Chapitre 21

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Samedi 11 Octobre

J’étais rentrée hier soir, les larmes aux yeux, émue d’avoir retrouvé ma mère. Toutes ces émotions m’avaient fatigué et je m’étais directement couchée dans le canapé, ne prenant pas la peine de me mettre en pyjama ou de me brosser les dents.

Me réveillant, dans une position étrange et pas très agréable, mon ventre cria famine. Je me levai donc, avec dos douloureux, puis ouvris le frigo. La déception et le désespoir prirent place sur mon visage, lorsque je constatai que mon précieux garde-manger était vide. Pas le choix, je devais aller faire des courses. Loin de m’enchanter, je devais me résoudre à m’habiller et à sortir.

J’enfilai rapidement un jogging assez large, bien confortable, avec un gros pull moelleux. Je pris un sac de course, mes clés, mon portefeuille ainsi que mon téléphone et mes écouteurs, puis je suis parti.

Une fois à l'épicerie du coin, je pris le nécessaire pour quelques jours, me disant que je ferai vraiment les courses la semaine prochaine. Je me baladai tranquillement dans les rayons, la musique à fond dans les oreilles, quand je vis un grand homme, de dos, avec des cheveux roses. Pas beaucoup de doutes sur son identité. J’allais me tourner et faire demi-tour, mais c’était peine perdu. Il se retourna, et alors que je fis comme si je ne l’avais pas vu, il vint vers moi, tout sourire. Je fis semblant de ne le remarquer que maintenant, et lui sourit en retour. Je retirai mes écouteurs tandis qu’il me saluait.

- Salut Lucy, ça va ?

- Super, et toi ?

- Très bien.

Je ne sais pas si c’était juste moi à ce moment-là, pourtant sa voix me semblait plus grave, sa taille plus grande et ses yeux plus verts que d’habitude.
Je me rendis compte que je le dévisageais depuis quelques secondes déjà, alors je détournai le regard, les joues en feu. Honnêtement, je ne comprenais pas ma propre réaction, alors je passais à autre chose. Peut-être que je lui étais seulement reconnaissante d’être aller voir ma mère.

- Je n’ai pas encore mangé ce matin, tu veux bien qu’on aille prendre notre petit-dej’ ensemble ?

Je me rendis compte de ce que j’avais dit seulement après, quand il était trop tard. Mes joues rougirent à nouveau, et je me demandai ce qui m’était passé par l’esprit pour demander ça à mon professeur. Bien qu’on soit devenus amis, je ne savais pas si j’avais vraiment le droit de demander ça. Et c’est pendant que je me maudissais intérieurement, qu’étonnement, il accepta.

On alla donc dans un café, pas très loin. Le chemin se fit silencieusement, aucun de nous n’osant parler. Pourtant, une fois arrivé et avoir commandé chacun un chocolat chaud viennois et quelques viennoiseries, la discussion vint naturellement. On parla de nourriture, de ce qu’on aimait ou pas. Il me fit part de son addiction aux pancakes, et je lui confia mon adoration pour les muffins aux myrtilles. On parla, on rigola et on mangea tranquillement, dans une bonne ambiance. Pourtant, je savais que je devais lui dire. Le remercier. C’est pourquoi, quand on eu tous deux fini nos boissons, que j’abordais le sujet. Cependant, je n’avais pas le courage de le regarder dans les yeux, je baissai donc la tête et, ne sachant que faire de mes mains, je triturai mon bracelet dans tous les sens.

- Natsu.

- Oui ?

- Je… Merci.

Vraiment mal à l’aise, je fis semblant de m’intéresser à quelque chose d’insignifiant, regardant à travers la vitre.

- Pourquoi ?

- Je suis au courant. Il paraît que tu es aller voir ma … Ma mère.

- Je vois. Je suis heureux qu’elle t’ai contactée.

- Comment as-tu su ?

- La tante de Grey est elle aussi interner à l’hôpital. Elle m’a parler du coma de ta mère, et elle te ressemblait trop pour que ce ne soit qu’une simple inconnu.

