Chapitre 36: La brise

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Katsuki se tourne paresseusement dans ses draps pour éteindre l'alarme de son téléphone posé sur la table de chevet. Son lit est tellement plus confortable que celui de l'internat que c'est difficile d'émerger proprement. Ça couplé au fait qu'il n'a pas dormi la veille...

Il finit par se lever en grognant en pensant qu'il le retrouvera ce soir, merci à ses parents qui ont pensé qu'il valait mieux qu'il reste avec Deku en dehors des cours pour ne pas le laisser seul après un tel traumatisme. Bien sûr, il est d'accord avec eux mais s'il peut en plus profiter de son lit...

L'adolescent se prépare en silence pour éviter de réveiller l'autre qui dors dans la chambre mitoyenne à la sienne et dont les murs sont fins. Une fois que son sac est fait, il s'apprête à descendre pour prendre son petit-déjeuner mais s'arrête devant l'autre porte quand il entend un bruit étouffé s'en échapper.

Il hésite un instant mais en entendant une autre plainte, il frappe doucement contre la porte. Si jamais il s'est fait mal, il est peut-être trop faible pour appeler quelqu'un.

Il entre dans la pièce obscure et allume la lumière avant de s'approcher de la silhouette qui geint sous les couvertures. En voyant ses yeux plissés, il comprend qu'il doit cauchemarder et l'appelle faiblement pour le sortir de sa tête.

Izuku se réveille soudainement en prenant une inspiration fastidieuse avant de se mettre à crier de peur en s'agitant.

- Deku! C'est moi, du calme. L'explosif s'en veut de l'avoir plongé dans un tel état de panique alors qu'il attrape ses mains et le maintient en place.

- Il est là! Kacchan, il est là! KACCHAN! Il cri tellement plus que son nom quand il l'appelle au secours qu'il lui transmet inconsciemment sa peur.

En sentant les tremblements puissants qui secouent son corps, il arrête de le plaquer contre le matelas et attrape son visage qui baigne dans ses larmes pour essayer de le persuader d'arrêter de hurler à la mort. Ses ongles griffent ses avant-bras et il aura sûrement des marques après coup.

- Tout va bien! Lui dit le blond en touchant son front brûlant. C'est un cauchemar, rien qu'un cauchemar...

- Je l'ai sentit dans mon dos... Je l'ai sentit m'attraper comme je te sens là. Il hoquette en sentant des sueurs froides couler dans son dos et mouiller son pyjama. Il s'est couché derrière moi, je l'ai senti respirer!

- Il est en prison. Lui répond Katsuki en le faisait précautionneusement s'asseoir quand il le voit se balancer d'avant en arrière, sûrement pour fuir quelque chose qu'il ne peut pas comprendre.

Il pousse des couinements sourds et gutturaux qui viennent du plus profond de ses tripes tandis que Katsuki le cale contre lui pour essayer de le calmer. Sa mère est déjà partie au travail mais son père doit encore dormir et il n'a pas envie de le dérager.

- Kacchan, il est là.

- Non, Deku. Il n'est pas là.

- Si, je te dis... Je te jure qu'il est là.

- Tu as de la fièvre. Souffle l'explosif en le sentant frissonner contre lui.

- Pourquoi tu veux pas me croire? Son ton brisé pourrait presque le persuader si l'armoire et le lit permettaient de cacher quelqu'un de son gabarit et que la pièce n'était pas vide de tout.

Il sent ses poings crispés dans son dos le frapper mais ne se défend pas car il sait bien que ce n'est qu'un réflexe. Il le voit se débattre un moment contre le cauchemar dont il n'arrive pas à sortir jusqu'à ce qu'il sente son ventre se contracter et qu'il vomisse.

Sous nos apparences trompeusesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant