Lucy Et Le Basket

chapitre 18

Jeudi 9 octobre
PDV Natsu

Je repensais à hier soir. Il n’y a avait personne chez Lucy. Ou était sa mère ? Mis à part Sting, je ne sais rien de sa famille. Il est mort et c’est tout. Non. Ce n’est pas tout. Je ne sais pas ce que c’est, mais il y autre chose, quelque chose qu’elle ne dit pas. Avec son père. Maintenant que j’y pense, je n’ai jamais rencontré sa mère. Que ce soit au réunion parent-eleve, ou quand je suis allée chez elle, je ne l’ai jamais vu. Étrange…

J’étais sur le chemin pour aller au lycée. Mon premier cours commençait à 9h, alors j’avais eu le temps de dormir.

Une fois arrivé, je me dirigeais dans la salle des profs, ou la plupart discutait entre eux, faisan,t des allée-retour à la machine à café.

Je les saluais, puis m’installa à coté de Grey, à moitié endormi.

- Yo !

- Salut Natsu… me dit-il, les yeux fermé.

- Qu’est-ce qui a ? T’as fait quoi pour être fatigué comme ça ?

- Je suis allé rendre visite à ma tante à l’hôpital. Elle avait soi disant « absolument besoin de moi » mais elle m’a juste raconter sa vie… Juste des potins quoi ! J’ai du écouter ses histoires pendant des heures !

- Aie, mon pauvre, dis-je en rigolant légèrement.

- Ouai tu fais bien de le dire, parce qu’elle m’a demandé de tes nouvelles et elle veut te voir. Me dit-il, cette fois-ci avec un petit sourire en coin. Chacun son tour, ricana-t-il

- Je te trouve bien réveillé d’un coup, dis-je grognon, pensant aux heures que j’allais devoir passer en la compagnie de Oul, la tante de Grey. Ses parents sont morts quand il était petit alors c’est sa tante qui l’a élever. Elle est à l’hôpital depuis deux semaines à cause d’un accident de moto, et devrait sortir dans deux semaines.

- Bon bah je suppose que je devrais y aller ce soir… desesperais-je

- Et oui, pas le choix ! Sinon tu sais ce qui t’attends…

Une mine dégoûté fit apparition sur mon visage. A chaque fois que j’allais chez Grey et qu’on faisait une bêtise, elle nous punissais avec son repas spécial santé… une vrai horreur !

La sonnerie sonna, indiquant l’heure de nos cours. On se leva puis se dirigea vers le gymnase. Quelques élèves étaient déjà la, attendant devant la grande porte.

On ouvrit lorsqu’ils furent tous là et allèrent dans les vestiaires.

Cinq minutes plus tard, on commença le cours. Ce fut ainsi toute la journée. Le soir, a mon grand malheur, je me rendis a l’hopital Comme me l’avais demandé Grey, j’allais rendre visite à Oul, sa tante. Après la mort des parents de Grey, c’était elle qui l’avait gardé. J’ai passé beaucoup de temps chez eux, et bien qu’Oul était parfois une vraie mégère, elle avait un bon fond, et on passait parfois de bons moments. Je la considérais un peu comme quelqu’un de la famille.

Je me dirigeais vers la chambre 128, toqua puis entra.

- Salut Oul, dis-je un peu mal à l’aise puisque je n’étais pas venu lui rendre visite depuis quelques temps déjà

- Oh Natsu, je suis ravi que tu sois là ? Tu vas bien ?

- Oh oui ça va, et toi ?

- Super ! Je ne vois pas pourquoi ils veulent encore me garder ! Je pète la forme ! Je pourrai faire un flip arrière et des saltos tellement je vais mieux… Le problème c’est que je sais pas faire…

- Ah oui, c’est sur que ça pose problème...Dis-je amusé

je savais qu’elle était sérieuse, et c’est ça qui m’amusait le plus chez elle.

- Bon sinon, les amours ? Toujours le point mort ?

- Heu bah ouai…

- Franchement, même pas foutu de se trouver une femme ce gosse… Tu me désespére… Mais tu sais, jacqueline m’a dit que la fille de l’ami de son voisin était célibataire et mignonne…

- Heu, c’est gentil Oul, mais ça va aller…

- t’es sur ? Quel dommage ! Oh fait tu sais pas ce que j’ai appris ce matin ?

Sans même me laisser le temps de répondre, elle continua

- Jean-Philippe, le mari de Constance, aurait eu un enfant avec une autre femme quand il était plus jeune ! Et la pauvre Constance ne l’a appris seulement l’année dernière ! T’imagine ? L’horreur ! Oh, et il paraît que Marguerite aimerait Georges, mais lui est déjà amoureux de Nicole, mais elle ne l’aime pas ! Du coup Marguerite déteste Nicole et refuse de lui parler ! Même aux ateliers de broderie ! Tu te rends compte ? Quel plaie cette fille, toujours a tout mettre sur le dos des autres !

Ce fut ainsi pendant environ trois heures et demi. Potin sur potin, elle ne s’arrêtait que pour reprendre son souffle tellement elle parlait vite.

- Et c’est là que Jeannette lui a dit «  mais pour qui me prends-tu ? » et Marc lui a répondu «  je sais même pas t’es qui, tu m’veux quoi ? », Quel insolence ! Natsu, j’ai chaud, emmène moi dans les jardins.

L’esprit dans les vapes, a des milliers de kilomètres, je revins sur Terre lorsque je compris qu’elle s’adressait à moi.

- Qu’est-ce qu’il y a Oul ?

- Je t’ai dit que j’avais chaud. Je veux sortir.

- Mais il est déjà tard, tu vas bientôt devoir manger.

- Je mangerai après. J’ai besoin de sortir.

- Bon, ok.

Je l’installai dans le siège pour handicapé puis la sorti dans les jardins. Je l’installa sur un banc puis m’assis a coté d’elle.

- Ah, c’est mieux !

Puis, a mon plus grand désespoir, elle repris ses histoires de tromperies et d’amourettes d’ados.

- Natsu. Tu m’ecoutes ?

- Mhh ?

- Tu vois cette femme là-bas.

Je tournai ma tête dans la direction qu’elle pointait a peu près discrètement de son doigt. Je vis une femme blonde, assise sur un banc. La tête baissé, le visage caché, elle pleurait.

- Il paraît qu’elle s’est réveillé d’un coma il y a peu, et qu’elle refuse catégoriquement de voir sa fille. Elle passe son temps à pleurer.

- pourquoi ?

- J’en sais rien, les rumeurs vont de bons trains, mais il y en a tellement que je ne sais pas laquelle croire.

- Je vois. Oul, il est l’heure de manger, je te ramène dans ta chambre.

- Mouai.

Je remonta donc Oul dans sa chambre, pile à temps puisqu’une infirmière arriva avec le plateau repas quelques secondes plus tard. Je redescendis donc, et en prenant la sortie, j’aperçus la femme blonde qui pleurait. Je pouvais enfin voir son visage. Des traits fins, des yeux marrons et un regard vide, elle ressemblait trait pour trait a Lucy. Ses yeux étaient rouges, prouvant qu’elle avait pleurer, mais son teint était pale et de grosses cernes logeaient sous ses yeux. Complètement intrigué, j’allais la voir.

- Bonjour madame.

- Mmh ? Oh, Bonjour jeune homme.