- Je vois.

- C’est sûrement indiscret de ma part de te demander ça, mais… Que s’est-il passé ? Je ne juge pas, mais je trouvais déjà étrange qu’une personne de ton age emménage dans un nouveau pays seule, mais quand j’ai appris que tu avais un frère mort mystérieusement, et une mère dans un coma qui, étant réveillé ne voulait plus te voir, j’ai commencé à vraiment m’inquiéter. Tout ça ne me concerne pas, je le sais bien, mais laisse- moi t’aider Lucy. Je ne veux que t’aider.

Je ne savais que répondre. Pourtant, l’envie de me confier à quelqu’un était forte, surtout que ce quelqu’un n’était pas n’importe qui, à mes yeux. J’avais peur, mais j’avais décidé de lui raconter. C’est donc pour la première fois depuis longtemps, voir la première fois tout court, que j’allais réellement me confier.

A l’idée de tout raconter, après tout ce temps, une larme coula.

- Non. Rien ne va. Ma vie c’est le bordel pas possible. Si tu savais à quel point je suis perdu...

Je serra fort les yeux, pour empêcher d’autres larmes de couler, puis je releva la tête. Je le regarda quelques secondes, visualisa intérieurement tout mes amis, et un grand sourire fit son apparition sur mon visage déjà baigné de larmes

- Mais maintenant, ça va un peu mieux. J’ai rencontré des gens qui tiennent à moi autant que je tiens à eux. J’ai rencontré des amis fantastiques qui, même sans s’en rendre compte, m’aident à oublier et à avancer.

Je vis autour de moi, certaine personne du café me fixer. J’appelais donc une serveuse et lui demanda l’addition. Natsu voulu payer, mais je refusai. C’était moi qui l’avait invité.

Il avait sûrement vu, lui aussi, les gens nous épier peu discrètement, espérant peut-être assister au début d’une romance intense, ou bordel dans le genre

On sorti ensuite du café, et comme il semblait savoir où aller, je le suivi.

On arriva, au bout d’une dizaine de minutes, dans un bel endroit qui m’était complètement inconnu. Un petit étang, et de jolies arbres aux feuilles jaunes, oranges et rouges. Sur l’un deux, une balançoire.

Il s’assit contre l’arbre, alors je m’installai sur la balançoire.

- On sera mieux ici pour parler, je pense.

- Tu as raison, c’est vraiment très beau ici.

Il souria, un air vague et nostalgique sur son beau visage.

- on venait ici, mes parents, Zeleph et moi, quand on était petit. On emportait des sandwichs et on faisait un pique-nique. Parfois, Zeleph et moi nous disputions pour avoir la balançoire, mais nos parents intervenaient. Ils disaient qu’on ne devait pas se disputer dans un tel endroit, parce qu’on devait respecter la beauté et le calme de la nature.

- je comprends. C’est génial. Tu as l’air d’avoir une belle famille.

Natsu acquiesça d’un signe de tête, toujours son léger sourire collé aux lèvres. Puis, par son regard, je compris qu’il était temps pour moi de tout raconter. De A à Z. je profitai quelques secondes, les yeux fermés et du silence planant, de la tranquillité de l’endroit, puis planta mon regard sur le sol. L’herbe, partiellement couverte de feuilles colorées, dansait au gré du vent et un petit oiseau qui chantait, s’était arrêté, comme si lui aussi attendait mon histoire. Il était temps. Temps que la vérité éclate.

- Tout à commencé quand j’avais 7 ans.

Puis je me lança dans ce long récit qu’était ma vie.

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Hey hey, je sais désolé, ce chapitre est court...
Honnêtement, je pense écrire encore max dix chapitres a cet histoire. Je ne veux pas la bâcler non plus, mais je suis en train d'en écrire une autre, dans le même genre, que je préfère largement. Sur ce, je vous laisse, et je vous souhaite une bonne journée

PS: J'essaie de poster la suite ce week-end

Lucy Et Le BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant