Quoi qu'il en coûte

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   Un homme haut et large se tient les bras croisés devant une porte en bois barricadée. En haut de celle-ci, une petite ouverture laisse entrevoir ce qu'elle cache.

Une étrange pièce sombre et humide. Les murs sont recouverts de mousse et une odeur exécrable de moisissure vient bruler les yeux et les poumons des prisonniers. Assis par terre, leurs vêtements ne sèchent pas avec toute l'humidité présente dans la pièce. Au fil des heures, l'odeur nauséabonde de moisissure s'y fixe.

L'un ne peu pas fermer les yeux, et compte chaque goute qui tombe par terre tandis que l'autre ne les as toujours pas rouvert depuis des heures.

228... 229... Bientôt, une petite flaque se forme et se disperse à travers les fissures dans le sol.

Après plusieurs heures à respirer la moisissure qui se forme sur les murs, Alya ouvre enfin les yeux. La première chose qu'elle remarque est la brulure qu'elle ressent dans ses poumons. Avec tout ce froid et cette humidité, son corps a finit par faiblir et la rendre malade. Elle tente de bouger mais est stoppée dans son élan par la corde autour de son cou. Elle prend alors conscience de l'environnement dans lequel elle se trouve.

- Je n'avais encore jamais vu cette endroit, dit-elle en regardant la porte en bois qui se trouve face à elle.

- Je savais qu'il existait, mais je n'y avais jamais mis les pieds non plus. Il me semble de Ragnar enfermait les gens ici pour des cas d'agressions ou de meurtres. La plupart du temps, ce n'était que des condamnés...

- Je pense que nous aurons rapidement notre réponse, dit-elle en apercevant une silhouette à travers la petite ouverture de la porte.

C'est aujourd'hui que le sacrifice dont Ivar parlait doit avoir lieu. L'expression du visage de Rikk suffit pour comprendre son appréhension.

- J'ai cru que tu étais morte tout à l'heure dans l'eau. Tu m'as fait peur.

- Je l'ai cru moi aussi.

- Ils nous ont sortit de l'eau peu de temps après que tu aies perdu conscience. Ils ont vérifié ta respiration, et quand ils ont vu que tu étais en vie, ils nous ont emmené ici. Ca fait des heures que j'attends et que je prie les Dieux pour que tu te réveilles enfin.

Un bruit provenant de l'extérieur semble s'approcher de secondes en secondes des deux prisonniers qui arrêtent de parler au moment où leurs oreilles les alertent. Plus le bruit s'approche, plus il devient distinct, comme de nombreux pas lourds et précipités en plus d'un son métallique, comme un couteau que l'on cognerai contre la pierre. Ce son hérisse les poils d'Alya que c'est Ivar qui, en s'aidant de son appuie, s'approche. En écoutant les pas, il sont bine plus que deux à l'accompagner.

Les deux prisonnier se regardent. Ils savent que la visite d'Ivar n'annonce rien de bon.

- Quoi qu'il puisse nous arriver... Commence Rikk avant d'être coupé par l'arrivé brutale du nouveau Roi de Kattagat, Ivar.

En entrant dans la cellule, il ouvre la porte avec une telle force et une telle rage qu'elle claque brutalement contre le mur, faisant sursauter les prisonniers, terrifiés par la colère que présente Ivar. Un pas de travers et ils signent leur arrêt de mort... Si ce n'est pas déjà trop tard pour eux.

Il se place devant eux et les observe quelques secondes sans dire un mot avant de s'installer à côté d'Alya. Assis contre le mur froid, il copie la position de la jeune femme alors que la porte se referme. Des yeux regardent à travers la petite ouverture puis des rires éclatent comme si l'humiliation d'Alya et Rikk était la chose la plus drôle qu'ils aient vu.

VIKINGS - Le sang des DieuxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant