance. Jusque là, Alya n'avait pas rencontré quelqu'un d'aussi fort et enragé. Seulement, il n'essai pas d'attaquer, il ne fait que repousser sa mort inévitable.
- Ça suffit, intervient Ivar qui regarde la scène, assis sur son char en bois. Rendez-lui son cheval et laissez le partir.
Le regard livide, il semble ne pas croire aux paroles du vikings qui semble pourtant sérieux. Alya non plus ne comprend pas pourquoi il veut le laisser partir. Elle a tué tellement d'hommes aujourd'hui, qu'en tuer un autre n'aurait pas fait une grande différence. Elle baisse son arme tout en prenant se distances avec le soldats pour mettre fin au combat.
Il monte rapidement sur son cheval et quitte York au galop.
- Une fois de plus, se met à crier Ivar en brandissant sa hache, les Chrétiens n'ont pas sût se montrer à la hauteur de nos Dieux. Mais je craint qu'ils ne s'arrêtent pas là, ils reviendront, mais nous ne montrons pas aussi cléments.
Un corps après un autre, Païens, Chrétiens, tous sont entassés devant la grande porte de la ville puis brûlés. Le regard perdu dans les flammes, Alya voit les corps se tordre sous la chaleur extrême du feu puis se déformer, ne ressemblant à tout sauf à des corps d'êtres humains.
Elle sent un présence à côté d'elle lui frôler la main.
- Tu vas bien ? lui demande Hvitserk
Elle hausse les épaules.
- C'est la première fois que quelqu'un me demande si je vais bien après un combat. La dernière fois on me disait "bravo, tu t'es bien battu" sans même se soucier de savoir comment je vais. Mais pour répondre à ta question, je vais bien, je suis en vie. - Elle essuie son arcade qui saigne encore - J'aurai très bien pu finir comme eux, à bruler sur écrasée par d'autres corps.
Sans ce soucier du regard des autres, elle se penche contre Hvitserk à la recherche de son étreinte.
- Ca ne se produira plus, avec Ubbe nous pensons qu'il est préférable de signer un pacte avec les Saxons. Ils nous doivent des terres, nous pourrons nous en servir pour tenter d'avoir enfin la paix. S'ils acceptent la paix, nous partirons sur ces Terres afin d'y commencer une nouvelle vie, celle que notre père à toujours voulu. J'espère que tu viendras avec nous.
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VIKINGS - Le sang des Dieux
Fanfiction- Je t'ai observé ce soir. Tu n'as pas baissé le regard une seule fois, tes pupilles dilatées par la soif du sang .Ce n'était pas une vengeance mais une soif à assouvir, je le sait. Je te connais mieux que n'importe qui ici. nous ne sommes pas si di...