Chapitre 16

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Ses paroles tournaient en rond dans ma tête. Que voulait-il dire par « tu n’es pas seule » ? Je le sais bien pourtant. Et puis je ne comprends pas… «  Tu as encore moins à avoir peur de tes sentiments »… Je le sais aussi. Alors pourquoi ?

Il était parti depuis quelques temps déjà mais je n’arrivais pas à m’enlever ses paroles de la tête.

J’essayai en vain de dormir. Seulement, la maison semblait si vide, si silencieuse. Entendre le seul bruit de ma respiration me faisait me sentir mal. Il a raison, je me sens seule. Oui, seule dans cet si grande maison. Sans bruit pour me divertir, je suis seule avec mes pensées les plus sombre. Seule avec ces cauchemars qui hantent mes nuits. Seul avec mes démons. Ici, dans cet immense calme, je ne peux que ressasser le sombre passé. Je revois les fantômes qui me hantent depuis longtemps maintenant. Je regrette.

Depuis quand me sens-je si seule ? Si vide ? Ma vie me paraît bien fade sans le basket… je n'ai ni but ni ambition.

Sachant pertinemment que je ne dormirai pas avant un bon bout de temps, je me levai pour aller boire un verre d’eau. Une fois fait, je retournai dans ma chambre. Cependant je me stoppai face a une porte. Celle face aux escaliers. La chambre de ma mère. Elle n’y a jamais vécu, mais elle l’avait aménager… Avant le drame. Prudemment, j’ouvris la porte, et pénétra dans l’antre sacré et interdite. Car oui, j’ai toujours eu le sentiment que cette pièce m’était interdite. Je n’avais pas le droit d’y entrer, après tout, si ma mère ne pouvait vivre ici, c’était bien ma faute. Alors de quel droit aurais-je oser entrer ici. Pourtant, le besoin irrésistible de découvrir cet endroit me pris. De la découvrir plus elle. Je m’assis délicatement sur le lit. Une couche de poussière sur toute la surface de la chambre prouvait que personne n’etait venu depuis bien longtemps.

Une larme coula.

Pourquoi ? Pourquoi a-t-il fallu que tout ça arrive ? Maman, sauras-tu me pardonner un jour ?

Mercredi 7 octobre

Je me réveillai doucement, la lumière passant par les volets que je n’avais pas fermé. J’étais allongé sur le lit de ma mère, au-dessus des couvertures. J’ai du m’endormir sans m’en rendre compte. Je me levai doucement. Je n’étais pas allé au lycée hier, donc je devais bien y aller aujourd’hui. Je ne voulais pas inquiéter mes amis. Je vis cependant sur l’horloge du salon qu’il n’étais que 6h28, mon réveil est censé sonner dans près d’une heure. Alors je m’installai dans le canapé puis regardais des dessins-animés. L’heure finit par arrivé, donc une fois prête, je parti. Une fois arrivé devant le grand bâtiment, je sentis des personnes me sauter dessus. Juvia, ainsi que Lévy, Mirajane et Ezra me faisait un énorme câlin. Puis, je vis arrivé au loin les garçons de la bande : Jellal, Luxus et Gadjeel.

- mon dieu, qu’est-ce qui t’es arrivé ? Sais-tu a quel point nous nous sommes inquiétés ? Ne refais plus jamais ça ! Cria Juvia, attirant l’attention sur nous.

- Juvia a raison Lucy, tu aurais au moins pu répondre a nos appels ! Me gronda cette fois-ci Erza.

Puis ce fut au tour de Mirajane de me disputer. J’avais l’impression d’être a nouveau une gamine qui a fait une connerie. Cependant, je souris. Je me sentais entouré et aimé, pour la première fois depuis longtemps, quelqu’un s’était inquiété pour moi. Natsu avait raison, je ne suis pas seule.

- Désolé, je ne me sentais vraiment pas bien…

- C’est pas grave, tu vas mieux maintenant ? Me demanda gentillement Lévy

- Oui, ne t’inquiètes pas.

Je leur firent un grand sourire pour leur prouver, puis on changea de sujet.

L’heure d’aller en cours sonna donc nous nous dirigeons vers la salle. La journée passa rapidement et sans problème. Après les cours, après avoir dit au revoir à mes amis, je me dirigeai vers le terrain de basket du gymnase du lycée. Il n’y avait personne, alors je jouais comme je le voulais. Je me donnais a fond, je me vidais la tête. J’avais oublié cette sensation, celle de se sentir entière. Je jouais en fusion avec la balle, et mes mouvements se faisaient de plus en plus rapide. Et depuis toujours, le basket avait été ma façon a moi de m’exprimer. Mon jeu traduisait mes sentiments : la peur, la tristesse, la colère et même la culpabilité. Je mettait tout dans la balle et je la frappai a une vitesse inimaginable contre le sol. Un tourbillon d’émotions confuses s’était formé en moi, me donnant mal à la tête. Je jouais encore et encore, jusqu’à ce que je vois Jellal, Luxus et Gadjeel me rejoindre. On commença a jouer tous les quatres. Mon jeu rapide et énervé laissa place a un jeu léger et heureux. Heureux de ne plus être seul. Je me sentais légère, je jouais naturellement comme avant. Jusqu’à ce que je la vois. Figé, plus un seul de mes membres ne voulaient bouger. La balle glissa entre mes doigts, tombant lourdement contre le sol. J’étais simplement paralysée. Mon regard ne pouvait se détacher des siens. Elle était dans le même état que moi. Je ne vis même pas que mes amis s’étaient eux aussi arrêté, se demandant ce qu’il m’arrivait. Je ne vis pas arriver mes professeurs, ainsi que leurs amis. Je ne la vis qu’elle.

- Salut… Finit-elle par me dire

Cependant, je ne pouvais lui répondre. Une vague de souvenirs remonta, ce tourbillon d’émotions devint plus douloureux encore. Les mots restaient coincés dans ma gorge. Ces même mots que je rêvais de lui dire depuis si longtemps, ne voulait pas sortir de ma bouche.

Avec un effort surhumain, je me baissai pour ramasser la balle qui avait roulé un peu plus loin. Je m’approchai doucement vers elle puis lui donna. Sans un mot de notre part, on se regarda. Elle accepta la balle. Mais pas seulement, elle accepta aussi mes excuses. Elle fixa la balle quelques instants, puis je vis une larme couler le long de ses yeux. Brusquement, elle me sauta au cou, pour me faire un câlin. D’abord surprise, je resserrai l’étreinte chaleureuse qu’elle m’offrait.

- Mavis… chuchotais-je, pleurant moi-même

Elle s’éloigna de moi, repris la balle qui était encore tombé, puis se plaça face a moi. Elle commença a dribbler, avec dans son regard une lueur de défi mais aussi une once de supplice. Elle me hurlait «  Encore une fois, par pitié, encore une fois ! ». Je me plaçais donc en position.

- sais- tu combien de fois ai-je rêvé du jour ou nous rejouerions ensemble ?

- Sûrement pas plus que moi…

Puis je fonçais sur elle, pour lui reprendre le ballon. Nous avions complètement oublié la présence des autres. Nous n’étions que toutes les deux a jouer sur le terrain.

Je revenais quelques années en arrière. Je redevenais cette Lucy, passionné par le basket, a qui l’ambition ne cessait de grandir. Je redevenais cette Lucy qui jouait tous les jours pendant des heures au basket avec ses meilleures amies. Sans problèmes. Sans trahison. Non, juste du bonheur pur.

Je n’avais plus la notion du temps, j’étais essoufflé, mais nous continuions. Puis, sans même m’en rendre compte, tout s’accéléra. Mes mouvements se firent plus naturellement, mon corps se fit plus léger, et un sentiment de puissance et de bonheur m’envahit. Je la connaissais bien cette sensation.

PDV Natsu

- Les yeux de dieu… Soufflais-je, impressionné

Nous étions la, l’équipe du lycée, mon équipe a moi ainsi que Guildarts et Cana. Elles nous avaient complètement oubliés, alors nous regardions leur match. C’était génial. Face a moi ne se tenait plus mon élève mais la grande Lucy Eucliff, la fille aux yeux de dieu. La fameuse. Leurs jeux étaient a toutes les deux parfaits, mais le plus impressionnants étaient Lucy en elle-même. Je me sentais petit face au charisme qu’elle dégageait en ce moment même. Ses yeux dorés brillait d’une lueur de joie. Une joie effrayante. On ne voyais presque plus ses mouvements tant ils étaient rapide et elle bougeait fluidement.

Oui, voila la vrai Lucy. C’est elle. Je la vois enfin pour de vrai. Et elle est magnifique.

Lucy Et Le BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant