Chapitre 14

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PDV Lucy

Le calme de la nuit m’enveloppait. Son obscurité aussi. La lune, presque pleine, éclairait vaguement mon chemin. La fraîcheur de l’automne caressait mes bras nus. j’avançai a une allure assez rapide. Le doute et les questions m’assaillaient. A-t-il raison ? Suis-je égoïste ? Suis-je une mauvaise personne ? Si oui, quand le suis-je devenu ? Et pourquoi ? Quand ma vie a-t-elle prise cette tournure ? Quand tout a commencé changer ? Que s’est-il passé ? Qu’est-il arrivé a ma vie toute heureuse ? Qu’est-il arrivé a cette petite blonde autrefois si souriante et joyeuse ? Alors que je continuais de me poser des questions, j’arrivais a destination. Face a l’énorme bâtiment blanc, je me senti si petite. Face a ces infirmières, ces médecins courant dans tous les sens, face a ce monde et ce bruit, je me senti vide. Sans émotions ni sentiments. Je vis, dans une petite salle d’attente, des gens pleurer. Et eux, que vivent-ils ? Cette petite, allongée dans le brancard, que lui est-il arrivée ? A-t-elle faite une simple chute de vélo, ou bien est-elle blessé gravement? Et ce vieux monsieur, assis sur cette chaise, pleurant toutes les larmes de son corps, vient -il de perdre l’amour de sa vie, ou bien il accompagne son enfant ?

Je restai la, planté en plein milieu de l’entrée, a me poser des question. Toujours des questions, mais aucune réponse.

- Excusez moi mademoiselle, vous gênez le passage… me dit une jeune infirmière, sûrement une stagiaire, vu qu'elle m'était inconnue.

- Ah oui, pardon.

Je m’avançais en direction des escaliers puis monta les escaliers jusqu’à sa chambre.

- Attends Lucy ! Tu ne peux pas entrer ! Me dit Lisa, avec un air un peu gênée

- Oh, salut Lisa, je voulais aller voir ma mère, je peux s’il te plaît ?

- Eh bien, comment dire… je… je suis désolé Lucy, mais tu ne peux pas.

Elle n’osait pas me regarder dans les yeux, puis je vis un autre groupe d’infirmiers passés devant nous en me regardant avec pitié. Ils me firent un petit sourire contrit, puis continuèrent leur chemin. La confusion laissa place a la panique. Pourtant on m’avait dit que son état s’était nettement améliorer. Je ne comprends pas.

- Lisa, qu’est-ce qu’il se passe ? Elle va bien ? Demandais-je, les larmes aux yeux, ayant peur de la réponse

- Oui ! Oui ! Elle va bien !

Elle avait relever vivement la tête pour me répondre, on se fixa quelques secondes dans les yeux, puis elle détourna le regard.

- En fait… ta mère s’est réveillée…

mes yeux s'écarquillement, puis le temps que l’information monte jusqu’au cerveau, je compris le sens de sa phrase.

- mais … Mais c’est génial ! Mais… pourquoi ne pas m’avoir appelé ? Et puis ça fait combien de temps ?

- Je… Depuis hier midi… mais elle ne voulait pas qu’on te prévienne… Elle ne voulait pas te voir. Tu n’as pas le droit d’entrer. Je suis désolé.

Je restai planté la tandis qu’elle partait la tête basse. De nouveau, je mis du temps a ce que l’information monte jusqu’à mon cerveau. Puis, quand je finis par comprendre, une seule larmes coula le long de ma joue gauche. Je m’adossai a sa porte et mis ma tête entre mes genoux. Puis je restai là. Je n’avais aucune notion du temps, puisque j’avais laissé mon téléphone a la maison. Non je n’avais aucune idée de l’heure qu’il pouvait bien être, et honnêtement, je m’en fichai éperdument. Je voulais juste ma mère. Je voulais être a ses cotés. Lui parler. Tout lui dire. j’aimerai tant. Puis sans m’en rendre compte, je m’endormis, dos a la porte.

Lucy Et Le BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant