Lucy Et Le Basket

Chapitre 24

Hey, juste pour ce chapitre, il faut faire attention a bien différencier l'écriture normale et celle en italique. La normale c'est le présent et l'italique ce sont les flash-back💁🏻‍♀️ Sur ce, bonne lecture 🤭

Je m’arrêtai quelques temps dans mon récit. J’arrivai au moment le plus douloureux. Mes mains tremblaient tellement que je m’agrippais de toutes mes forces aux cordes de la balançoire. Natsu sembla le remarquer, et m’adressa un petit sourire.

- Prends ton temps Lucy, on est pas pressé.

Il m’avait écouté tout le long sans m’interrompre, ce pour quoi je lui étais reconnaissant. J’avalai difficilement ma salive puis fermai les yeux. J’inspirai doucement, puis repris à partir de là où je m’étais arrêté.

- C’était le matin. Nous devions partir à 8h30 de chez nous, mais ça ne s’est pas passer comme prévu. Loin de là.

Flashback

- Maman, il va se passer quoi pour papa après ? Demandais-je en engloutissant ma tartine de confiture.

Il était 8h, les valises étaient prêtes et maman avait placé la lettre destinée à mon père sur le meuble dans l’entrée. Nous prenions notre petit-déjeuner dans une ambiance assez étrange. Sting avait l’air heureux de partir, il souriat et me réconfortait, mais je savais qu’il faisait ça pour moi. Il pensait sûrement que je culpabiliserai puisqu’on devait partir à cause de moi, et il avait entièrement raison. Je me sentais mal à l’idée de changer de vie, de changer leur vie alors qu’il n’avait absolument rien demandé.

- J’ai appelé la police pour leur expliquer la situation, et leur ai donné quelques preuves pour…

- Des preuves ? Demandais-je étonnée

- Oui, je leur ai envoyé une photocopie de tes résultats, à l’hôpital. Ça ne suffira pas forcement à l’arrêter, mais ils m’ont promis d’enquêter. Dans tous les cas, ils viendront arrêter ton père dans une semaine, quand il rentrera.

- Comment ça ? Demanda Sting

- La police viendra ici quand votre père sera rentré, et ils l’arrêteront au moins pour l’interroger.

Ni Sting ni moi ne répondirent. J’aurais du être soulagé, et pourtant un étrange pressentiment me compressait l’estomac. Une dizaine de minutes plus tard, la porte d’entrée s’ouvrit et des bruits de pas retentirent. Un silence terrifié s’était installé dans la cuisine, et nos corps tremblait de peur à l’unisson. Ma mère finit par se lever, sans un bruit, et après nous avoir silencieusement ordonnée de ne pas faire un bruit, elle entrouvrit la porte pour voir qui était là. Après un rapide coup d’œil, elle referma vivement la porte et s’éloigna. Puis, la porte se rouvrit, plus violemment cette fois. Un homme que j’étais censé connaître mais que je ne reconnaissais pas tant la colère sur son visage était intense et effrayante, nous regarda, prés à nous sauter au cou. Dans sa main, la lettre ouverte.

- Toi ! Dit-il en avançant dangereusement vers ma mère.

Il lâcha brutalement ce qu’il tenait de son poing fermé, pour abattre ce dernier dans la figure de ma mère. Elle tomba au sol, et il s’assit à califourchon sur elle, et continua de la frapper. Les hurlements de douleur de ma mère m’effrayèrent, alors je me bouchais les oreilles, et terrorisé et paralysé par la peur, je reprenais du mieux que possible mes larmes. Sting aussi, resta immobile quelques instants, mais se reprit plus vite que moi et se saisit d’un couteau de cuisine pour le pointer en direction de ce monstre qui me servait de père. Il sembla le remarquer, mais au lieu d’avoir peur, un grand sourire effrayant pris place.