31: Je fais des rêves bizarres où je souris en silence

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N'oubliez pas de commenter vos ressentis et vos idées ça me fait toujours plaisir de parler avec vous.

Tout est obscurité. C'est oppressant. Je ne sais pas pourquoi mais l'air semble être fait de danger. J'essaie de bouger mes bras vers l'avant mais c'est comme si j'étais sous l'eau: je rencontre une résistance. La même chose se passe quand je bouge mes pieds et je me rend compte que je flotte dans un espèce de vide compact. Ma gorge est également sous vide et je ne sais pas si j'ai les yeux ouverts ou fermés.
Mes membres s'alourdissent soudainement sans que rien n'ait pût l'annoncer et mes poumons semblent se décoller et s'emplir d'air froid et coupant alors que je tombe dans le néant. Mes bras bougent désespérément dans le vide pour chercher une prise que je ne trouve pas et mes yeux captent soudain un lueur rouge au loin avant que je ne tombe brutalement sur du béton. Je m'étonne de ne pas pas être blessé et je me relève en ignorant le vent qui siffle dans mes oreilles.

Le vent, il est terrible. Violent, froid et tranchant comme des larmes de rasoirs. Je tremble de tout mon être. Je remarque que mes pieds sont nus et collants sur le sol quand je me déplace, cherchant un point de repère et ne voyant rien autour de moi. Je me tourne quand j'aperçois de nouveau la lueur pour lui faire face et je décide de me diriger vers elle car dans cet endroit inconnu et qui me semble plus qu'hostile, elle m'apparaît comme une veilleuse, la chose logique à atteindre. Je me sens comme un enfant en danger.

Je réprime les frissons qui me parcourent et alors que je m'apprête à commencer cette traversée, une main attrape mon poignet.
Je me tourne brusquement prêt à me battre et je tombe sur Todoroki que je perçois à peine tant la luminosité est faible me faire signe de le suivre alors que ses cheveux volent devant son visage. Il ne me lâche pas pour ne pas me perdre et fait quelques pas dans la direction contraire à la lumière, ce qui alerte tous mes instincts qui me disent de partir dans l'autre sens à tout prix, mais ce sentiment se calme quand je vois les autres qui se tiennent par les bras pour ne pas s'égarer. En me voyant, Eijiro lâche la main de Denki, me serre contre lui avec force et je lui rend son étreinte en constatant qu'ils tremblent tous de peur. Comme moi.
Je les regarde tous un par un, Denki, Todoroki, Eijiro, Iida, l'autre salope... Il ne manque que Deku. Cette information traverse mon esprit furtivement avant de se perdre ailleurs.

J'attrape la main moite du roux dans la mienne et il la serre en entrelaçant nos doigts avant de se tourner vers nos camarades.
- Où sommes-nous? Dit Ochaco d'une voix effrayée en se tournant vers nous mais nous avons à peine le temps de l'entendre que le vent devient encore plus violent et il me semble même être composé de cris. Je plaque mes mains comme mes oreilles comme je le peux en entendant ce qui sonne comme des hurlements de torture et nous comprenons tous instinctivement qu'il ne faut pas parler. J'entend des bruits de pas qui courent venir de derrière nous et se rapprocher très vite et alors que je pense que nous allons nous faire bousculer par quelqu'un, le bruit nous traverse avant de se perdre dans le lointain dans la direction de la lueur.
Nous apparaissant comme un phare, je la pointe du doigt en regardant les autres et je les vois acquiescer avec un air déterminé pour la plupart et nous commençons à avancer.

Je retourne à l'endroit où j'ai atterri et en faisant quelques pas de plus, je manque de m'entraver dans le vide. Je me rattrape à mon meilleur ami qui me tient puis je pose délicatement mon pied dans ce qui semble être une eau très froide. Je comprend que nous devions être sur le rebord d'un bassin et je sens le béton sous mes orteils que je bouge. Heureusement pour nous, le liquide s'arrête aux chevilles mais quelque chose se remue en moi. Quelque chose sonne faux dans ma phrase, un truc en moi me pousse à sortir le mot « eau » de ma bouche et le cracher au loin. Ce n'est pas de l'eau mais se pencher sur la question serait, me semble-t-il trop dévastateur.
Je ne regarde pas mes pieds quand j'avance et je fixe la lumière qui ne bouge pas alors que nous nous efforçons de ne pas la quitter des yeux. Le liquide fait des reflets sombres sur son passage et le vent qui nous englobe nous fait beaucoup ralentir et nous pousse presque vers l'arrière.
La lumière floue semble presque s'affaiblir et aillant l'impression qu'elle devient plus fade, je lâche la main de Kirishima et les pousse à courir avec moi car si elle disparaît, nous serons perdu au milieu de rien sans possibilité de rebrousser chemin.

Sous nos apparences trompeusesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant